Nouvelles du blog
J'ai reçu des commentaires très favorables à propos de mon article paru dans le Figaro Magazine d'hier, que l'on a crédité d'un style léger et plein d'humour. Ces qualité n'étant pas mon fort, je me suis précipité dans un kiosque et j'ai constaté que bien que Monsieur Patrice de Méritens ait préservé l'essentiel des idées de Virus, il les a remarquablement condensées et ajouté une verve et une finesse qui n'appartiennent qu'à lui. Son article contient de l'information ajoutée qui l'améliore considérablement et j'envie son talent tout en lui témognant ma gratitude. J'ai presque envie de relire mon ouvrage!
Le nombre de visiteurs a atteint son chiffre le plus élevé : 248, et ce mois-ci 3751 inconnus ont visité le blog, contre 1712 le mois dernier. A propos des étrangers qui m'écriraient en allemand, en anglais ou en italien, je me ferai un devoir de leur répondre dans leur langue, tout en traduisant l'essentiel de leurs commentaires.
Klee, le rythme des arbres
La reproduction de la plaquette sur cette oeuvre exceptionnellement dense, a été arrêtée pour des problèmes d'alignement. Emmanuel Dyan me les a résolu, au prix de quelques sophistications supplémentaires qui portent à plus de 20 le nombre de manipulations nécessaires pour scanner chaque image. J'ai tenu à tout faire moi-même car la routine est sainte, et c'est le seul moyen de connaître d'une manière tactile l'esprit d'un logiciel.
Vous pourrez consulter la deuxième partie de l'analyse, qui présente un exemple extraordinaire de fusion du Yin et du Yang, dialectique féconde des contraires prônée par Paul Klee. Il aurait peut-être voté pour François Bayrou!
A propos du candidat centriste, des visiteurs m'ont téléphoné pour avoir une reproduction de la lettre analysée, suspectant une désinformation de ma part. Vous la trouverez à la suite de ce journal.
La main et le logiciel
Un de mes amis, dirigeant d'une grande entreprise multinationale, me montra voici quelques mois le nouveau logo qu'avait pondu une équipe de jeunes créatifs, équipés de logiciels extrêmement sophistiqués. Dès le premier coup d'oeil, je fus choqué par des erreurs flagrantes de proportion et d'équilibre dans les lettres. Nul ne s'en était aperçu, mais une fois reconnues, on les voyait comme le nez au milieu du visage. Je suggérai à mon ami de consulter Claude Mediavilla, qui préside l'association de mon musée de l'écriture. C'est un des plus grands calligraphes mondiaux et il confirma mon intuition. Il revint avec le projet corrigé. Conclusion : rien en vaut la pratique de la main et de la discipline du contrôle du tracé, digne des arts martiaux. Les japonais n'identifient-ils pas le sabre au pinceau? Mais par ailleurs, il nous montra une extraordinaire variété de formes surprenantes et d'une imagination confondantes. Cet homme, sérieux, sévère et obsédé par l'idée de perfection ressemble plus à un mathématicien ou à un compositeur de musique classique, qu'à un de ces jeunes echevelés toujours à la pointe de la mode. Il est vrai qu'il n'est pas un créatif, il est un créateur.
Le champion du consensuel
Vous trouverez la reproduction de sa lettre à la suite de ce journal.
La lettre originale de François Bayrou
Certains visiteurs m'ont téléphoné en mettant en doute mon résumé de la lettre reçue par le candidat. Je leur ai promis de leur envoyer l'original, assorti de mes commentaires.
Jusqu'ici je recevais des lettres personnelles du président de Damart, des Trois Suisses ou de France Télécoms, m'assurant de leur sollicitude et me proposant des produits personnalisés, des cadeaux gratuits, des chèques de un million d'euros grantis par l'huissier. Mais jamais je ne fus honoré de l'amitié d'un candidat aussi important que Monsieur Bayrou. Ni Segolène Royal, si attentive à chacun des citoyens démunis (j'en suis un puisque je fais partie des nouveaux pauvres), ni Nicolas Sarkozy (bien que je travaille toujours dix ans après la retraite officielle) , ni Le Pen (il est vrai que je suis d'origine étrangère), ne m'envoyèrent le moindre signe de reconnaissance. Je fus ému par la mention manuscrite ajoutant l'amitié à l'encre bleue, à la cordialité imprimée.
L'article du Figaro Magazine
Je montrai fièrement cette lettre personnelle à mes amis parisiens, tous bien introduits dans les milieux qu'il faut et qui me snobaient. Hélas, je dus déchanter, car, à l'instar des missives publicitaires attrape-nigauds, il me montrèrent que la signature était une imitation imprimée!
Une fois de plus j'étais traité comme une cible marketing. J'aurai eu néanmoins la satisfaction de faire partie de ceux que l'on croit susceptibles d'un "effort conséquent nécessité par la lutte pour la France". Les autres n'ont même pas pris cette peine. Je suis sans doute trop riche pour l'une et trop pauvre pour l'autre. Je crois que je voterai pour Monsieur Bayrou!
L'article du Figaro Magazine