CHRONIQUE
LE DÉPART D'APRÈS BECKMANN
Texte vieux de quarante ans : Le départ, est un ouvrage de commentaires et de réflexions autour du tryptique majeur de Max Beckman peint juste avant la chute du régime nazi préfigure le problème qui empoisonne ma clarté d 'esprit pour tout ce qui traite du lieu de la première fondation. Allemagne, Belgique, Costa Rica etc... Le parallèlisme des deux séquences, montre que l'une , la plus ancienne, et la dernière quarante ans plus tard, sont en compétition stérile et ruineuse.
NOTE
Je sollicite encore votre patience car je n'ai pas encore assimilé l'insertion d'images sur le blog, ce qui rend encore plus austère. Mais demain Sandrine qui m'a dépanné sans relâche, m'apprendra à me rendre autonome.
LA PREMIÈRE VERSION DU DÉPART
Vous trouverez le texte complet dans le blog, la date je ne m'en souviens pas mais dès que possible j'établirai un lien interne. En attendant en voici des fragments, d'où toute redondance a été expurgée.
Le poème sur " Le départ" de Beckmann
La séparation fut déchirante. Je fus comme dépouillé de ma propre peau de ma propre chair, de mes propres yeux. Ces yeux qui ne surent pas déceler, sous la trompeuse familiarité des apparences, la menace mortelle.
Anesthésiée était ma volonté par les paroles atrophiantes, les chuchotements serviles, les mots de compréhension et d'espoir. Leur ronronnement hypnotique oblitérait les vociférations des démagogues, préludant aux plus cruelles tyrannies.
Adieu donc mes oreilles bientôt remplacées.
Mon coeur ! Ne devrais-je pas le laisser derrière moi, avec ceux qu'il me faut quitter, les yeux secs, incompréhensifs et hostiles. Ils regardèrent m'en aller, mendaint de la peur, refusant les richesses de leur enracinement.
Ô, le sourire de ceux qui nous sont chers, leurs drames inuscules, leurs haines pugnaces armées de bonne conscience.
Je m'écarte doucement du rivage. Le pays qui m'accueillera sera vide de sons et de sens.
Derrière moi, dans le lointain, des bulles sanglantes crèvent à la surface de la tourbe immonde. Des clameurs immenses m'atteignent encore : sons acides de fête, , chant de triomphe et d'horreur.Des trombes de vase s'abattent sur le continent déchu.
Soudain le silence m'assourdit : léger et avenant. La mère est radieuse bien qu'elle ne sourie point. Elle songe à l'ombre du passé et son visage est ensoleillé. L'enfant de nos pensées pose un énigmatique regard sur le passeur masqué. Le bateau continue de voguer dans les eaux bleues du temps.
J'ai atteint l'enveloppe de cristal. Timonier, que mon voyage ne soit point sans retour.
Frappés par une catastrophe intérieure, mes souvenirs viennent de s'éteindre et je sombre dans lededans,s bs frein, sans limites.
Munich 9 Août 1981. François Mitterrand vient de prendre le pouvoir et me fait confiance.
Ce texte suit très scrupuleusementl le tryptique de Beckmann en y ajoutant de légères résonances sensibles.