L'enfer de la désinformation
Naguère il y avait dans les tréfonds de la Bibliothèque Nationale de France un département qui rassemblait tous les livres sulfureux. Il fallait montrer patte blanche pour y accéder et on nommait Enfer l'aire interdite. Encore aujourd'hui, des zones sont protégées du public (dont mon manuscrit de L'Entretien )mais pour des raisons opposées : leur valeur ou leur fragilité.
Dans ce blog destiné à découvrir l'information derrière l'information, et le processus de désinformation qui fait écran et empèche l'accès aux sources authentiques, quoi de plus passionnant que d'explorer les branches discréditées, à tort ou à raison, du savoir. Il se trouve que j'en ai pratiqué ou cotoyé assez profondément certaines d'entre elles : la graphologie, l'astrologie et le tarot. (A ne pas confondre avec ce que recouvre le terme fourre-tout de "parapsychologie"). Je suis arrivé à la conclusion d'Arthur Koestler dans Les Racines du Hasard (The Roots of Coincidence, Hutchinson of London, 1972): il y a une petite part de vérité dans le fouillis de la désinformation propagée par des charlatans et des exaltés. Il y a une grande part de vérité chez ceux qui se plaignent de la myopie doctrinaire de l'establishment scientifique, qui jette le bébé avec l'eau du bain et pratiquent une désinformation en sens inverse.
Ci-dessus, l'édition originale de 1972, que l'on peut encore trouver par le web. Commandez ce livre, tant qu'il en reste. Koestler fait partie des auteurs célèbres, mais scientifiquement incorrests, donc difficilement accessibles.
Ceux qui seront interessés par le sujet pourront consulter avec fruit les articles de Wikipedia, continuer à lire ce billet ou se reporter à la p.75 de Virus.