Chronique
Nous terminons ici la grande frise des concepts étranges qui d'hésitations en hésitations, mènent à la conception des trois mondes de Poppert.
Premier monde : le monde matériel, monotone et structuré, siège des phénomènes énergétiques et matériels.
Deuxième monde : le monde psychologique, qualitatif, dépourvu de temps et de matière, siège des phénomènes immatériels.
Troisième monde : le monde issu des deux mondes en interactions; contenant une face matérielle, ou support de l'information, véhiculant un message immatériel ou sémantique. Ainsi un dictionnaire, une poterie, une cathédrale se manifestent sous forme matérielle mais véhiculent un message immatériel.
LA GRANDE DUALITÉ
Il s'ensuit une dualité profonde de l'univers, la coexistence de deux séries de phénomènes exclusifs l'un de l'autre, basculant en un instant imprévisible l'un dans l'autre. C'est précisément ce que démontre la physique quantique, mettant un point final à la controverse des deux mondes.
Le concept majeur est la Réduction du paquet d'ondes.
Il est en effet deux manières de concevoir et de décrire la nature. La première est de la considérer comme un prénomène de nature ondulatoire, comme un train d'ondes sujet à interférences, c'est à dire de nature vibratoire. On se rapproche ainsi à la vision du deuxième monde. Mais dès qu'on essaie de cerner chacun des composants du train d'ondes, toute cette fantasmagorie vibratoire disparait et on ne voit qu'un univers dur, matériel, formé de particules concrètes et réductible au promier monde. Le basculement du premier au second monde, et réciproquement du second au premier, se fait d'une manière foudroyante, aux environs d'un seuil quantique de 10--14 grammes. D'un côté un monde de formes qualitatives, de l'autres, un nuage de groupuscules de particules présentant des caractéristiques contradictoires. Monde continu vs monde discontinu. Le passage exige pour s'effectuer qu'il y ait un oeil qui éxamine le phénomène ondulatoire. Il se réduit alors en paquet d'ondes et en phénomènes concrets et discrets. On ajoutera que les instruments utilisé pour examiner le monde discret et matériel sont exclusifs de ceux qui mesurent les ondes vibratoires, celle qui produisent les interférences.
En quelque sorte, le simple fait du conscient d'observer l'univers, le tire de son état vibratoire et immatériel et le fait accéder au premier monde physique. Cette dualité se reflète dans notre univers sémantique : ou il est interprétable en ondes continues et immatérielles (courants d'opinion, influences d'une fort noyau de croyance sur l'univers psychologique) c'est la métaphore cosmogonique. Ou il apparait comme une souche de virus discrète et matérielle qui nous bombarde et nous déstabilise (métaphore biologique).