A radio-Lugano à l'occasion de la commémoration de 1984
de Georges Orwell
Les plus illustres personnages étaient conviés à Lugano pour commémorer le célèbre essai de l'auteur de Animal Farms afin d'évaluer la justesse de ses prédictions. J'étais avec ma femme l'hôte un peu pompette de Thuyssen-Bornemitza, le temps était superbe et je me souviens des prestations majestueuses de Françoise Giroud, Karl Burgess, Sir Karl Popper, et autres gloires. Je me demande si Simone Weil n'était pas là. Verdict unanime : 1984 était un livre du passé et totalement désuet. Je fus le seul à défendre le malheureux écrivain. Aujourd'hui, hélas, on doit bien constater qu'il était vin gt ans en avance et non vingt ans en retard. Les allusions de LE LAY relatives au temps de cerveau vendues par Coca cola aux hommes de maketing, les remarques de Ewhalt montrant la convertibilité générales de n'importe que axe sémantique en une échelle rationnelle d'utilité, le déferlement de barabarie en provenance des "Armes de distraction massive" de la sous-culture américaine, la rétraction et la dégénérescence de la haute culture, du raffinement et des lettres dans le peuple, donnent un relief frappant à cet ouvrage inusable, à décoder d'après le futur et non le passé. Comment un tel aveuglement at-il été possible?
LA DEUXIÈME RÉVOLUTION COPERNICIENNE
Korzybsky, S.I.Hayakawa, Sir Karl Popper.
Il appartenait à un des prudents détracteurs de Orwell, de formaliser l'intuituion du russe dans Science and Sanity et du japonais S.Hayakawa, : des trois génies, le premier devait énoncer la vision, "le mot n'est pas la chose", le second faire oeuvre remarquable de vulgarisation dans Language in Thought and Action, le troisième, un des plus grands épistémologistes du XXe siècle avec Sir Bertrand Russel, à formaliser clairement la GRANDE RUPTURE.