Chronique
Hommage à Henri Dutilleux
Voici longtemps que je me proposais de rendre à notre plus grand compositeur vivant, ses voeux qu'il m'a généreusement adressé le 15 janvier. Ne sachant, comme à Oleg ou Alexandre comment offrir un hommage dont il n'a que faire, je n'ai trouvé, comme vous l'avez constaté un petit chef d'oeuvre de Claude Médiavilla dont les oeuvres calligraphique, et autres du papier, se trouvent au même degré d'imagination, de précision hallucinante et de finesse d'exécution que tel peintre du moyen âge ou tel maître potier chinois.
Dutilleux possède beaucoup des qualités de Gerhard Richter, dont la dernière exposition chez Goodmann atteignent la quintessence de son art : 1. Dualité des antagonistes : abstraction-figuration , 2 Pragmatisme, détestation des conventions et de la mode, Horreur des fausses valeurs et des charlatans qui dupent la galerie et les galeries, les conservateurs et les critiques. 3. Immense simplicité et authenticité. 4. Difficile d'abord par le travail exigé pour les approfondir, par la nacessité de pénétrer le son lui-même, cette réflexion au niveau cosmique et le traitement des moindres sons et du moindre micro-élément sonore ou visuel, structurel et aléatoire.
J'essaierai de compiler pour le public du blog, une introduction entre le travail respectable mais inaccessible du musicologue, et la vulgarisation sans vulgarité. Bonnet s'en charge pour la musique contemporaine. En attendant, voici, avant que le destinataire ne le reçoive, et en primeur le travail d'une extrême raffinement du maître Mediavilla. Vous apprécieres la profondeur du bleu outremer et la légère allusion à La Nuit Etoilée, dans ce jaune rayonnant sur les côtés.