Billet du Canada.
Kevin Bronstein Sr. parle.
Kevin Bronstein est le chef de file du L'institute for Systems and Development de Genève, un Think Thank dont les travaux les plus importants ont été l'introduction à la Microinformatique (en 1974) et Eight Lessons on Desinformation. (Aujourd'hui, Virus).
Kevin travaille à la synthèse des travaux de L'ISD d'Août 2007 et les prémices sont tirées de la vision géopolitique des quatre continents et des deux failles techtoniques. Il faut y ajouter l'utilisation du concept de pôle sémantique.
On ne peut manquer d'être stupéfait lorsqu'on compare l'enthousiasme provoqué lors de l'état de grâce du président français avec la déception générale qui provoquera une base fertile à toutes les manoeuvres les plus haineuses de ses adversaires. Ce qui se prépare pour demain est un tsunami, et nul ne peut prédire la gravité de l'issue, sinon que la France poursuivra son déclin d'une manière accélérée et contribuera à l'affaiblissement de l'UE.
L'erreur majeure j'en ai parlé en citant Le Prince. C'est pendant les trente premiers jours de l'état de grâce que toutes les réformes importantes doivent être accomplies,par la force, dans l'impopularité assumée, et les sanctions très dures prises contre les adversairer attachés à ruiner le pays et pour des raisons idéologiques à l'empêcher de se ressaisir.
Pendant ces trente jours, on n'entendra que des cris, des vociférations, des accusations contre le tyran. Ces gens-là on prendra contre eux les sanctions les plus dures et les 30 jours suivants de la réforme se passeront à intimider les adversaires voyous. Les 30 jours terminaux, des hommes nouveaux auront remplacé les ennemis et n'auront de cesse que de collaborer et d'éviter de trops se signaler au pouvoir. L'ordre étant ainsi établi, le Président-tyran, multipliera tous les jours des signes d'aménité, de mansuétude, distribuera des miettes de reconnaissance honorifique. C'est le temps de donner à manger aux Jack Lang et aux DSK, tout en les compromettant. Tous les jours, relayés par les journaux d'état ou contrôlé par l'Etat, on chantera les louanges du tyran bonasse, pas si méchant que ça au fond... Ce que Roosevelt disait du petit père des peuples, Staline à la grand rage de Churchill. Mais ce fut Staline qui gagna.
Or qu'a fait Nicolas Sarkozy? Le contraire. Il a mangé son blé en herbe, avide de popularité, de reconnaissance, de pacification universelle, d'ouverture envers l'ennemi. Dans son besoin de consensus, il revient en arrière sur ses promesses : 'interdiction de l'entrée de la Turquie" par exemple. On reviendra plus tard sur les trois contre-mesures qui démentent ses promesses électorales.
Pis encore, il confond deux classes de population : les classes moyennes, les artisans et les entrepreneurs, ceux qui avec leur capital, leur imagination , leur initaitive ont besoin dêtre soutenus contre la machine à broyer planétaire mondialiste. Ces travailleurs modestes et industrieux, qu'on écrase sous les charges sociales dont on exempt des bourreaux d'enfants qui leur font impunément une concurrence meurtrière. Ces gens-là n'interessent pas Nocolas Sarkozy qui n'est faciné aue par les grands capitaines d'industrie, ceux qui le fascinent par leurs yachts, leurs jets, leurs palais. Il croit compenser ce manque en serannt la main et en tutoyant les pêcheurs. Il ignore une règle essentielle du pouvoir suprême qu'il est le seul à violer : entre le Président de la France et le citoyen, doit s'instaurer une distance mythique, un respect inhérent à la fonction. J'ai connu bien des chefs d'entreprises richissimes et populistes, qui croyaient fraterniser avec les ouvriers en les tutoyant et en s' habillant avec de viellies blouses de cuir avachi. Cette démagogie de bas étage ne fonctionne qu'un temps et détruit durablement le prestige de la fonction présidentielle.
Un article ignoble du Guardian traitant Nicolas Sarkozy de clown, a été commenté avec une satisfaction maligne par mes collègues. On critique le président comme "le grand diviseur" alors que "Ségolène Royal" est la grande rassembleuse. Cette mauvaise foi montre à l'évidence que tous les gages d'ouverture ménagés envers les adversaires, sont de l'anti-Machiavel, retournés à l'envoyeur, l'homme plein de bonne volonté, soucieux de "siphonner" l'adversaire.
Nicolas Sarkozy méconnaît Machiavel
L'âne, l'avoine et Martin-bâton
Avec la plus mauvaise foi, on ne se prive pas de reprocher à Nicolas Sarkozy l'échec de ses objectifs de croissance, que l'on a tout fait par ailleurs pour faire échouer. On s'est bien gardé de montrer que l'on subit une situation qui a été préparée de longue date depuis François Mitterrand et que la droite a respectueusement laissé perdurer, dans la dévotion des "droits acquis" et pour gagner provisoirement une trêve sans cesse reportée. Une paix chloroformée et nécrosante. Comme dans tout mécanisme de racket et de chantage, plus on reporte la révolte, plus on attend, plus les adversaires se renforcent, s'enhardissent et obtiennent toujours plus. (Lire le livre de Closets à ce propos. Il est édifiant).
Nicolas Sarkozy a foncé tête baissée dans le piège. Au lieu de promettre comme Churchill du Sang et des larmes, il nous déclare : ensemble tout est possible ! Mais lorsqu'un tiers de la population, chauffée à blanc par des idéologues de tout bord et des rapaces, se donne pour but de démolir le Projet du Président, est-on encore ensemble? Non , bien entendu. Dès lors, rien ne devient possible. Cla, c'est la France.
Rreprenons les promesses essentielles que le Président a énoncées.
1°) Il a prétendu faire rentrer en France les capitaux qui l'ont fui. Appât : la promesse que les rétenteurs seront contraints à la spoliation dès qu'ils mettront le peid sur le sol français! Modèle d'éfficacité ! Il faut être un bureaucrate frnaçais pour proférér une telle énormité. Par ailleurs, rien ne garantit quoi que ce soit, aux rapatriés, car rien n'est gravé dans la constitution. Pour qu'ils reviennent sur le sol français, il fallait purement et simplement effacer l'impôt idéologique spoliateur et inscrire sa disparition dans la Constitution. Rien de cela n'a été même proposé, ce qui prouve que dès le début Nicolas Sarkozy, moins encore que Chirac qui a tenté ... et perdu les élections, n'a pas eu le courage de ses convictions. Il a eu peur. Son idéologie de droite ne tenait pas le coup hégélien contre l'idéologie de gauche, soutenue par toute l'intelligentsia toute puissante parisienne.
De l'argent a été dépensé en pure perte. Echec.
2.°) Il a prétendu persuader les Français de travailler plus pour gagner plus. Mais il a oublié plusieurs réalités sociologiques nouvelles. Medusa,(La gauche idéologique) a fini par gagner, envahir les esprits dès l'enfance. Les travailleurs ont tous été conditionnés à l'apprentissage de leurs droits au détriment de leurs devoirs. Ces gens-là connaissent à fond les rouages du système, avec la complicité de l'immense majorité des prud'hommes, des inspecteurs du travail, et pire encore des juges, systématiquement hostiles à toute motivation au travail. Un bon exemple est la suppression du contrat nouvelle embauche. Aujourd'hui un chef d'entreprise peut se voir imposer au bout de deux mois, sous peine d'être ruiné par les prud'hommes, des employés soit paresseux, soit voyous. Ces véritables malfaiteurs occupent les places, font barrage à ceux qui veulent progresser, les découragent, les harcèlent. Lors qu'ils n'y arrivent pas, il les accablent de leur jalousie. Je puis donner des exemples sans fin de jeunes entrepreneurs pleins d'avenir et porteurs d'emplois, ruinés imprudemment par l'administration et la justice et contraints à la fallite.
Donc en même temps on incite les ânes à travailler plus et on les livre à la vindicte et au harcèlement d'une justice incompétente et idéologique et au déni de justice nommé "requalification". Alors qu'on n'a pas eu des mots assez durs pour qualifier les parachutes en or qui pourtant payent leur impôt à la collectivité, on a passé sous silence les employés, les prudh'ommes, les juges voyous, qui terrorisent les petits entrepreneurs, qui paralysent l'activité française la plus féconde, et condamnent à l'échec et mat, la proposition de Nicolas Sarkozy.
3°) Les relations internationales se sont soldées- dit-on- par un échec retentissant. Du point de vue médiatique populiste, l'activité du Président a été jalonnée par une série de scoops retentissants mais qui en définitive sont accessoires par rapport aux grands buts annoncés : relever la France. Jamais ls Français n'ont été aussi méprisés, discrédités moqués par nos relations d'affaires internationales. Que ce soit en Chine ou en Russie, même rejet, quant aux Etats-Unis, derrière les acclamations de commande, un large fou-rire a du mal à se réprimer; Le président a pourtant multiplié les signes de bonne volonté,- à l'exception peut-être de la Russie où il a été devancé. La faute ne lui incombe pas en totalité, mais est principalement imputable à l'attitude de ces "oligarques" français que sont certains grands noms; de l'establishment qui sont jugés à la fois pleurnichards et arrogants par leurs homologues.
Voici donc une situation, qui comme en 1789 est susceptible d'aboutir au chaos. Quelle serait la solution? Elle n'est pas envisageable.
1.Il faudrait que Nicolas Sarkozy prenne conscience de ses erreurs et prennent un jour de réflexion.
2. Il est indispensable qu'il brise de la manière la plus brutale ses adversaires, soutenus par l'establishment médiatique et intellectuelle, s'il est encore temps. Il marquerait enfin cette rupture pour la quelle il a été élu. Les propos favorables avec lesquels la population a reçus les manifestations de courage du président, devrait l'éclairer.
3. Il doit châtier sans la moindre tolérance, quitte à faire voter l'état d'urgence, l'entreprise démolition de la France par des malfrats, qui ne se cachent même plus derrière des alibis vertueux.
On pourrait en définitive reprendre pour le président de la France le slogan que Robert Hossein a adopté pour Jean-Paul II :
N'ayez pas peur !