Pyjamas
Mon email a été surchargé de réactions sinistres au sujet de mes quatre cavaliers. C'était un concert de lamentations : la violence, l'invasion de populations à forte natalité qui feront la loi dans les pays hôtes, les baleines qui maigrissent, le plancton qui vient à manquer; les conditionneurs d'air glacé qui rejettent leur flux d'air bouillante dans des rues déjà surchauffées. Les américains vivent dans leurs buildings refroidis à 17° en été, réchauffés à 40° en hiver. Les retraites sont menacées, la population active commençant leur carrière à 25 ans et la terminant à 56. La population proteste, mais elle impuissante.
La vie est trop courte pour moi, (pour vous aussi?) Il vaut mieux pleurer dans une Rolls Royce que dans une deux chevaux
Las de mes sombres pensées j'ai acheté quatre pyjamas dans une boutique de San Remo. L'un d'eux représente une chouette, un autre des éléphants, le dernier, des grenouilles en plein travail de déménagement. Les couleurs du permier sont dans les bleu-ciel, les verts et les jaunes. Des pantoufles assorties aditionnent le côté comique de la tenue. J'ai l'impression de retomber en enfance, ce qui - étant donné mon âge - serait tout à fait plausible. Que tous ceux qui se moquent de moi, prennent la peine de lire : Eloge de ma vieille robe de chambre de Diderot.
J'ai relu Le départ et Prélude à l'Apocalypse. Ils expriment sous le prétexte d'analyser un tableau ou de pondre un livret pour un oratorio pour basse, ténors et choeur mixte, mes apprehensions devant la montée de la culture de masse.
D'autres emails catastrophes seront reproduits dans le blog mais on oublie les bons moments de notre XXe et les mauvais de ceux qui le précédaient.
Décidément, je préfère retourner à l'examen détaillé" de mon pyjama!
Ci-contre mon pyjama avec les pantoufles assorties.