Chroniques italiennes N°6
ENFIN LIBRE ! Infine LIBERO !
J'avais noté à plusieurs reprises la relative modération des journalistes italiens, et l'urbanité avec lesquels des éditorialistes de droite (Il Corriere della Sera) traitent leurs confrères de gauche (La Repubblica). Rien à voir avec l'opposition haineuse ou aigrie de nos cinq journaux de gauche. C'est ce que remarquait Renzo Ardiccioni dans son commentaire où il répondait à mon étonnement de voir de grands milliardaires italiens soutenir la gauche contre la droite Berlusconienne ou la Lega. Il me faisait valoir qu'on ne pouvait comparer notre gauche idéologique et fanatique avec la gauche italienne souvent philoaméricaine et porteuse de la culture du plus haut niveau. Une ombre au tableau : mon ami politologue qui donnait une toute autre interprétation à cette modération de bon aloi. Les élites milliardaires et la majorité des journaux seraient profondément contaminés par Medusa ce qui explique ce conformisme lénifiant. Paradoxalement, d'après lui, le seul journal vraiment libre serait Libero (Libre) totalement marginalisé car appartenant à Berlusconi, donc suspect.
J'ai eu du mal à l'hôtel à me procurer un numéro de cette feuille presque confidentielle (ce qui contredit le dogme de la toute-puissance médiatique de Berlusconi) et j'ai en effet constaté que s'il est difficile de parler d'objectivité à son sujet, Libero permet de dévoiler la subjectivité de la presse dominante et d'entendre une faible voix : celle d'un contre-pouvoir politiquement incorrect. Je l'ai lu attentivement et comparé ses assertions avec la réalité. Elles se sont révélées pertinentes. Il y a bien une désinformation cohérente et commune à toute la presse dominante. Cette concordance générale est d'autant plus grave que les journaux en question mettent en évidence des divergences de détail qui laissent supposer au lecteur que le pluralisme est respecté.
Nous avons vu un phénomène analogue dans le "Mainstream" ou effet maquette, dévoilé par un travail mis sous le boisseau, de L'Annenberg School ef Communication. La réalité est représentée par un modèle tridimensionnel qui donne l'impression de l'objectivité et de la réalité dans la mesure où deux spectateurs, voyant la maquette sous deux angles différents, percevront une information contradictoire. Ils auront ainsi l'impression qu'ils ont toute liberté d'examiner la réalité sous toutes ses faces. Or il s'agit d'un leurre car une large partie de la réalité est fitrée et rejetée par un processus de désinformation subtil. Cette réalité n'existe donc pas, médiatiquement parlant, donc socialement parlant. Elle est occultée. Pis encore, lorsqu'au niveau du terrain, des spectateurs constatent une dissonnance cognitive entre leur expérience directe et celle "vue à la télé", c'est celle-ci qui domine et la désinformation joue à plein. Lorsque la dissonance devient trop criante, les spectateurs se révoltent, grognent, se réfugient dans un scepticisme amer, ou démissionnent, mais en aucun cas ils ne se coalisent pour former un contrepoids.
OCTOPUS
J'ai nommé OCTOPUS le trou noir formé par le médiatiquement correct, valable dans tout l'occident; et orientant les journaux, la télé, les jeux vidéo, le cinéma hollywoodien ou d'avant garde, les manuels scolaires... Octopus génère lui-même ses adversaires et en tire profit, comme dans l'affaire des caricatures de Mahomet. Octopus, ne l'oublions pas est idéologiquement neutre, il vise les gros tirages, et l'assentiment des pontifes du politiquement correct.
LIBERO du 1er Juillet
Une grande partie du journal est consacré aux procédés de désinformation de la presse italienne en faveur de Medusa. Voici quelques sujets de polémique et de salutaire réflexion.
1. L'éditorial de Vittorio Feltri
Fallaci béatifiée, je suis en colère
Ornella Fallaci est une journaliste célèbre pour avoir dénoncé Eurabia, cette fusion entre l'Europe et l'Afrique en un métissage généralisé, comme au Brésil, supposé être un facteur de diversité et de richesse pour un pays en baisse démographique. La négation des cultures et des instincts, la croyance que l'intégration se fera spontanémént par des mesures de discrimination positives d'étrangers qui refusent d'adhérer à nos valeurs, cette démission générale et calculée de la spécificité de l'occident, est une partie du message de Fallaci. Elle s'attaque surtout au laxisme qui nous fait accueillir presque automatiquement, des étrangers dont la culture et les préceptes moraux, sont antinomiques avec les droits de l'homme et les convenances du pays d'accueil. Elle dénonce la fiction consistant à imaginer un "bon islam" comme on disait jadis : "le bon sauvage". Un islam modéré ne suivant que les sourates qui nous rassurent, alors qu'on occulte celles qui nous terrorisent et qui justifient l'islamisme, la charia et le djihad. Or, loin de sanctionner avec la plus grande rigueur des étrangers, on ferme les yeux leurs excès de peur d'alimenter l'anti-islamisme naturel pour une population confrontée aux faits. Octopus utilise tous ses moyens de pression pour persuader la population que les actes violents racistes anti-occidentaux, sont des coïncidences, ou le fait de terroristes incontrôlables.
Fallaci de son vivant a été diabolisée, traînée dans la boue, dicréditée, insultée par la plupart des journaux italiens, ce qui montre la connivence Medusa. Mais son talent éclatant, l'immense popularité atteinte par les tirages de ses livres et qui montrent que la désinformation a des limites, quant on les fixe fermement, tous ces caractère admirables, ont été reconnus par la presse et l'intelligentsia, dès que l'écrivain a été mise hors d'état de nuire par la mort. Fallaci au bout
d'années de souffrance, nous raconte notre ami Alessandro Del Valle, dont elle a préfacé une des essais, avait une énergie décuplée? Elle lui disait : "je ne pèse que cinquante kilos, je ne suis que l'ombre de moi-même, on ne me donnait que six mois à vivre voici trois ans, et je porte toujours témoignage. Dieu m'a donné la grâce, de compenser mon affaiblissement physique par une vigueur morale accrue. ". C'est cette femme qui a été traînée dans la boue par les "intellectuels" et qui aujourd'hui est hissée au pinacle, n'où l'indignation de Feltrini.
2. Terrorisme et occultation de l'Islam
C'è la bomba
ma l'islam
non c'è più
Renato Farina
"Il y a la bombe, mais l'islam n'y est plus".
La censure d'Eurabia s'est étendue dans toute la presse italienne d'où est disparue la parole Islam, dans tous les comptes-rendus des violences qu'il a inspiré : bombes en Angleterre, pretres kidnappés, femmes agressées, une femme égorgée à Brescia selon le rituel islamique, Dounia Eltaib doit se cacher car elle n'a pas cédé à la menace : "tu dois arrêter de parler". Le père Bossi a été enlevé et diparu aux Philippines? Par qui? Mystère. A Palerme un guinéen clandestin, Omar Casman, en voie de régularisation par les lois Prodi, blesse deux filles, et agresse les voyageurs d'un autobus. Les policiers qui enfin ont pu le maîtriser comptent de nombreux blessés. Les annonces de mariages factices pour deux mois à des fins de régularisation des clandestins, pullulement sur la toile. Quant aux auto-bombes, on tait à leur propos la matrice islamiste.
L'auteur de l'envoi en europe des 300 enfants-bombes, Mansour Dadullah, un cadeau de l'Italie aux islamistes.
En fait 300 kamikases ont été infiltrés en Europe dont Mansour Dadullah un des agents terroristes les plus dangereux. Dadullah a toute latitude d'agir car il fait partie de ceux qui étaient incarcérés par l'Italie, et qui ont été libérés lors de l'échange avec Daniele Mastrogiacomo. On a sauvé un criminel fanatique et on a condamné à terme des centaines d'innocents.
Titres politiquement corrects
Voici un exemple de séquences de titres :
Il Corriere della Sera
1. Le fait : Le père Bossi est séquestré par une bande islamiste.
Le titre : L'otage oublié.
2. Le fait : une mosquée qui accueille ouvertement les terroristes islamistes en provenance d'Italie, et qui reste ouvert et sans contrôle.
Le titre : le cauchemar terroriste paralyse Londres, des bombes désamorçées. Automobiles chargées d'explosif. Attentats "artisanaux".
3. Le fait : Deux militants islamistes agressent à côté de la mosquée de rue Jenner à Milan une femme courageuse, l'ont projetée contre un mur et hurlé " tu es une putain comme Hina et tu finiras comme elle ! ".
Le titre : "tu dois cessé de parler d'islamisme". (La Stampa). " Tu défends Hina, tu es comme elle", agressée rue Jenner (Il Corriere della Sera).
L'Unità (communiste). L'agression n'est pas signalée en première page, en revanche un minuscule encart note " Pleine de petrole et de clous, massacre évité avec deux autobombes". En première page, à la une "A Rome, des fascistes armés donnent l'assaut au concert. Raid criminel d'une équipe mauvaise, le retour des bandes noires".
La Repubblica
Ce journal a la palme de la désinformation par omission. Dans toute la page d'ouverture du journal, on trouve le moyen de ne mas mentionnes l'Islam , ni rien d'apporchant. Quant à l'agression par les militants islamistes on titre " La leader des femmes marocaines agressée rue Jenner". Pa sun mot sur la cause ou l'origine de l'agression. En revanche le raid de violents imbéciles marginaux et grotesques, parce qu'ils hurlent "vive le duce", est qualifié de "Blitz fasciste au concert" alors que ceux qui ont posé les bombes ou agressé Douna Ettaib, en hurlant "Allah est grand ! " n'ont pas la moindre dénonciation. Le mot d'Allah ne doit pas être prononcé !
Validation
J'ai repris tous les titres et les contenus visés par Renato Farine de Libero et à ma stupefaction je me suis aperçu que leur observation était exact. Pis encore, je ne m'en étais pas aperçu, faute de contradictions dans la "maquette" sur le sujet sensible. Il s'agit bien de désinformation, dans la mesure où on pourra toujours trouver des raisons à cette occultation. Par exemple on dira que lorsqu'on parle de terrorisme, tous ont compris que le Djihad est derrière. Ou encore qu'on ne veut pas jeter de l'huile sur le feu et froisser la communauté musulmane.
En haut, il Messaggero. La seule mention à l'Islam est la référence à Al Qaida. Mais dans toute la première page de la Repubblica, on chercherait en vain la moindre indication qui laisserait supposer que les islamistes y sont pour quelque chose.