ART BASEL 2007
Du 13 au 17 juin 2007
www.artbasel.com
La 38e édition de la foire Art Basel – toujours considérée comme la plus importante au monde - s’est ouverte le mardi 12 juin, pour une journée réservée aux collectionneurs et aux professionnels, dans une ambiance euphorique.
Jamais les allées n’avaient été vues aussi encombrées dès 11 heures le matin, à l’ouverture des portes. Preuve que le contexte actuel est très favorable à un marché en pleine santé, encore dopé par les résultats astronomiques des ventes d’art contemporain de New York, à la mi-mai.
Public nombreux, et achats également. Il faut dire que la qualité était au rendez-vous, avec de beaux morceaux à emporter ici et là.
Beaucoup de galeries réservaient des pièces intéressantes, si ce n’est marquantes : un somptueux dessin préparatoire de Charles Ray chez Gladstone (New York), des touchantes peintures de Michaël Borremans chez Zeno X (Anvers), la confirmation du talent de la jeune Kathy Moran avec ses tableaux abstraits chez Modern Art / Stuart Shave (Londres et Andrea Rosen (New York), une magnifique installation mêlant photos et film 16 mm réalisée par David Lamelas à Milan en 1970 (Jan Mot, Bruxelles)… Sans oublier le stand de Eva Presenhuber (Zurich), mis en scène par l’artiste Urs Fischer, qui y a créé une véritable circulation avec un jeu de portes.
La liste des œuvres de qualité serait trop longue à égrainer, d’autant qu’il faudrait y rajouter le moderne, toujours de très grande qualité à Bâle. Ce qui en fait une foire à l’ambiance muséale, tant y abondent les chef-d’œuvres inattendus. Dans ce domaine, le londonien Helly Nahmad a frappé fort, avec un stand dédié à Picasso comportant pas moins de 20 toiles, toutes du début des années 1960, avec en position centrale son fameux « Déjeuner sur l’herbe ».
Si le volume et le montant des transactions dans le moderne ont été eux aussi excellents, il est frappant de constater que l’on y a beaucoup plus pris son temps pour conclure. C’est bien vers le contemporain que désormais se ruent en premier lieu les acheteurs. Signe de la fascination toujours croissante qu’exerce ce secteur, et du véritable facteur d’investissement qu’il représente, pour un auditoire toujours plus large.