Wednesday, 13 June 2007Beethoven, sonate Op 27 N°1 1er Mvt. Version originaleCommentaires
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Ma mère étant pianiste, je suis très heureux de pouvoir de temps en temps réecouter des morceaux qui déchirent les entrailles.
Le pouvoir de celui ci est collossal, sa force nostagique est considérable.
bravo pour l'interprétation,
J'ai consulté récemment les commentaires de mon interprétation sur Daily Motion. Bien qu'ils soient globalement élogieux, voici les reproches récurrents :
1.Joué trop vite
2. Main gauche trop forte
3.Main droite trop faible
Or ces reproches s'adressent en réalité à la partition qui suit exactement mon interprétation à savoir :
1. Le rythme est à deux temps et non à quatre, comme la version musicalement correcte. La différence est considérable et choque ceux qui ignorent le manuscrit.
2. La musique appartient funèbre et la mélodie se trouve à la main gauche alors que pour des raisons commerciales on en fait le bercement d'une barque, une nuit que les amoureux sont seuls au monde. Les auditeurs qui eurent la chance d'assister à l 'interprétation par le compositeur lui même, comparaient un peu différemment la soi-disant "clair de lune" à un fantôme trainant lamentablement ses chaînes dans un château hanté. C'était un morceau macabre.
3. La main droite n'est qu'un accompagnement de triolets de croches et comme tout accompagnement doit rester discret.
Mais, dites-moi, où les malheureux internautes qui n'ont pas lu le blog, peuvent-ils émettre un semblant d'opinion, dans une telle ignorance généralisée? Ils n'ont pour tout repère que des exécutions musicalement incorrectes, mais conformes aux habitudes du public.
Mon piano date d'il y a quarante ans et il y a bien des années qu'il n'a pas été accordé. Voici quelques jours, enfin, Magne l'a remis en état et il a été enthousismé, comme tous ceux qui l'ont entendu par l'exceptionnelle sonorité, de ce modèle de grand concert, sélectionné par Arthur Reubinstein.
Mais je suis malheureux. Je ne puis plus construire ma gamme sonore à partir des pppp, et je suis incapable d'obtenir du registre bas, un son ppp modulé et sensible. Avant il suffisait que je pense à un son pour qu'instinctivement il soit produit par le piano. Désaccordé, mais miraculeusement nuancé. Aujourd'hui, je suis obligé de me transformer en Benedetti Michelangeli, et de calibrer rationnellement chaque note.
Je crois que c'était Horowitz, qui se traînait partout son vieux Steinway, qui préférait son instrument familier, un peu désaccordé à un piano aseptisé et calibré. Il était plus expressif, on en tirait ce qu'on voulait.
le seul reproche que je peux faire c'est la qualité du son ,mais vous n'y êtes pour rien.
rien ne vaut une écoute en direct.
je suis d'accord avec vous, l'instrument ne se désacorde pas , il s'accorde au contraire avec la façon de jouer de l'interprète...
Je ne suis pas un spécialiste comme vous, mais je ne comprends pas qu'on puisse classer ce thème dans un style "amoureux", ça saute à l'oreille, c'est lugubre au taquet...
et c'est ce qui fait son charme.
j'ai passé votre écoute pendant 4 heures hier , ça faisait une semaine qu'il me poursuivait en tête.
j'ai un peu surfé sur le net , et les versions rapides m'ont dégoutées. à mon avis ça peut se jouer encore plus lentement.
je suis hétéroclyte niveau musique, j'adore les des mixs hardtek bien séquencés , pleins de créations...
pour moi l'interprétation en fait partie, et je parle "en montée"
2 montée pour moi dans ce morceaux : quand il part dans les aigus et surtout quand la dissonance rejoint le thème principal.
Daily Motion ce n'est pas fameux en effet. Mais je ne sais si nous parlons de la même pièce. La plupart des versions sont au contraire très lentes et romantiques, celle que j'adopte est la seule aussi rapide, mais paradoxalement en la jouant rapide à deux temps, elle sonne beaucoup plus lent et funèbre que lent à quatre temps. C'est juste aussi de remarquer, que je n'essaie pas d'escamoter les cruelles dissonances qui ajoutent à la tension ce ce premier pouvement de l'Op.27 N°2.
Je ne suis pas un expert, mais je parlais de la version adagio.
En tous cas c'est un plaisir de vous entendre.
qu'est ce qui est le plus important ? la technique ou l'interprétation ? ces deux termes sont-tils à dissocier ou découlent l'un de l'autre ?
Car en fait j'ai l'impression que la technique (dans l'image que je me fait) n'existe pas.
pour moi la technique c'est = tu appuies sur cette touche et du son se produit. mais ça s'arrête là.
car par exemple ce qu'on pourrait appeler pur technique comme la position du poignet dépend de la morphologie , mais surtout de la façon d'on ont joue : donc l'interprétation .
pouvez vous m'éclairer ?
je rajoute , je me souviens que le 3eme mouvement est une véritable "tuerie!" ,pouvez vous le mettre en ligne ?
( ma mère me dit que le 3eme mouvemnt est difficile car il faut de grandes mains...)
Je comprends mieux le malentendu. Vous faisiez allusion au dernier mouvement. Au point de vue technique, il n'offre pas de difficultés particulières même pour des mains comme les miennes. Pas de problème de structure : forme sonate tout à fait conventionnelle, quant à la vitesse, on n'y peut rien, Beethoven le voulait presto agitato, mais agitato ne signifie pas uniformément rapide au contraire. L'oeuvre est furieuse, virtuose et il n'en faut pas rajouter. Elle doit rester chantante et expressive. Les mauvais pianistes en font une "tuerie". Moi-même j'adore cette sonate que je joue depuis l'âge de 14 ans, mais Beethoven disait d'elle est de ses contemporaines ; avant je composais comme un âne !
Ce n'est pas vrai, il composait des mélodies splendides et très musicales, bien mieux qu'après, et sous-estimées. Mais il avait évolué, dans la deuxième "manière" il accrut ses moyens tehniques et énergétiques (qu'on pense à la puissance de l'"aurore". Mais à la fin, une véritable métamorphose s'opéra qui aboutit à la quintessence des dernières sonates, des derniers quatuors. On entre dans un domaine où la technique doit être considérée comme acquise et doit disparaître derrière les deux seules clés de voute ; la compréhension de la structure abstraite, le sentiment qui fusionne avec cette forme infiniment élaborée. Aucun artiste n'a fait un chemin aussi novateur que celui qui va de la simple "clair de Lune" à la dernière sonate. Mon ordinateur devient poussif, Emmanuel Dyan est plus occupé qu'autre fois et mon Daily Motion me fait des farces. J'espère passer à Vista prochainement, enfin, quand Dyan aura un moment à me consacrer comme il l'a fait aussi généreusement jusqu'ici. D'autant plus volontiers que je l'ai écrit ailleurs, mon Steinway a été complètement rénove, une merveille !
ah oui je comprends un steinway, ça c'est de la bécane!....
on peut comparer cela à un stradivarius ?
qu'est ce qui change par rapport à un piano classique? la composition des matériaux ?
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à propos Sun 05/06/2011 à 13:23
Intéressant tout ça! Je vois l
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Mais j'ai ju
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à propos Thu 12/05/2011 à 22:20
Voici un commentaire sur ce si
te, qui va dans le même sens q
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à propos Wed 09/03/2011 à 15:31
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Vous êtes cordiale
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à propos Wed 02/03/2011 à 21:10
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à propos Sat 18/12/2010 à 11:47
Il est vrai que le style préci
eux et emberlificoté de Guy Sa
cre peu agacer. Ce monsieur a
un côté "je sais tout" a [...]
à propos Sat 13/11/2010 à 07:15
Management et physique quantiq
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Consultant en entreprise e
t intervenant sur des probléma
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à propos Wed 22/09/2010 à 15:45
MARINA ou PIERRE.
Merci de m'
écrire ou de me téléphoner.
A
bientôt.
ELIO
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Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es Faute de place, ma bibliothèque est dispersée aux quatre coins de la région parisienne, dont une partie importante à la Bibliothèque Nationale de France et une autre au Musée Armando Simoni. Je n'ai à ma porté
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