Wednesday, 17 June 2009
CHRONIQUE
24 heures de la vie à DEAUVILLE
Les dernières journées ont été ensoleillées et j'ai joui de chaque minute passées dans cette luxueuse et calme (en cette saison ) petite ville , conçue pour les riches parisiens venus un temps de Week-End, se purifier les poumons. Mon fils m'a acheté une joli studio avec un petit jardin donnant sur la piscine de la plus jolie résidence de Deauville, la rue des Villas.
Voici les roses de mon petit jardin, il y en a qui sont en train de pousser rouges frangées de jaune.
Luxe, calme et sérénité dans un coin de mon immense jardin.
Nous avons fait la connaissance d'un nageur consciencieux, qui s'est révélé le plus gentil de humains que nous connaissions. Son père a construit un ensemble d'entreprises performantes et très connues à Deauville, (Crozatier meubles etc.) .Un de ses enfants s'occupe du marketing, l'autre, Thomas de la gestion financière. Il habite au deuxième étage de la residence des villas, et nage tous les soirs et les week-ends dans la piscine. De l'avis unanime, c'est une famille très unie, très aimante et heureuse, et lui-même voit tous les week-ends sa copine, aussi gentille que lui. Alors que ses parents habitent à Touques, et de temps à autres viennent à Paris, dans leur appartement du Bd. Inkermann à Neuilly, lui habite à l'année dans ce grand appartement et prend ses repas dans les meilleurs restaurants de couscous, cuisine italienne ou cuisine bourgeoise familiale. Un regret. Il vient d'une famille où l'on ne se soucie guère de culture, et lui, il voudrait bien y accéder, mais ne sait pas par quel bout commencer. Je m'offre à l'aider. Mais c'est dur au début.
Il est agréable d'avoir un voisin aussi agréable, heureux en famille, l'antithèse des liaisons à base de sexe et de vilénies que décrit Kosinski dans Cockpit.
Nous voici dehors sur la terrasse du Normandy, plus chaleureux que le Royal, surtout de nuit.
Une robe hors de prix de Ralph Lauren, qui a attiré la convoitise de bien des clientes des palaces Deauvillais.
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CHRONIQUE
Le voyage de Tatiana au pays des mingei
Tatiana, en plus d'une amie très chère est désignée pour prendre la succession du Musée du Mingei (Western mingei-kan) le département le plus abouti de la Fondation Lussato-Fedier, à UCCLE (Bruxelles, Belgique).
Le pari initial était de devenir le premier musée du Mingei au monde, hors Japon. Or pour cela, il nous fallait devancer la collection Montgomery, que ce collectionneur un peu marchand mit trente ans à rassembler et qu’il met en vente pour la coquette somme de 1,5 millions de dollars. Outre le fait que je n’aime pas la composition de cette collection, bien qu’elle soit publiée dans de magnifiques livres et catalogues et présente dans tous les ouvrages qui parlent du sujet, je lui reproche de ne s’être transformée en ensemble muséal que récemment. Mais elle conserve les traces de son origine : une collection, pas un musée. Cela est dû me paraît-il, à l’absence des critères qui font la différence :
Une collection est rassemblée pour le collectionneur, et obéit à se goûts. Ce n’est que lorsque la croissance ininterrompue porte l’amateur à un degré de complétude tel, que tous y trouvent leur compte. C’est ainsi que Montgomery privilégie les poteries magnifiques d’époque Edo, principalement des assiettes très variées et d’une beauté de décor remarquable. Cet ensemble est imbattable et c’est lui qui apparaît dans les ouvrages et font la renommée de la collection. Les textiles en coton (vêtements en cuir et surtout en coton imprimé en stencil.) sont sur- représentés. En revanche il est difficile d’y retrouver des oribe ou de simples objet faits « par le peuple et pour le peuple.
Une collection est rassemblée pour le collectionneur, et obéit à ses goûts. Ce n’est que lorsque la croissance ininterrompue porte l’amateur à un degré de complétude tel, que tous y trouvent leur compte ce qui est la marque d’un musée ouvert. C’est ainsi que Montgomery privilégie les poteries magnifiques d’époque Edo, principalement des assiettes très variées et d’une beauté de décor remarquable. Cet ensemble est imbattable et c’est lui qui apparaît dans les ouvrages et font la renommée de la collection. Les textiles en coton (vêtements en cuir et surtout en coton imprimé en stencil.) sont sur-représentés. En revanche il est difficile d’y retrouver des oribe ou de simples objets faits « par le peuple et pour le peuple
Un musée au contraire doit être édifié non pas sur les goûts du conservateur ou du fondateur, ni son agrément personnel, avec en vue le public, et autant que possible le plus varié possible, comprenant aussi bien les experts les plus érudits que les profanes qu’un hasard a amené dans le musée et qui éprouvent une lueur, une étincelle, une révélation, qui les incite à se cultiver, à aller plus loin dans la connaissance. Cela peut même aller jusqu’à un véritable choc qui aboutisse au discernement. D’après Socrate, il est important de distinguer le bon du moins bon et le moins bon du mauvais. Bien qu’en matière d’Art et d’Artisanat, ce tri soit forcément subjectif, on aboutit souvent à une concordance pour les œuvres anciennes qui ont subi l’épreuve du temps et décanté l’éternel de la mode.
Je répéterai inlassablement les paroles d’André Nakov : un musée c’est une grange peinte en blanc contenant une vingtaine de chefs d’œuvre absolus. La quantité et le fatras sont en effet ennemis de la qualité. Le plus beau musée d’Art chinois du monde est le musée du Palais de Formose (aujourd’hui Taiwan). La grande salle des peintures comprend tout au plus vingt pièces sublimes. Le fonds immense est ainsi montré par rotation, ce qui préserve les œuvres de la lumière toujours néfaste, et incite le public à revenir. Il faut de ce point de vue ranger à part les musées documentaires qui doivent tout montrer. C’était le cas de mon musée du stylo. Il montrait tout, y compris de véritables monstruosités, afin de faire ressortir les évolutions, les périodes creuses comme les âges d’or. J’avoue néanmoins que lorsqu’on me vola la presque totalité de cette collection à vocation encyclopédique, je poussai un soupir de soulagement. J’avais honte en effet de montrer la majorité des pièces, faites pour flatter le goût dépravé de milliardaires sans culture.
Une règle impérative d’un musée et de ne pas admettre des spécimens tels qu’il puisse en exister ailleurs de meilleurs. Les pièces exposées doivent porter témoignage d’un style, d’un genre, d’une époque. Seul le sublime, l’incomparable peut créer un choc. Qu’on ne croie pas que noyer une œuvre géniale au milieu d’autres médiocres permette par effet de contraste de faire ressortir sa supériorité. Ce n’est pas faux et je me souviens qu’au Palais des Papes d’Avignon on était envahi par une masse d’œuvres d’une honnête facture. Et dans toute cette masse anonyme et ennuyeuse, une seule peinture faisait oublier le reste, une seule était dotée de cette magie indicible qui emplis d’une admiration stupéfaite le spectateur heureux, puits sans fond de sensations fortes et subtiles. C’était un Botticelli, une vierge à l’enfant.
Le Musée Jacquemart-André a la spécialité de montrer l’art d’une époque, mais le manque de fonds ne lui permet pas d’avoir deux ou trois pièces géniales. Mais bien souvent, noyées dans le tout venant, on peut passer à côté. Il faut alors écouter Picasso.
Un bon tableau exposé au milieux de mauvais, devient moins bon. Un tableau médiocre, entouré de tableaux de haute qualité, devient meilleur
J’ai toujours pensé que les musées contemporains ont pour origine des collections très exigeantes issues de l’enthousiasme et les fonds de mécènes éclairés et la coopération d’un seul marchand de référence, par catégorie. Les grands marchands, sont les meilleurs initiateurs à condition qu’ils se sentent les seuls à intervenir. Ils assurent alors la responsabilité de leur choix et en même temps forment le goût de leurs clients les plus fidèles. Ainsi Heinz Berggruen, Daniel-Henri Kahnweiler, Ambroise Vollard ont formé des générations de grands collectionneurs. Plus près de nous la célèbre collection Yves St. Laurent, Pierre Bergé a été édifiée avec la complicité par quelques grands marchands. Alain Tarica a été un de ceux-là, dont la probité et la compétence atteignent un sommet. Lorsque nos collectionneurs se sont passés de ces guides sûrs, se fiant à leur instinct, ils ont acheté des faux et des médiocrités, comme le faux Della Robbia, que j’ai eu l’imprudence d’acheter (et qui m’a été repris) sans tenir compte de la provenance.
Les marchands d’un niveau mondial, ont une réputation à défendre et leurs prix sont raisonnables lorsqu’ils savent qu’ils seront intégrés à l’existence d’un grand ensemble muséal. Ce sont eux qui constituent la base des achats des grands musées comme le Metropolitan ou la Fondation Getty. Lorsque ces musées achètent aux enchères ou dans des successions, ils se font toujours assister ou représenter par leur marchand de référence. Par exemple, ma collection de partitions musicales était édifiée par Albi Rosenthal et lorsqu’il y eut conflit d’intérêts avec la Pierpont-Morgan Library, il refusa de m’assister et me le dit honnêtement.
Pour la collection wagnérienne, ce fut Hans Schneider de Tutzing, qui était le plus cher et le plus compétent, dénigré par les autres plus accessibles. Ce fut pourtant lui qui me procura les pièces les plus importantes est m’apprit tous les secrets de la bibliophilie musicale. C’était une sorte de Tenscher, le plus cher aussi, par rapport à d’autres rivaux, doté d’un fort égo, entouré d’un respect général un peu intimidé.
Un exemple de probité est donné par le spécialiste français du Mingei, Philippe Boudin. Alors que nous consentîmes, mon mécène et moi-même à acheter des pièces fort chères, il renonça à nous les proposer après mûre réflexion. On peut avoir mieux, me dit-il. Il faut attendre.
Il est des cas où un collectionneur peut surclasser n’importe quel expert. C’est ainsi que Ludwig, jadis spécialisé dans l’art médiéval moyenâgeux allemand, revendit ses parts dans une firme allemande de chocolats pour se consacrer uniquement à la fondation de son musée. Il alla directement à la source, connut intimement tous les artistes les plus représentatifs, comme Rauschenberg ou Rothko, et en obtint d’immenses concessions car ils comprirent qu’ils allaient coopérer au musée d’Art contemporain le plus important au monde. Et ce fur le cas.
De même, comment voulez vous demander son avis à n’importe quel expert, sur un manuscrit à peintures médiéval, ou une première édition comme la Bible de Gutenberg, alors que les marchands comme Tenscher ou Clavreuil, ce dernier représentant la troisième génération d’une dynastie connue de grands libraires, dominent de très loin la connaissance de leur domaine ?
Voici mes chers internautes, la problématique à laquelle je suis confronté. J’ai le bonheur d’être suivi par le patron de la fondation de UCCLE, mais Socrate Papadopoulos, et Alexandre Pugachev, de leur propre chef, cherchent des experts, essayent, alors qu’ils n’ont ni le temps ni la compétence, d’acheter en faisant des affaires, sans me faire confiance… Sans réfléchir que j’ai toujours édifié des ensembles premiers ou second au niveau mondial… Mes proches en sont indignés et désolés. Et encore trop heureux qu’il ne me soupçonnent pas de poursuivre des buts indélicats !
L’aube est là et je me trouve à Deauville. Les nouvelles de ma petite personne, vous les trouverez dans le corps du blog, sous la rubrique : « A bâtons rompus »
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Sunday, 14 June 2009
CHRONIQUE
La Joconde et la machine à laver
Je me trouvais à l'aréoport de Pise, prêt à m'envoler pour Paris, après un magnifique périple qui me transporta (dans tous les sens du terme) du Collegio Del Cambio de Pérugia, des 35 églises de Todi, à l'étrange place en demi-lune concave où se tient, à Sienne, le Paglio, et dans la même ville, le Duomo, zébré de marbre noir et blanc qui servit d'inspiration à Parsifal, l'oeuvre ultime de Wagner, et à Pise, outre la tour penchée, le Battistero et le Duomo aux impressionnantes mosaïques byzantines. L'entrée de l'Eglise est payante, et elle est remplies de machines à sous qui délivrent des conférences, des cartes postales ou autres biens de consommation.
Assise sur le banc à côté de moi et de Marina qui était du voyage, feuilletait distraitement un guide des propriétés en vente ; une grande femme blonde, aux yeux d’un bleu dur, et à la mâchoire forte et molle tout à la fois. Elle surveillait du coin de l’œil ses deux mioches, deux turbulents enfants d’une dizaine d’année, qui jouaient à s’étriper ou à se mitrailler : pan ! pan !. Ma sœur, liante comme de coutume s’adressa à elle :
- Vous venez de visiter l’Italie, madame. ? La toscane, l’Ombrie ?`
- Vous préférez Detroit à l’Italie ?
- Cent fois ; ça me manque les centres commerciaux, les big bonanza, les autoroutes larges et les parkings ; Et notre cuisine, nos Hot Dogs,
Ceci n’est peut-être pas du mot à mot, mais l’esprit y était. Je me souviens de l’air beat avec lequel notre béotienne prononçait le mot « big Bonanza », ce sont je crois des points qu’on collectionne lorsqu’on achète assez de marchandise, et puis il y a les promotions, les soldes… enfin c’est le pied, quoi
Lorsque je compare ces magnifiques réalisations des temps passés, avec la monotonie la banalité ou, pour les meilleures d’entre elles, je ne sais quoi de glacé et de prétentieux,
On me répond : on ne peut tout avoir : notre siècle a placé ailleurs ses priorités et elles sont bien plus importantes : nous avons sauvé des vies humaines grâce aux antibiotiques, on a libéré la femme du funeste Kinder,Kirche, Küche grâce à la pilule et l’avortement légal, et n’oublions pas la machine à laver qui évite l’esclavage des grands récipients bouillants concoctant la lessive, puis du « bleu » lapis, pour terminer par les séchage sur un pré un jour de plein soleil. Et l’auto ? Et la télévision ? Bill Gates a montré qu’avec une matrice de 100 écrans à plasma reliés aux cent plus prestigieux musées du monde ,z-et des images qui défilent pendant 15 secondes chacune, un chercheur ou un artiste peuvent accéder à plus d’informations en une heure, qu’un humaniste que vous admirez tant pendant toute sa vie ! Et grâce à l’internet, vous pouvez avoir le choix entre des millions de morceaux de musique. Plus que tous les compositeurs et musiciens de jadis réunis, et pendant toute leur vie ! Donc la culture elle même y gagne et on peut faire mieux que la Joconde. Par dessus le marché, la vision de la Joconde n’est plus passive : grâce aux logiciels appropriés, vous pouvez devenir co-créateurs en changeant les couleurs, en combinant ses trait avec ceux de Mao ou de Hitler.
Autre argument choc. Ces villes d’art ont subi la sélection naturelle qui fait que seuls les chefs d’œuvre subsistent. Le temps a fait son œuvre et l’image en est faussé, embellie.
Quoi qu’on pense de ces prises de position hélas fréquente, le débat qu’elle suscitent masque l’essentiel ; qu’est-ce qui nous oblige à choisir ? En quoi le fait de créer la Joconde entraine-t-il l’impossibilité de construire une machine à laver, ou de faire de la recherche biologique ? Quant à l’argument de la sélection naturelle, il est falsifié par l’exemple de nombreuses petites villes comme Riequewir, qui sont restées sans le moindre changement.. Ce qui était naguère habité par des servantes ou des palefreniers, et aujourd’hui la résidence de la upper class !
Hier j’ai admiré une exposition de voitures anciennes Citroën. Les calandres anciennes, étaient laides et majestueuses, elles avaient de la classe. Mais une voiture apparut, unique dans son design, géniale comme une sculpture de Brancusi (toutes proportions gardées) ; bref, un objet d’art. Vous avez peut—être oublié la DS19 (et la DS21). Je le disais qu’est-ce qui s’oppose à ce qu’on dote ce chef d’œuvre des quelques vrais progrès de la technologie : le GPS, l’appuie tête, l’air conditionné, la faible consommation,
Malheureusement les voitures se sont entièrement banalisée, avec une exception miraculeuse : la Rolls Royce berline. Cette banalisation est due à un génie de l’architecture : Colani. Ce novateur suisse, oeuvrant au Japon décida d’éliminer toutes les duretés géométriques. Il avait remarqué que ces formes anguleuses n’existent pas dans la nature. Il prôna alors des objets ronds, sans aspérités. Tous se gaussaient de lui, jusqu’à ce qu’il put trouver un appui en la maison d’appareils photos, Canon.
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CHRONIQUE
Serendipity
En anglais cela signifie coïncidence heureuse entre évènements n'ayant aucun rapport les uns avec les autres. .. Carl Gustav Jung en a tiré une Théorie de la synchronicité, et Rupert Skedrake sa théorie des chmaps morphogénétique ou théorie des ondes de forme.
Après la civilisation de la peine, voici celle de la panne, me rappelait Marina. Il faut dire aussi que j’y ai mis du mien.
Lorsque je me réveille ce matin à 7H30, je trouve mon portable Nokia reposant paisiblement sur une flaque d’eau. Je suppose que pendant la nuit, encore abruti par le paracétamol, j’ai dû en me versant un verre d’eau, répandu un peu du liquide. Toujours est-il que la batterie avait pris de l’eau. J’ai séché comme j’ai pu et j’ai essayé de réveiller mon Nokia. Son écran s’alluma un court instant en me regardant d’un œil torve, et se replongea aussitôt dans le coma. Kaputt, comme son patron !
Me voici dans une boutique SFR qui vend également de l’Orange et du Bouygues ? D’un air compétent ils testent le moribond, mais il ne répond pas aux chatouilles, il est mort. Que faire ? C’est simple prendre le tout nouveau Nokia. Comme le précédent modèle de mon choix, il n’est fait que pour téléphoner, et ne peut photographier, ni jouer au jeu de go, ni entendre 10.000 titres de musique en conserve téléchargé, ni d’éplucher les pommes de terre. Le vendeur me vante le nouveau modèle, à mi chemin entre le mien et le célèbre Vertu, le portable pour milliardaires , soi-disant fabriqué par des artisans –horlogers anglais, pièce par pièce, montés sur des rubis ; Celui-ci coûte quand même 120 euros. Je veux récupérer 49 euros provenant de mes points orange, mais on ne peut pas admettre ma requête sans ma carte d’identité. Et celle-ci, je l’ai oubliée à Paris. Marie-Jo, mon employée de maison, l’envoie par fax. Mais le vendeur déclare ne pouvoir l’accepter, car il lui faudra une seconde copie pour être admise sur orange Que faire ? J’achète donc cette sublime merveille. On met la puce, et une surprise m’attend : tous mes contacts ont disparu, car ils ne figurent pas sur la puce ! Je me résous donc à surpayer le nouveau Nokia. J’ai passé pas mal de temps à mettre à jour la liste des contacts. Une fois que cette tâche ingrate une surprise m’attend. Mon vieux Nokia est sorti du coma et fonctionne parfaitement bien ! Le moribond était ressuscité. J’enrage car j’ai été trompé par le vendeur de SFR qui voulait me vendre un modèle onéreux, plutôt que de me remettre en route le mien. J’aurais gagné bien du temps précieux.
SENDIPITY
C’est comme je viens de le définir le terme qui désigne une coïncidence remarquable. C’est aussi le nom de mon logiciel.. Marina, hier, a été se dégourdir en se promenant à Bagatelle. Elle s’est assise auprès d’un type qui travaillait sur son ordinateur, entouré d'un tas de papiers étalés sur le banc.-- Il apostrophe Marina : n’êtes vous pas la sœur du professeur Lussato ?- en effet, mais comment le savez-vous ?
-je vous ai vu sur le blog de Bruno Lussato- que je suis tous les jours. J’ai été un de ses anciens élèves et ce serait un honneur de le rencontrer ! «
Le soir, notre homme était chez moi. Son nom est Marc Guihery et il se révèle aussi coopératif que compétent. Il examine mon Apple et trouve plusieurs solutions pour le rendre identique à l’original qui se trouve sur mon gros PC de Sony.. Mais la solution adoptée était instable, et il a passé plus d’une heure au téléphone ce matin tôt pour détecter la fausse manœuvre.
LE POINT SUR L’AIRBUS
Aujourd’hui les langues se délient et la télévision adopte un parler vrai ce qui n’est pas le cas des journaux. Mon diagnostic est confirmé : deux facteurs contradictoires, l’un propre à la dérive technologique, l’autre à la politisation et à la bureaucratisation de la France. La dérive technologique
La dérive technologique consiste a céder à la mode du tout électronique. L’homme est coupé de toute initiative, de toute prise sur le réel et son intuition ne profite pas au système. Le résultat est que tous sont tributaires des interprétations très sommaires de la machine qui apparaissent dans les écrans. Or vouloir traiter électroniquement, ce qui le serait plus efficace manuellement, non seulement est ruineux, contribuant à nourrir les fabricants et les vendeurs de logiciels, mais introduit des vulnérabilités excessives dans le tout-électronique. On en voit un exemple dans la robustesse des voitures japonaises qui sont très peu évoluées électroniquement, et la fragilité des voitures européennes dont l’électronique vieillit et tombe en panne. C’est ainsi que les meilleurs modèles de Mercédes n’ont pas de pannes mécaniques. Toutes les pannes sont dues à l’électronique.
L'ambiance anti-patrons
Mais il n’y a pas que cela. L’ambiance anti-patron et revancharde attisée par les syndicats fait passer le temps normalement réservé à la maintenance après celui employé à ces négociations syndicales où chacun, et en particulier les mieux lotis, défend sans pudeur ses privilèges sans se soucier du bien publice, ni m'ême de la simple conscience professionnelle. Or, depuis six mois, aussi bien dans les höpitaux que dans les écoles, dans les transports en commun, ou dans les bureaux de poste, le public et en particulier, les plus démunis, sont pris en otage. Cette attitude irresponsable est un des facteurs déterminants de la catastrophe de l'Airbus, qui pour être spectaculaire et très médiatisée est moins grave que les milliers de victimes mortes de l'absence de conscience professionnelle et de compassion de gens qui se disent de gauche !
La bureaucratie à la Française
Cette expression est due à Octave Gélinier, jadis membre respecté de la CEGOS, ancêtre des grands cabinets d'organisation et dont la réputation franchit les limites de sa société.
La France a la bureaucratie la pire d’Europe. Michel Crozier a passé le plus clair de son temps à l’étudier et son verdict est aussi pessimiste que sans appel. Dans une bureaucratie, la motivation des dirigeants et des employés est réduite , on s’épuise à lutter contre l’absurde. C’est ainsi qu’alors qu’une somme minime et un temps très court étaient suffisant pour assurer une sécurité, menacée depuis six mois, et que les Brésiliens agirent aussitôt, l'organisation bureaucratique d'Air France n'eut même pas conscience du problème.
La dérive américaine
Il ne faut pas pour autant encenser la vision technologique des Etats Unis. Ces gens sont tombés sur la tête. Un exemple simple : dans le même hôtel de luxe, dans les mêmes magasins les plus prestigieux, il fait 18° en été, alors que l’on atteint 37° à l’extérieur, et 28° l’hiver. Ceci, indépendamment des grippes et refroidissements qui guettent ceux qui ont oublié de se munir d’un pull en cachemire en été,
Mais, debout lâche voyageur ! Au lieu de te lamenter, relis « The painted bird » de Kosinski et tu sera heureux de vivre dans notre décennie. Sors, et profite de la nature, de la vie en famille, des plaisirs simples.
Saturday, 13 June 2009
CHRONIQUE
A contre-poil
Tout s'est ligué cette nuit pour me rendre la vie impossible. Ce n'est pas aussi grave que la catastrophe de l'Airbus quand même, mais les causes sont identiques.
Vous trouverez dans le billet de demain, 14 juin 2009, tous les détails.
Je voudrais simplement faire remarquer qu'il faut bien souvent beaucoup de contrôle pour ne pas aggraver une situation. Lorsque notre ego est menacé, nous sommes capables des pires bêtises.
Je pensais notamment à l'attitude à adopter en vers celui qui intimait à son entourage, l'ordre de me dire "qu'il n'était pas là".
Or tous sans exception, sauf Sandrine, on trouvé que de continuer à quémander des contacts avec celui, qui seul entre tous m' manqué de respect, serait aggraver mon indignité et me ferait passer pour un masochiste ou un "dhimmi". Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et je voulais comprendre les mobiles du jeune homme.
Lorsque je le rencontrai enfin, j'aurais pu adopter une attitude glacée et faussement indifférente, pour réserver notre entretien à des problèmes pratiques. Mais connaissant l'Ego monstrueux de mon interlocuteur, c'eût été le prendre à rebrousse-poll et ruiner définitivement tout espoir de reconciliation.
Non seulement je ne lui fis aucun reproche (à quoi bon d'ailleurs, car il n'est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre) mais ce fut plus fort que moi. Je ne pus dissimiuler combien il m'avait frappé au coeur et sapé ma volonté de lutter. Certes de personnalités infiniment plus puissantes ou prestigieuses me témoig,e la plus haute considération et le plus vif attachement. Mais c'est justement ce qui fait que son attitude humiliante glisse sur moi et me sentir vexé par son comportement eût été absurde. Non. Si je fus tellement perturbé, ce n'est pas pour une question de fierté mal placé, mais de sentiment. J'avais besoin de son attachement, je voulais me prolonger au travers de lui, et puis... il me manquait terriblement. C'est tout. Je laissai parler mon coeur, et une partie de lui même en fut touché, j'en suis sûr. J' m'en contentai, et fus si heureux de le retrouver quelques heures !
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