CHRONIQUE
L'Océan
L'océan, ce mot est on ne peut plus évocateur pour moi. Tout d'abord parce que ma convalescence s'est déroulée à Houlgate dans une pension de famille, verslafinde l'hiver. Jai passé mes journées à parcourir la grève déserte, traversée par des vents hurlants répondant à une mer démontée et un à ciel bouleversé et menaçant.
Et voilà que j'entends la voix des puristes : Houlgate; c'est la Manche, ce minable bras de mer qui sépare l'ïle du continent. Quelle exagération.Où est-ce un embellissement de la réalité?
Voilà ce que je leur réponds, à ces esprits plats.
J'ai passé du temps au bord de la mer d'Acapulco, ou celle d'Estoril et de Madère. On ne voyait qu'étendue grisâtre ou d'un noir opaque, calme comme une surface huileuse. Elle ressemblait à tout sauf à un bord d'océan, tel que le poète, ou le promeneur doté du sens du concret l'imaginent. Hé oui. Ce bord de Manche ressemblait davantage à l'image qu'on se fait de l'Océan qu'à celui des géographes.
L'Océan est également précieux pour moi, car c'est la matrice de L'Entretien. Que ceux qui s'interessent à sa genèse continuent à parcourir ce billet.
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