Soumission et domination
Friday, 30 November 2007
L'homme qui parle
L'interview du Président Sarkozy
On s'y attendait tous... ou du moins le beau monde parisien. Il a tellement parlé, que le Poivre d'Arvor se tenait coi, et la mère Chabot, plus pincée que jamais dut ravaler son poison, sous l'accusation de pratiquer la "pensée unique". Pour excuser les défavorisés, qui poussés par une compréhensible indignation, non exempte de bavures (on ne fait pas d'omelette sans casser de oeufs), ont massacré quelques policiers, symboles d'un état répressif, la Chabot a tenté de les accrocher derrière la locomotive vertueuse des pauvres chômeurs et de leur juste combat. Et voici que le Président s'obstine à faire la différence entre la majorité des chômeurs : des honnêtes gens (qu'en sait-il au juste?) et les voyous et assassins (a-t-il scruté leur âme à la loupe de Derrida-Guattari?). Il s'est montré ainsi, contrairement à Ségolène Royal, grande rassembleuse consensuelle, comme un diviseur des français, un répressif, un dictateur.
Par dessus le marché, il parle un langage que tout le peuple comprend mais qui agace légitimement l'élite parisienne et politique. Depuis quand l'habitant de l'Elysée, dit-il ce que tous pensent et ce que les autres taisent?
On lui reproche tout, mais surtout, de parler. Mitterrand était un sphynx mystérieux, le Général laissait tomber des oracles, Chirac grimaçait des lieux communs, point zéro de la parole. Sarkozy énonce son crédo diviseur : la séparation entre ceux qui veulent s'en sortir et ceux qui vivent aux crochets de la communauté en la vandalisant, et il aime les premiers, ceux qui travaillent. Il estime que la police n'est pas un club sportif et qu'elle doit garder une réserve par rapport à la population. Sarkozy aime les militaires, ça se sent, ça se voit, il rêve d'une dictature dépressive.
Et puis il prétend accroître le pouvoir d'achat d'une manière tout à fait politiquement incorrecte. Il prend de front les gens de bien, généreux, pour qui il suffit de casser la tirelire, de payer mieux les gens sans leur extorquer des heures supplémentaires. Grâce à ces cadeaux gratuits pour tous, en se gardant bien de mieux payer ceux qui travaillent plus (ce qui est une pénalisation qui profite aux riches et divise la France des paresseux et celle des travailleurs), tout ce pactole va profiter à la communauté : ventes de téléviseurs, de plasmas, de jeux video, de jeux récréatifs, de nikes amusants et autres gadgets made in China ou Taiwan. On fera ainsi progresser les commerçants asiatiques, et leurs importateurs. C'est un système équivalent qui avait été mis en place par le Président Mitterrand, ce qui avait abouti à la fermeture des frontières françaises, et amorcé le premier exode des mal aimés de François Hollande et de Faustine, vers l'étranger. La plus importante transhumance après l'Edit de Nantes.
Nicolas Sarkozy, lui, pense à l'envers. Il croit qu'avant de dépenser, il faut gagner de l'argent, apporter des richesses à la communauté. On dépense après, ce qu'on a produit. Toujours la même obsession : le travail est saint, les employeurs sont des bienfaiteurs du pays... On les enrichit de telle sorte qu'il n'osent même pas réclamer le fameur paquet fiscal. Les socialistes, disent que c'est la preuve qu'ils sont tous des fraudeurs. Ils ne pensent pas un instant, qu'un contrôle fiscal est souvent plus pénalisant pour une entreprise que les sommes réclamées et que les contrôleurs sont tenus à rapporter un tableau de chasse. On n'est pas en Angleterre ici, mais au pays de Marat et de Hollande.
Nicolas Sarkozy a hérité d'une situation désatreuse, forgée par des décennies de lâchetés idéologiques. Elle a encore empiré, par les grèves illégales et les actes de violence de ceux qui veuleent détrure la nation, pour ensuite lui reprocher de manquer ses buts. On lui demande en quelques mois de rectifier les anomalies marxistes-léninistes, et d'apprendre le réalisme de notre siècle à des gens qui sont maintenu dans le culte de la Révolution Française et des saints avantages Zaki.
Il a dit qu'il le ferait. Il ne l'a pas fait. Il simplement parlé. Il eût dû par sa simple présence, par le choix de valeureuses équipes opérationnelles, en quelques mois retransformer le pays en une nation moderne et compétitive, tirer un trait sur les idéologies mortifères, transformer une masse de paresseux et d'incapables en des travailleurs zélés et compétents, intégrer les gens qui ne connaissent ni notre langue, ni nos coutumes, qu'il haïssent par ailleurs, en de bons français infusant la richesse de leurs diversité (tchadiens, congolais, algériens) pour la prospérité de notre pays, conformément au voue de métissage formulé par qui vous savez (et qu'il af ait oublier depuis). Voilà ce qu'on attendait de lui : l'homme qui agit, pas l'homme qui parle.
Vous me direz qu'il faudrait que la France fût autre qu'elle n'est, et que seul un miracle peut permettre une transformation aussi radicale et rapide, avec, à ses basques, des idéologues et des médias harcelants, des chiens enragés accusant tout le monde de leur rage. Oui seul un miracle pouvait permettre un tel prodige : la transmutation de la parole en acte. Jésus l'a accomplie, comme Moïse et Muhammad. Mitterrand a réalisé egalement ce tour de force, à ruiner le pays en un temps record par sa seule Parole. Mais c'est qu'il était un peu chaman : souvenons-nous comment par miracle une rose apparut dans son poing à sa sortie du Panthéon. Sarkozy n'est pas un Chaman. Il n'est pas Jésus, ni Moïse, ni Muhhamad. Il n'est que lui-même. Il nous reste à attendre que les choses qui doivent arriver arrivent, et que le verbe présidentiel se transforme en actes concrêts et décisifs par le miracle du prophète.
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Friday, 23 November 2007
Jubilation
Marche et crève
France-Soir a commis un jeu de mots qui trahit la vérité : Marche ou Grève.
En fait les usagers n'ont guère le choix.Il doivent marcher jusqu'à en crever des fatigue.
Mais on a tort de traiter d'égoïstes ces grévistes qui ne font que ce que feriez à leur place peut-être. On leur a concéder en 1909 une parcelle de pouvoir. Un siècle plus tard les conditions de travail ont légèrement changé; Zola, Lénine et le travail au charbon sont oubliés. Mais pas les sous qu'ils procurent à ceux qui se cramponnent à ces conditions absurdes ou une petite minorité de gens mieux payés, mieux soignés, mieux logés, mieux traités, vivent aux crochets de la population française. Lorsque vous autorisez le sexe libre, la drogue, la porno, comment condamner ceux qui en tirent profit? L'indignation faut-il la réserver aux riches? Oui disent les trotzkistes au pouvoir.
En revanche deux scandales doivent être dénoncés vigoureusement. Comment les gouvernement successifs ont-il pu admettre la reconduction d'inégalité choquantes au pays de l'égalité proclamée? Même Ségolène Royal se proposait de rétablir une situation normale, décente. Or Sarkozy comme Royal ont choisi, avec toute la population travailleuse, les bonnes décisions. Elles ont été votées par toute la classe politique. Les modifier par la peur de l'affrontement avec des minorités illégales, Qui tiennent tête au pays tout entier, c'est déjà céder à une dérive révolutionnaire. On a vu ce qu'il en a côuté à Louis XVI et à la France.
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Friday, 16 November 2007
Les Dhimmis selon Brecht
J'ai à maintes reprises cité L'Ascension et la Chute de la Ville de Mahoganny de Bertolt Brecht et de Kurt Weil qui tire la leçon de la passivité bovine de la population française devant les grèves qui l'étouffent, la ruinent, la met sous la loi d'airain des rapports de force, rapports iniques légalisés par les "avantages acquis"; lutte qui ne prétend même plus de se battre pour le bien, pour la France, pour les pauvres. Car les riches ont les moyens de s'affranchir de ces contraintes, les heures perdues ne sont qu'une péripétie de plus dans le déclin inéluctable de la France, dont ils s'affranchissent en s'expatriant, en multinationalisant, en mondialisant. Ce sont les pauvres et les classes moyennes qui sont pris en otage. Ce sont eux qui payeront la perte de compétitivité causées par des malfrats (comment les nommer autrement) que ces derniers avec toute la gauche, imputeront à Nicolas Sarkozy, le bouc émissaire idéal, l'ami des riches et des paillettes, le divorcé, le petit émigré, le populiste. Haro sur le baudet!
J'ai soigneusement observé le comportement des victimes de cette clique de cheminots dont François de Closet a complaisamment énuméré les privilèges exorbitants, arrachés à la population avec la complicité de la gauche. On ne devait pas attendre de ces pauvres gens, la moindre révolte, la moindre accusation, le moindre geste de désapprobation contre les auteurs de leurs malheurs. C'est tout juste si ce n'est pas l'Etat qui était mis en accusation pour tenter de tenir ses promesses. Je voyais ces faces résignées, défaitistes, incapables de la moindre réflexion politique ni existentielle. Des faces de dhimmis, pareilles à ces "musulmans" qui passivement se laissaient docilement mourir dans les camps, incapables de la moindre révolte, s'opposant même aux courageux et entravant leur lutte. (Note : on appelait alors "musulmans" les détenus qui acceptaient leur sort comme une fatalité et dont le taux de mortalité se révéla en définitive le plus fort) Ah, les dhimmis ! Combien le Coran a raison quelquefois de nous reprocher notre lâcheté, d'autant plus déshonorante qu'à s'opposer, qu'à réagir, qu'à affronter nos ennemis qui sont aussi ceux de la France, on ne risque rien de plus que d'être traîtés de Le Pénistes, de diviseurs, de fascistes et autres hérésies. C'est devenu bien anodin.
Mais revenons à Mahoganny et à Brecht.
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Tuesday, 13 November 2007
Chronique
Les paladins de la grève
La France est assise et attend... de se coucher.
Les paris sont lancés. Ou Nicolas Sarkozy tient bon, et contient la base déchaînée et fermentée par les levains mauvais, et les manoeuvres syndicales comme le travail de destruction systématique de notre pays connaîtra un temps d'arrêt, ou il cédera, et on sera revenus à période insurrectionnelle, et au chantage voilé qui ont submergé la France depuis Mai 68 et qui on fait d'un pays riche, prospère et tranquille, ce qu'on voit aujourd'hui.
Au delà la base peut ne pas être contrôlée par les syndicats (qui ont probablement déjà signé un accord avec le gouvernement, mais ne peuvent l'annoncer de peur des réactions de leur base) ni par les partis socialistes, (notamment sur les étudiants qui peuvent être soit considérés comme une masse marginale, soit comme la chair de la nation -n'avons nous pas tous des enfants?)
Mai 68 a été déclenché par la bombe A étudiante qui a servie d'amorce à la bombe H ouvrière pour enflammer d'un feu factice tout le pays. Miterrand et Mendès-France se voyaient déjà à l'Elysée et à Matignon en toute illégalité. Il suffit de sept minutes pour que le Général de Gaulle ne laisse apparaître le côté fantasmatique de la révolution, qui s'effondra aussitôt devant les premières paroles d'adulte du pater terribilis.
Si une partie de bras de fer s'ouvre entre le président élu des Français et les corporations hostiles à la volonté du peuple et passant outre, il faudra que Nicolas Sarkozy "tienne" un an s'il le faut, comme Tatcher et Reagan de leur côté. On sera enfin purgés pour quelques années des virus médusa qui infestent notre nation, qui dès lors prendra place parmi les pays occidentaux "normaux". Quelques années de répit qui permettront de souffler, de panser les plaies et surinfections du virus medusa, et de commencer prudemment à réhabiliter un tissu gravement délabré. Un objectif bien modeste par rapport aux promesses électorales, mais n'est-ce pas le jeu nécessaire pour gagner les élections? Sinon, la chute se poursuivra sans contrôle et consommera le statut de pays sous-développé de ce qui n'est encore qu'en voie de sous-développement. Le résultat : des mouvements de trashumance, exode des riches et des compétents, des entrepreneurs et des travailleurs, envahissement du territoire par des populations sous-formées, souvent haineuses, inintégrables et semant, protégées par la chape de plomb médusa, la perturbation par voie directe (manifestations violentes, criminalité) ou indirecte : poids sur le système de chômage et de santé.
Pour l'instant, nous avons toute chance de contempler le noble visage des valeureux défenseurs de la liberté, contre ce que Marianne désigne comme une tyrannie insupportable, une dictature ignoble, une domination des nantis, des riches et des bourgeois, pilleurs de ressources et s'en mettant plein les poches, contre les combattants de la justice sociale? les paladins de la paix. essayez de les imaginer au pouvoir ! De vous figurer de quelle justice nous bénéficierons, et l'apport créatif aux valeurs matérielles sociales et spirituelles d'un ordre juste, qui en découlera.
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Saturday, 3 November 2007
Délai de réflexion
Une communication à mes amis
Qui aurait pensé que ce minuscule blog suscite autant d'attention de la part de "ceux qu'il ne faut pas". Lorsque j'écris du politiquement incorrect, du vrai, c'est à dire celui qui indispose les gens qui font profession de pourfendre le politiquement correct, il m'arrive d'avoir quelques retombées désagréables, non point pour moi (je suis trop petit pour être atteint) mais pour des amis qui se croient importants et ont peur des conséquences. Ils craignent qu'on leur attribue des propos qui courent les rues et me recommandent de les retirer d'urgence.
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