Bouillon de culture
Wednesday, 31 October 2007
Statistiques du mois d'octobre
Neuvième mois de l'existence du blog
Ce mois-ci marque de tels records qu'il me semble que le régime de croisière a été atteint. Je n'imagine pas que le nombre de visiteurs puisse encore augmenter, d'autant plus, que suivant le conseil de mes amis internautes je n'ai fait aucune concession qui puisse accroître artificiellement la fréquentation? Le billet de Marina Fédier a dépassé le chiffre aberrant de 26281 visites pour le Yin et le Yang : il se développe tout seul comme mu par sa propre dynamique ! J'ai piqué dans l'ensemble des journaux récents mes observations sur la croissance du blog, vous verrez que mes prévisions ont toujours été dépassées et suivent une exponentielle. J'espère qu'on n'ira pas droit dans le mur !
Evolution mensuelle du 3 février au 31 octobre
FEV. 1712
MAR. 4915
AVR. 7239
MAI 11 528
JUIN 14 092
JUIL. 12 701
AOUT 16 876
SEPT. 26 281
OCT. 36 505
Evolution quotidienne du mois d'août
Evolution quotidienne du mois de septembre
Nombre mensuel de visiteurs : 26 281
Nombre total de visiteurs : 95 344
Billet de Marina Fédier, le Yin et le Yang : 11043
Statistiques quotidiennes du mois d'octobre
Nombre mensuel de visiteurs : 36 502
Nombre annuel de visiteurs : 131 800
Nombre de billets rédigés par B.L. : 500
Caractères imprimés par B. L. 5. 587. 186
Le Ring par Bob Wilson : 103 415
Billets les plus lus
Marina Fédier, le Yin et le Yang : 27 857
Rires et pleurs : 4 788
Les trois souhaits ; 1 240
Parapsychologie : 1 220
Continuer à lire "Le journal du 31 octobre 2007"
La droite et la culture. La gauche pavoise.
Nicolas Sarkozy et la culture des crêtes.
La thèse développée par Virus prévoit l'incompatibilité entre deux noeuds sémantiques : Force de la Terre régressive et Médusa qui en est l'exact négatif. Or la stratégie développée par Nicolas Sarkozy est une posture d'ouverture. Toutes les tendances qui comptent dans le pays, doivent être écoutées avec attention et traitées de même. Jusqu'ici le Président a suivi avec une constance remarquable cette ligne médiatique et le succès a récompensé ses efforts. Il a pactisé avec tous les acteurs susceptibles d'alimenter les médias et dotés d'une grande visibilité. En même temps il a essayé de tenir parole, à moitié sinon complètement (les compromis font parti de la politique) et a pris des positions courageuses, au moins verbales, contre les syndicats en rupture de ban et affichant leur parfaite indifférence pour la loi et la République.
J'ai écrit "toutes les tendances qui comptent". Reste à définir comment se fait le décompte et selon quelles règles comptables. La première qui s'impose est la couverture médiatique sécrétée par Octopus, la machine à fabriquer des consensus : poitiquement corrects, ou incorrects, peu importe pourvu qu'ils atteignent des électeurs. Or la culture des lignes de crête, celle qui du temps de Force de la Terre humaniste, servait de modèle aux enfants, aux écoliers, aux élites, a disparu, fossoyée sous le déferlement des mass média, ces armes de distraction massives venues des Etats Unis et subordonnées à Matrix.
Continuer à lire "Medusa triumphans"
Monday, 29 October 2007
Surlendemains de fête
Dissonances
Après les commentaires élogieux, se font entendre les harmonies discordantes de la critique. Celles-ci ne visent pas l'éxecution musicale qui est jugée enthousiasmante, mais l'organisation de la soirée de gala. L'absence de Nicolas Sarkozy a été particulièrement ressentie par les Russes que j'ai interrogés comme un camouflet, s'ajoutant à d'autres (Par exemple, le refus du Responsable du Palais de Versailles, de prêter la Galerie des Glaces pour le souper) Le plus mécontent fut peut-être Valery Gergiev le chef du Mariinsky, principal chef invité du Metropolitan Opera et directeur du London Symphony Orchestra. Ce chef, l'un des plus grands du monde, ne peut il est vrai rivaliser avec Celine Dion ou Doc Gyneco du point de vue du C.A. et de la notoriété, mais s'obstine à se considérer comme aussi important !
Le Président, qui devait s'entretenir avec lui des problèmes de la formation à la culture dans notre pays, mais n'eut malheureusement pas le temps. Il décida néanmoins de montrer son intérêt pour la haute culture, en acceptant d'honorer de sa présence un concert franco-russe, où on programma exprès pour lui une oeuvre de Henri Dutilleux le plus grand compositeur français, âgé de 92 ans et venu tout exprès pour rencontrer le Président. "Mystère de l'Instant" fut dirigé par Gergiev qui emmena avec lui la danseuse étoile du Mariiensky. Nombreux furent les hautes personnalités russes éminemment utiles à nos industriels et à nos hommes d'affaires et venus à la rencontre du président de la France. Au dernier moment, son chef de cabinet communiqua à Henri Dutilleux et à Valery Gergiev la décision de Nicolas Sarkozy. Il ne viendrait pas.
On imagine les réactions des Russes. Certains grincheux estimèrent que ce n'était peut-être pas la meilleure manière de faire avancer la compréhension entre les élites, et les industriels, alors que Poutine vise la maîtrise absolue de l'énergie et risque d'être en mesure de faire plier les nations civilisées, toujours à court de ce pétrole indispensables à leur emploi et à leur croissance. .
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Thursday, 25 October 2007
La houle et le rocher
Je remarque que les billets qui passionnent le plus, et de loin, les internautes, sont dignes des pages d'un catalogue de Surcouf. Il en est qui s'enthousiasment pour les différences entre telle ou telle interprétation et détaillent avec finesse, les détails géniaux de telle page. Ceux-ci comparent des bits et des pixels, avant d'élire l'idéal technologique, en termes dithyrambiques, pour un jour le passer avec mépris par pertes et profits. J'avoue que j'ai plus de sympathie pour les objets qui prennent de la valeur et de la modernité avec le temps que pour les gadgets à qui on demande un minimum de performances. On va me rétorquer que j'ai tort de faire la fine bouche et que je suis bien content de bénéficier de mes gigabits. Certes... pour de la conversation spontanée, de l'enseignement, mais je n'ai jamais prétendu faire de l'art ni donner le meilleur de moi-même dans ces modestes billets. On pourra accroître la définition des pixels grâce à la full définition, la profondeur des noirs, la taille de l'écran,; mais cela ne sera pas considérablement supérieur à mon home cinéma sony tri-tubes et certainement inférieur du point de vue de la fidélité sonore.
Je pensais à tout cela en jouant sur mon Steinway modèle D, que j'ai depuis 40 ans et qui n'a jamais eu le moindre problème en dépit d'une utilisation intensive. Et puis je constate la vogue des enregistrements dits historiques, dont certains datent des années 50 ou 60 et sont d'une qualité insurpassée. Il est vrai que les instrumentistes leur insufflent une vie qui manque à nos représentations d'artistes sautant d'un jet à l'autre pour chanter aujourd'hui à Moscou, demain à Boston.
Du temps de Mozart, il y avait la vraie fidélité, celle de la musique de chambre, jouée par les maître et la maîtresse de maison, le cocher, le cuisinier et les deux femmes de chambre. Il est vrai q'uon était en Allemagne et que la musique mécanique n'existait pas encore.
C'est Steinway précisément qui avait pris pour devise un constat désabusé. " Dans le monde, on est battus par les flots déchaînés, tous bouge, tous change, seuls quelques rochers assurent la permanence de la perfection. Steinway est un de ceux-la.
Je puis en témoigner.
Reconversion
Comment je deviens secrétaire, pourvoyeur de fonds et garde du corps.
(Suite du billet du 24 octobre 2007).
Il a tenu parole.
Sitôt sorti de chez moi, me raconte le comte de Kuglov, il a donné des ordres à Moscou pour retenir des places dans le concert. J'en suis très fier, car je me découvre des dons de pourvoyeur de fonds pour une association caritative dont je fais partie et qui organise le fameux concert à Versailles. Un certain nombre des membres du conseil, au nom et à la fonction ronflante, on promis de jour en jour de subventionner le concert, mais se sont contentés de baffrer des petits fours, de se faire inviter à des diners en ville où ils ont plastronné, et de ... ronfler! Comportement typiquement parisien, et déplorable lorsqu'on pense que ces nobles personnages se trouvent à la tête d'entreprises d'importance nationale. Décidément, Oil Egg Derryck Pacha a bien raison !
Le comte Boris Katastrof, oligarque qui m'honore de son amitié, m'a demandé de lui trouver un hôtel sympathique dans les environs de mon appartement. Il déteste les palaces parisiens, Georges V, Crillon et autres Bristol. Hier matin j'explore les hôtels et je reviens bredouille ; tout est complet. Le comte me fait savoir que j'en ai trop fait et qu'il règlera lui même le problème. J'avoue que je me sens un peu frustré car un homme supposé aussi sollicité que moi ne fais pas un travail d'aide secrétaire. C'est d'ailleurs la première fois de ma vie que je m'acquitte d'une mission aussi peu prestigieuse? Certes j'ai fait cela avec mon coeur, mais les avertissements du Comte Kugloff distillent leur poison dans mon superégo. On se discrédite avec les Russes l'orsqu'on rend des services gratuits. Me voici donc devenu après recruteur de fonds, secrétaire de bas étage.
Il ne me restait plus que de toucher le fond : devenir bodygard, nous savez, ces mastodontes décoratifs, qui flanquent les stars pour faire croire qu'ils sont en danger; Je crois que cela ne saurait tarder, et je m'en vais vous raconter la péripétie Pagaillon.
Continuer à lire "le magnat et le mendiant, suite."
Tuesday, 23 October 2007
Le grand dépotoir
Pour Christine qui aime l'Art Contemporain
J'ai déjà relaté l'entrevue de notre petit groupe New Wave (Marina Fédier, Frédéric Bonet, Bruno Lussato) avec un des monuments de l'Art Conceptuel John Baldessari.
Depuis plusieurs jours nous tournons autour du Grand Palais, sans avoir le courage d'affronter les queues monstrueuses, sans compter les embouteillage des jours de grève. Enfin, Lundi, nous mettons en oeuvre la stratégie de MArina, que je vous recommande : se pointer une heure avant la fermeture des caisses. Le prix des billets est dissuasif (40 euros su je ne me trompe) et les gens ne vont pas payer ce prix là pour une heure et demie de visite.
Nous sommes sortis de là dégoûtés, déprimés, écoeurés. Bonet nous avait averti : il y à boire et à manger, mais boire d' l'urine et manger la m... issue du cloaque de Delvoye ou du cul de Gilbert (ou Georges), ce n'est pas le pied, amoins d'être coprophage. Bon. Il n'y a pas que cela. Beaucoup d'oeuvres de qualité moyenne et de prix suprêmes (tout à 200 000 euros, pour des débutants). Même les Dubuffets de la fin, la bad painting de Picasso étaient mal fichus.
Je vais énumérer les lignes de crête de l'expo.
1. Un magnifique Tàpiès de taille moyenne, représentant deux chaises. Une merveille d'équilibre, de sérénité, de somptuosité tactile et de construction harmonieuse. Tàapiès a porté à son apogée l'expression de la matière, sans aucune outrance ni provocation. Sans céder non plus à la tentation ésotérique des croix. Un autre, un peu inférieur, était également parfait de conception et d'exécution. Les prix? Un million d'euros pour le premier.
2. Deux Soulages de 1965. En général le graphisme des oeuvres anciennes, est noir avec des éclairs blanchâtres, comme suintant des épais signes noirs, plus massifs que l'abstraction d'un Hartung. Massifs et solides, comme d'un charpentier. Mais ces deux oeuvres laissait entrevoir derrière les piliers noirs, des lueurs d'incendie impressionnantes; l'enfer en action.
3. Deux Baldessari de chez Mary Goodman. Une construction de piliers et de planches, découpées comme un Hans Arp et laissant deviner par allusion, des personnages réduits à leurs memebres : bras, torse, jambes. Les oeuvres se démarquent de l'ennui ambiant par leur perfection esthétique fondu dans l'abstraction conceptuelle (ces membres épars évoquant un corps imaginaire).
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