Nouvelles du blog
Aujourd'hui, à midi vingt, nous avons franchi le seuil des dix mille visites par mois. Cela ne signifie naturellement pas dix mille visiteurs. Il faut tout d'abord compter les dix pour cent d'intrusion des moteurs de recherche, toujours à l'affut des nouveautés. Notamment il suffit de se brancher sur Pierre Boulez ou sur Bayreuth pour être en contact avec ce blog par l'intermédiaire de la catégorie correspondante. Par ailleurs les visites proviennent d'internautes fidèles au blog, et qui se branchent périodiquement par intérêt ou curiosité. En effet on ne peut jamais savoir quel sera le sujet du prochain journal ou du prochain article, pour la bonne raison que je ne le sais pas moi-même! Je crois avoir compris que beaucoup de jeunes fréquentent mes masterclasses, qui me donnent l'illusion de continuer mes cours, au delà de ma chaire au CNAM. La chaire, après la chaire ! Je crois que le sentiment le plus gratifiant de ma vie professionnelle a été le moment privilégié, où après avoir donné ma leçon, jgénéralement à une heure, le Samedi, je descendais de ma chaire, je m'emparais d'une chaise et je discutais avec un groupe d'élèves, toujours les mêmes. Nous oublions évidemment les uns et les autres de déjeuner. C'était là que se tenait le véritable enseignement. Ainsi que vous aurez pu le constater, je suis branché jusqu'à cinq heures du matin. Ce que vous ne pouvez connaître, est l'intense activité qui règne à ces heures nocturnes, où toutes les cinq minutes, un inconnu vient me rendre visite. C'est une sensation très mystérieuse pour un solitaire incapable de s'intégrer dans un réseau d'amis ou de connivences. Ce blog est en train de devenir, affectivement ma véritable famille.
Ce qui a beaucoup contribué à ce chaleureux sentiment de contact intellectuel et amical, a été la fréquentation, bien plus grande que je n'aurais osé l'espérer de mon Entretien. Elle m'incite à continuer et à poster, un peu au hasard, des séquences extraites de l'immense corpus de quatre mille pages in-folio, soit au moins dix mille pages A4. Ces séquences sont autant de pièces d'un puzzle qui au fur et à mesure se constitue et peut être se rassemblera en ce space opera pour hypertexte et internet, dont j'ai toujours rêvé. Un opera interactif qui pourrait me survivre. En attendant, je compte dans un prochain article, vous livrer la séquence-clé de L'Entretien : dialogue au sommet, assortie des commentaires sur le prologue de Faust, première partie, de Goethe, dont elle est l'image inversée.