Les conséquences des conséquences
Loin de moi l'idée de disserter sur les thèmes à la mode. Rien ne m'irrite plus que des bobos qui donnent leur avis sur ce dont ils n'ont de connaissance que par la grande presse, et qui se font les relais de désinformations éventuelles, si ce n'est le idéologues, qui, eux, connaissent éventuellement leur sujet, mais en transmettent une image déformée et se fint le relais de désinformations systématiques.
Je n'ai aucune connaissance en matière d'écologie, et en particulier de développement durable, de commerce équitable et de préservation de la planète. Mais j'entends souvent les conversations entre ma soeur Marina Fedier,chargée d'organiser des séminaires culturels, et d'éminents spécialistes dans ces domaines, et je suis frappé entre leurs explications, unanimes, et les mots d'ordre d'écologistes largement médiatisés. Un exemple concerne les biocarburants.
Le point de vue de nombreux écologistes politiques, ou de politiciens écologistes, je ne sais, est simple. Le pétrole pollue. Les biocarburants ne polluent pas. Le pétrole viendra à manquer. Les biocarburants pourront les remplacer etc... Et de comparer l'energie végétale à celle produite par des éoliennes, des cellules solaires ou la biomasse.
Or les connaissances transmises par les spécialistes laissent entendre une toute autre chanson. Non seulement la production de biocarburants ne diminuera pas la pollution, mais elle entraînera une véritable catastrophe écologique.
Le raisonnement tenu par les spécialistes consultés est le suivant.
1. Il faudra produire d'immenses plantations de Maïs ou autres sources d'éthanol provenant du sucre des végétaux, et seule la monoculture permettra une production suffisante pour compenser une partie de la production de pétrole. Une partie, car si l'on devait satisfaire tous les besoins potentiels de la planète, la surface de celle-ci n'y suffirait pas.
2. Tout ceci signifie déforestation, emploi massif de pesticides, consommation monstrueuse de l'eau devenus une denrée rare, et, par dessus tout, consommation d'énergue pour la transformation de la céréale en carburant utilisable.
3. Certes les paysans vont s'enrichir. Leur avenir est assuré, car les besoins en carburant sont virtuellement illimités. Mais la terre qui servait à donner à manger aux hommes des produits naturels et sains, va réduire son rôle essentiel pour nourrir les automobiles. On marche sur la tête!
Incontestablement il y a là un problème. C'est un cas flagrant de dissonance cognitive d'autant plus forte, qu'elle concerne l'avenir de la planète. Sans vouloir résoudre le problème, je me contenterai de faire deux remarques
1. Au plan epistémologique, il est peu douteux qu'un éclaircissement est nécessaire. Je ne sache pas que les écologistes qui défendent les biocarburant soient conscients de ces effets secondaires et qu'ils aient fourni des réponses convaincantes aux spécialistes. Cela me rappelle la position de Claude Allegre, affirmant que le réchauffement climatique n'était qu'un accident statistique et non le résultat d'un effet de serre.
2. Je ne connais que trop la propension des hommes à privilégier les conséquences et à minimiser les conséquences des conséquences. Ma formation de systémiste, m'incite - sous bénéfice d'une information contraire - à croire que c'est ce qui se passe dans ce non-débat. Par ailleurs, les biocarburants induisent des transformations graves de notre écosystème, dont on ne peut prévoir les conséquences des conséquences. C'est une posture conforme à Matrix, qui va vers la monoculture et la production indifférenciée de masse. Les écologistes qui soutiennent cette piste, seraient bien étonnés d'apprendre que leur démarche est en parfaite harmonie avec ce qu'ils détestent le plus : les prédateurs de la globalisation.
J'aimerais bien que l'on me renseigne sur ce sujet, d'une part pour réduire ma dissonance cognitive personnelle, d'autre part pour savoir qui désinforme qui?
Nouvelles du blog Réponses à des commentaires
Comme vous l'avez pu constater, je me fais un devoir de répondre, parfois trop longuement aux commentaires qui me sont adressés. Je les prends très au sérieux et cela me fait avancer ainsi que, je l'espère, mes amis internautes.
Un gros chantier m'attend en réponse à leurs attentes. Tout d'abord, le relire afin d'éviter coquilles et fautes de frappe, qui discréditent le sérieux de ce blog. Vos critiques seront les bienvenues. Merci aussi à Poil à gratter qui m'a alerté et qui serait désireux de lire la scène d'amour entre Lasse et Clara. Je vais essayer de la récupérer et de la charger, avec des commentaires associés à la problématique de la désinformation. Emmanuel Dyan travaille sans relâche à l'amélioration du blog. Notamment il a ajouté un PDF, je ne sais pas ce que c'est. Il faudra qu'il m'explique! Et il a ouvert le blog à des personnalités hypercompétentes,qui auront le contrôle de leur catégorie. Pour l'instant, je salue l'entrée d'Alexandre Del Valle, un des politologues les plus renommés, qui rejoint Frédéric Bonnet dans le club.
Je suis les statistiques du blog avec la même attention qu'un patron d'hypermarché suit son chiffre d'affaires, à la différence que les miennes ne traduisent aucun profit financier! Notamment j'ai consulté le nombre de visites aux séquences de L'Entretien, comme par exemple "contes et légendes" "canulars", ou encore la réserve de tableaux de Madame Reubenstein. Il montre un intérêt pour ma création. Mes amis me conseillent de poursuivre et de lancer progressivement dans le blog progressivement quelques unes des 500 séquences de cette oeuvre en progression continue. Ce n'est pas sans hésitation que je me hasarde à livrer au public le coeur de L'Entretien.