..... ..... Trous noirs
Le modèle Bronstein (cf. Virus, huit leçons...) a recours à la métaphore cosmogoniques des "trous noirs" pour expliquer l'occultation de certains faits de société particulièrement graves. La théorie du Mainstream de l'Annenberg School for Communication, considère l'univers télévisé comme une maquette tridimensionnelle de la société. Comme chacun peut interpréter un événement ou un discours sous des angles différents, on a une impression de pluralisme, d'objectivité, de neutralité. Elle n'est pas fausse dans le meilleur des cas, lorsque les différentes interprétations d'un événement sont également traitées. Mais même dans ce cas de figure, un danger est omniprésent : l'exclusion de la maquette de faits de société importants et qui dès lors ne font plus partie des sujets de débat. (Ce que les américains appellent issues). Inversement des faits d'une importance tout à fait mineure, se voient accorder une visibilité considérable dans la maquette. Un des facteurs qui expliquent ce déséquilibre, est la recherche du taux d'adrénaline maximum. Un homme qui mord un chien vaut plus qu'un chien mordant un homme, disait Lazareff. Il est incontestable que les médias privilégient l'anecdotique pittoresque, la peur,(les soupçons de pandémies), les catastrophes spectaculaires (un tsunami) etc. C'est l'angle sous lequel on nous montre les nouvelles de l'étranger. Mais en revanche, nul ne se verra montrer le nouveau musée d'Atlanta, ou le dernier chef d'oeuvre de Bill Viola. L'art n'a droit de cité que par ses attributs les moins culturels. Ainsi on apprend à des gens qui ne savent rien de Rothko, que cette semaine, chez Christie's un de ses tableaux à atteint 79 millions de dollars, et que le milliardaire qui l'a vendu, est désolé de s'en priver ! Quant à la musique classique, celle de Dutilleux ou de Dusapin, elle n'est même pas mentionnée. Elle est hermétique et les efforts pour l'apprécier, ne rapportent rien. Cette occultation de faits culturels marquants n'est pas stricto sensu de la désinformation dans la mesure où elle obéit à la loi de l'offre et de la demande, qu'elle agit en pleine lumière et qu'elle n'obéit à aucune idéologie.
Tout autre est le cas d'autres occultations qui révèlent une dissymétrie flagrante et une forte charge émotionnelle. Dans le cas précédent, on ne parle pas de la dernière cantate de Dutilleux, parce que cela ne concerne personne. C'est du désintérêt pur et simple. Cela explique pourquoi les chefs d'oeuvre de la musique, de la peinture, ou de la littérature, sont bannis de la maquette : le signal est trop faible.
Dans le cas qui nous occupe, la charge émotionnelle des faits occultée est considérable. Je devrais dire charge potentielle, car ces faits étant dissimulés ils ne peuvent soulever des passions. On peut alors soupçonner la présence de trous noirs.
Je rappelle au préalable, que les trous noirs sont des agrégats de matière d'une très forte densité, qui de ce fait attirent les rayons lumineux qui passent à proximité, les captent et les soustraient à l'observation des astronomes. Ces derniers constatent l'existence de zones dépourvues de lumière, et en déduisent la présence d'astres de petite dimension mais d'une très forte densité (c'est un euphémisme).
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J'ai rapporté dans un de mes articles, un entretien avec Plassart du Nouvel Economiste au sujet de l'expression "patrons-voyous". Ces derniers étaient une des causes de la stagnation de notre économie. Je lui ai demandé s'il avait utilisé l'expression "employés-voyous" pour qualifier ceux qui profitent du système de protection du travail pour subsister sans travailler, et qui provoquent des hémorragies sans commune mesure. Il me répondit par la négative. Avez-vous l'intention de qualifier ces petits prédateurs de voyous, dans votre journal? Il me répondit que ce n'était pas dans la stratégie du journal qui ne voulait pas "se mouiller".
Vous êtes à tenps pour vous connecter au journal télévisé. Vous y trouverez une émission : Le Droit de savoir. Avec des caméras dissimulés on avait pu mettre en évidence des pratiques ahurissantes : manipulation des RMI, faux arrêts de travail, etc. Dans l'emission, les agents de l'état étaient présentés comme des ennemis de la fraude qui saigne notre économie et la Sécurité Sociale, mais dans la pratique cela ne fonctionne pas ainsi.
En effet la fraude est encouragée par le système lui-même qui englobe de nombreuses zones de non-droit, telles que les Prud'hommes manipulés par les syndicats et systématiquement du côté de l'employé contre l'employeur. Même lorsqu'on fait appel à la décision de juges prud'hommaux totalement incompétents et faisant fi de la loi, il est fréquent que les juges requalifient les abus pour protéger les "voyous".
Un exemple va illustrer mon propos. Je tiens à la disposition les preuves de ce que j'avance.
Un de mes collègues Pangloss, tient un petit cabinet de conseil et a pour tout personnel deux employés plein temps Alonzo et Barroso.
Pendant trente ans tout va bien. Mais voici deux ans tout vire au cauchemar. Un des employés, Alonzo part à la retraite. Il est remplacé par un certain Chebil. La stratégie de ce dernier est de faire entrer sa femme au cabinet, et de faire partir B. Il lui explique qu'il peut gagner beaucoup d'argent en se faisant licencier. B alors se met à tout casser dans le cabinet, de piquer des colères etc. On ne peut le licencier pour faute lourde. Il faudrait pour cela qu'il mette le feu en déclarant qu'il l'a fati exprès. B est là depuis deux ans. Pangloss est obligé de transiger. Coût de l'opération 4000 euros plus 6000 euros d'avocat. L'avocat de B, Me Zézette, est un de ses amis.
Pangloss au lieu de faire entrer la femme de C, engage un nouvel employé : Dollfuss. Chebil monte alors D. contre son patron tant et si bien qu'il part avant la période d'essai. Pangloss alors, engage El Krim. Ce dernier le menace sans cesse d'aller aux prud'hommes. Il subtilise avec la complicité de Chebil la lettre recommandée mettant fin à la période d'essai. Pangloss a perdu un jour et la période d'essai est terminée. El Krim le traine devant les prud'hommes et réclame pour les 20 jours des centaines d'heures supplémentaires et se fait mettre en arrêt maladie. Son avocat n'est d'autre que Me Zezette.
Au bout de quelques semaines, c'est au tour de Chébil de se mettre en arrêt maladie, après avoir par tous les moyens essayer de se faire licencier. (Refus de conduire, grossieretés envers les clients, vol de documents, enregistrements illégaux etc). Or Chebil occupe un logement de fonction, qu'il n'occupe pas. Mais il fait mettre une serrure et utilise ce local comme moyen de chantage. Un huissier constate que le prétendu malade fait du travail au noir, et fréquente les bistrots et les PMU. Mais la Sécurité Sociale refus d'envoyer un médecin controleur. tout en récusant le témoignage de l'huissier.
Nouvel employé, engagé au bout de cinq mois pendant lesquels C est toujours en arrêt maladie.
Une nouvelle employée lui succède : Mme Farida L. Elle est zélée et attentionnée. Mais au bout de quelques mois elle est contaminée par C qui hante les parages. Depuis qu'elle est là, la maison est pratiquement dévalisée. F. Déclare à Pangloss qu'il ne peut rien prouver a moins de la mettre la mais dans le sac. Elle porte plainte contre son patron, prétendant - à tort - qu'il l'accuse de vol et se fait mettre en arrêt maladie. L'avocat? Me Zezette.
Mais elle a commis une erreur : elle a dévoilé son plan au chauffeur sri-lanquais qui a remplacé C. Ce dernier la dénonce à la police, et reçoit des menaces de mort de son cousin Mahmoud., un garde du corps impressionnant. Pendant la confrontation avec la police, elle déclare, ainsi que Chébil qu'elle a écouté et enregistré des conversations privées, et lui donne la bande, elle prévient que si elle n'est pas licenciée avec de grosser indemnités, elle se fera mettre en arrêt maladie. C'est ce qu'elle fait, et Pangloss reste sans personnel tout en payant double. Autre stratégie de Farida, de Chébil et d'El Krim : ils réclament des heures supplémentaires factices et excessives. Pangloss apprend qu'il appartient à l'employeur de démontrer que l'employé "n'était pas là". Dans le doute l'employé l'emporte. Ainsi on connaît le cas d'une pauvre femme, qui s'est vue réclamer par sa gouvernante, vingt ans d'heures supplémentaires. Comment voulez-vous démontrer au bout de nombreux moin, que Fatima ou Chébil, n'ont pas fait des heures supplémentaires.?
Moralité:
Le Droit de Savoir a présenté des cas analogues, mais moins graves car ils portaient sur les faux arrêts de travail pour maladie. J'ai essayé d'alerter la Sécurité Sociale, d'envoyer des constats d'huissiers qui montrent que l'employé n'est jamais à son domicile, qu'il fait du travail au noir etc... Mais la Securité du Travail refuse de prendre en considération ces preuves comme étant seule habilitée pour contrôler la fraude, et elle n'a pas le temps d'effectuer le constat.
Bien plus que les charges sociales, les impôts spoliateurs, et les pesanteurs bureaucratiques, ce qui frène la croissance, pénalise l'emploi, entraîne les délocalisations, est le climat délétère dû au "mauvais esprit" des prud'hommes et des juges, qui n'aiment pas les "riches" (c'est à dire les employeurs, même désargentés) et des pratiques et des lois présentées comme des acquis sociaux. Le employés voyous incités par le système et ses serviteurs, pourrissent la vie des entrepreneurs, et de ceux qui veulent travailler, harcèlent le personnel sérieux, détournent impunément la loi et ruinent l'économie. Mais qui en parle? Le discours du président Nicolas Sarkozy, explique la stagnation de nos entreprises par des facteurs quantitatifs. La gauche, en rend responsable les patrons voyous. Mais qui met en cause les employés voyous, qui font encore plus de dégats que "la racaille des banlieues" ?
C'est à ce stade que j'introduis la notion de trous noirs. Ce phénomène mafieux, est favorisé par la legislation et entouré d'une omertà, un mur du silence. D'après le droit de savoir, on trouvera comme je l'ai dit une enquête dans le milieu des médecins marrons, qui sont vite repérés et abordés par les "emplyés voyous".
Pourquoi ce problème urgent et grave, principal responsable de l'exil de nombreux entrepreneurs, et la limitation de ceux qui ont la terreur de devoir engager des employés, pourquoi n'est il pas sujet à débat approfondi et public. Pourquoi le Président de la Républic n'a pas mis dans son agenda une réforme du droit de travail non trotzkiste, et des sanctions pour les fraudeurs?
Il y a un trou noir. Et partout où la lumière disparaît inexplicablement, on peut soupçonner un astre minuscule mais à très forte densité. Dans le cas qui nous intéresse, le trou noir, est Medusa, le noeud sémantique suivi par les gauches extrêmes. Le fait que nul de n'importe quel bord n'a ausé enfreindre le mur du silence radio, montre bien que Médusa a étendu son emprise dans des noeuds sémantique puissants et cohérents, mélange de marxisme (diamant vertueux) et d'idéologie gauchiste trotzkiste.