Propos à bâtons rompus
Kevin B.Bronstein est un membre du deuxième cercle de mon think tank. Mes quatre collègues de l'ISD, auxquels se sont joints un polémologue et un sociologue, constituent le premier cercle.
Kevin B.Bronstein collabore avec moi depuis quelques dizaines d'années et enseigne la même matière que moi : la théorie des systèmes. Ses exemples dans l'article "rires et pleurs" ont suscité un commentaire auquel j'ai répondu. Le paradoxe de ces hommes de droite qui frayent avec des être amphotères, dont on ne sait de quel bord ils sont, (Matrix, ou Medusa?) est apparenté à une syndrome de Stockholm antérograde : "aidez vos adversaires, fustigez vos alliés".
Il me semble que le Président est trop avisé pour tomber dans ce piège. Mais on n'arrive pas là où il est, et à marches forcées sans acquérir l'art du compromis de surface et des tactiques symboliques. L'essentiel est qu'il tienne compte de la force des choses. Et qu'il tienne compte des réalités masquées par la désinformation qui sévit en haut lieu et qui le guette tout particulièrement. Il sera pris entre les influences opposées des quatre grands astres qui régissent les différentes couches de l'opinion : matrix, médusa, djihad et octopus. Cela au détriment de ses principaux électeurs, et de ses convictions profondes force de la terre.
A mon sens il faut obtenir du nouveau Président qu'il suive deux lignes essentielles et à contre-courant :
1. oeuvrer pour la formation d'un bloc France-Allemagne- Russie, qui pèserait d'une façon significative sur l'équilibre mondial. (Recommandation de H.M.Bronstein)
. 2. Rattraper personnellement son retard culturel, qui est celui de la France, en matière de peinture et arts plastiques, de vidéo, de musique, et de litterature contemporains. Le ou la ministre de la culture aura un rôle déterminant, mais elle sera moins libre, moins emblématique que le Président de la République lorsqu'il s'agira d'attirer et d'honorer publiquement, de donner en exemple, de nouer amitié avec les trésors planétaires vivants. Voici deux pistes difficiles et imprévisibles de la part de celui qui s'est montré en présence d'artistes de variété très people. Relisez Falstaff et vous comprendrez mon propos.
Lors du débat télévisé, et de son investiture, Nicolas Sarkozy a su nous étonner et montrer une finesse et une dignité nouvelles. L'imprévisibilité est un des agents du pouvoir, d'après Greene. En sachant l'utiliser à bon escient, le président a accru son autorité et sa maîtrise sur ses adversaires. Tous les espoirs sont donc permis. Wait and see.