Bruno Lussato

Les comptes de la survie de la France

Est-il besoin de le souligner : la France est un malade en phase presque terminale. Les impôts, les plus lourds des nations civilisées, ne suffisent pas pour payer la dette. Le niveau de vie a baissé vertigineusement, le chômage augmente, et la dépression s'installe durablement.

On sait fort bien d'où vient le mal. Sarkozy accuse les trente cinq heures, désatre idéologique, machine à fabriquer les pauvres, la prime aux paresseux, la mondialisation heureuse qui ouvre sans frein nos frontières aux produits issus de l'esclavage, une retraite anticipée, des afflux d'immigrés analphabètes et anti français, que lui-même favorise par rapport aux français "de souche" par une discrimination positive.

Et puis, il y les causes tabous : le matraquage fiscal par des fliscs de tout ce qui est vivant dans la nation et ne peut se payer des super-experts fiscaux, la protection des chômeurs professionnels par un droit du travail qui spolie les entrepreneurs, et par le non-droit appliqué par les prudhommes qui donne systématiquement raison aux employés contre les employeurs, quels que soient leurs abus les plus grossiers, des syndicats idéologiques et haineux, fanatisés par des gens comme Hollande qui déclare haïr les riches, c'est à dire ceux qui gagnent plus de 4000 euros par mois. Sans compter le climat de terreur larvée qui frappe les blancs et alimente le racisme anti africain, conjugée au terrorisme intellectuel. Tout ceci constitue une exception française que tous les étrangers contemplent avec ahurissement.

L'heure est donc venue de faire les comptes. Tout d'abord de réfléchir à la réduction de la bureaucratie d'état, mais par dessus tout aux moyens de sauver les classes moyennes, celles qui font l'emploi. Et pour cela la suppression du carcan fiscal, du carcan bureaucratique, et du carcan social est urgente.

Ces comptes, Sarkozy ne les a fait qu'imparfaitement, et Segolène comme Bayrou, pas du tout. Les comptes de la gauche sont des règlements de compte idéologiques et les arguments invoqués contre le réalisme pourtant bien timide de Sarkozy, sont de pures incantations : brutalité, facho, anti social, dictateur, imprévisible, mots inquiétants, etc... la principale se réduisant à une formule épidermique mille fois

répétée : Tout sauf Sarkozy !

Les comptes de la survie électorale

Or que voit-t-on au deuxième tour? Quels arguments sensés permettent d'affiner les programmes des candidats, de mieux cerner l'équilibre, les conséquences et le degré de réalisme de leur "pacte"? Aucun. Quel que soit le journal, des chiffres nous sont assénés à longueur de colonne, mais ce ne sont pas ceux qui garantissent la survie de la nation, mais ceux qui supputent les chances de survie des deux challengers. L'arithmétique électorale tient lieu d'argument.

Hors de cette arithmétique aussi précise que les calculs météorologiues, il n'y a que de l'idéologique, du Yin. Et ce Yin se rapproche du trou noir. Même Sarkozy lance des slogans, généralement contradictoires. Il a compris, ou a cru comprendre, que les Français ne sont pas assez mûrs pour calculer, pour penser en termes d'équilibre, pour comprendre qu'il faut travailler plus pour exporter, que ce n'est pas en ruinant les riches qu'on empêche les pauvres de mourir...Il a fallu qu'il ajoute du Yin : de la compassion, du coeur...

Tous les médias, tous les hommes politiques, rivalisant de flagornerie vantent la maturité exceptionnelle du peuple Français, en se fondant sur un chiffre unique : le taux de participation comme s'il avait une valeur magique. On oubliait que le taux de participation qui porta Hitler au pouvoir, était encore plus important. L'avantage comme je l'ai déjà dit de cette forte participation, est qu'elle traduisait la volonté des classes moyennes de secouer leur léthargie et de se battre pour que les diabolisateurs de la gauche ne les spolient pas encore plus qu'elles ne le sont.

Deux vérifications de la thèse Médusa

Le Think Tank de l'ISD de Genève a postulé l'existence d'un noeud sémantique : Médusa, champ de forces dominantes d'où émanent des virus. Ces virus attaquent ce que l'on a nommé "Force de la Terre" qui correspond à la bourgeoisie humaniste : libre entreprise, défense de la propriété privée, respect du langage et des institutions, protection du mariage et de la famille, patriotisme, décence et respect pour le travail.

L'ISD a également émis l'hypothèse que c'est par le verbe que le virus Médusa se répand, et que les sources virales sont fortement imprégnées de littérature et de culture. Les agents de Médusa sont cultivés, souvent humanistes, mais ce sont des qualités qui leur sont réservées comme les marchands de drogue s'abstiennent d'en consommer. La drogue que répandent les caïds prend le contrepied de Force de la terre; elle annihile les valeurs de ce noeud sémantique occidental, attaquant la propriété privée, la liberté de travailler et d'entreprendre, spoliant les économies d'une vie de labeur par des impôts confiscatoires, promouvant le langage le plus ordurier chez les jeunes, particulièrement vulnérables à la contagion, exaltant le  mariage et l'adoption entre personnes "du même sexe" (euphémisme pour homosexuels), amalgame entre patriotisme et chauvinisme, promotion de l'indécence comme valeur de liberté, et travail considéré comme un servage.

 Médusa dans Marianne

A propos de Ségolène Royal, ses goûts, sa culture :

Ses plus proches amis viennent de découvrir que "leur Ségolène médite les vers hugoliens des contemplations, dévoilant à Bernard-Henri Levy un goüt dissimulé pour la poésie. Il paraït qu'elle dévore aussi les polars de Fred Vargas (note : la compagne de Battisti), ... tandis que ... l'éditorialiste d'Elle, lui arrache le titre de son film préféré, la Leçon de piano de Jane Campion...

A propos de François Bayrou, l'importance du verbe, de la culture, des mots...

La France s'apprend par les pieds et par les yeux. Et par la main. Celle de l'écrivain. Bayrou, comme Mitterrand, sait que tout commence par le Livre, et non mar des fiches. Le texte n'est pas le Texto. Le style, c'est l'homme politique. Il déteste celui de Sarkozy, " du fric et des flics". Tellement prosaïque. La République Française, c'est d'abord celle des lettres. Notre nation est un roman épique....

Source : Marianne du 24 au 27 avril 2007. On notera le mot péjoratif "flic" dans la bouche d'un futur président de la République.

Médusa dans "Libé".

A Bobigny, le procès d'un rap trop cru.

Des agents de la mairie et trois rappeurs étaient jugès hier pour "injures " à cause d'un CD destiné aux collégiens.

Les agents qui ont diffusé un CD pédagogique  à 4000 collégiens d'une mairie communiste : Yazid Belouchat, responsable d'un service jeunesse et Abdeljalil Dieng, directeur d'une structure associative. 

(Le CD) avait pour but, entre autres, de promouvoir la "citoyenneté", lutter contre les discriminations, améliorer les rapports jeunes-police, etc. ... La présidente a tenté de savoir si les "fonctionnaires" avaient laissé éditer le CD en connaissance de cause. "Le rap c'est quand même une musique qui exprime le mal-être des jeunes en difficulté de rupture. Personne n'a tilté sur le contenu" 

Pour Dieng, même si certains des mots sont "crus", le projet importait plus que le contenu, et c'était pour lui, faire acte de "censure" qie de "contrôler les paroles". 

L'actuel maire de Bobigny, Catherine Peyge, ... a reconnu qu'elle aurait dû "être accusée" car elle avait "écouté tous les textes des rappeurs... Pas convenable? "Brassens est dans les programmes aujourd'"hui, vous voyez, les choses évoluent".

 

Voici à présent un extrait de ce qui a été diffusé aux collégiens pour des buts pédagogiques, et payé par les deniers du contribuable :

Fachos, fâchés... Laisse-le moi enculé, t'as une belle peau enculé, t'as une soeur, j'aime bien les chattes de bougnoule"... "c'est pas les petits Noirs et les petits Arabes qui vont commencer à me répondre", phrases attribuées aux policiers.

Les commentaires dans Libé, le Figaro etc.. à propos de cet endoctrinement : néant.

De même à propos du rapt d'un jeune homme par six franco-marocains (dont Libé tait les violences subies) le seul commentaire est : "Les frères et soeurs de la jeune fille ont expliqué qu'ils le considéraient comme un mauvais parti."

Faut-il donner d'autres exemples?