CHRONIQUE
LA GRANDE PASSOIRE
On devine de quoi il retourne. Les chiffres sont considérables, astronomiques, dépassant l'entendement. Des millions de comptes pénétrés, lésés, des informations détournées; le pentagone lui-même comme le président Sarkozy ne sont pas à l'abri. Ce n'est pas un laboratoire mafieux muni de ce,taines d'ordinateurs espions entre les mains des lumières les plus réputées de Yale, de Carnégie ou de professurs réputés ayant mal tourné, d'où vient l'offensive. C'est tout simplement un mioche de vingt deux ans et déjà chevronné. Il est enfin sous les verrous mais avec l'extension des cartes de payement par internet et les défectuosités dues à l'effet de taille, ces catastrophes invisibles ne pourront être évitées et prendront une dimension planétaire. Le moyen est évidemment de militer pour des moyens classiques de payement, mais non seulement les nations ne font rien pour les promouvoir, mais un pays comme la France pénalise ceux qui n'utiliseront pas l'internet pour payer leurs impôts.
Ce que la superficialité et la myopie des techniciens les empêche de comprendre, c'est que ces dysfonctions sont des incidents contingents qui seront définitivement éliminés par l'expérience et la compétence des policiers de l'internet. Et cette idée fausse est transmise par tous les moyens aux étudiants comme au grand public, pour faire passer le mythe de la grande informatique. Mais en fait ces tares sont tout sauf contingentes. Bien au contraire elles sont organiquement inhérentes au système et se développent exponentiellement comme les virus d'un sang contaminé. Nous avions déjà alerté Jean Pierre Bouhot et moi-même les professionnels contre ce que l'on nommait la Télématique, promue par des gens comme Simon Nora, Alain Minc, Joël de Rosnay et tous ceux qui faisaient rêver le grand public, comme les chefs d'état. Bien entendu le crime profite à toute l'industrie des logiciels qui en vit Mais à quel prix !
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