La France et la désinformation
Ce texte est un avant-propos d'un traducteur imaginaire au livre d'un auteur tout aussi imaginaire. Il me permettait de prendre de la distance par rapport à des thèses politiquement incorrectes qui auraient pu me nuire. Lire en particulier le passage sur la démagogie de hommes politiques.
*** Virus
Désinformation et intoxication
Par Kevin.L. Bronstein
Note du traducteur à l'intention du public français
Les Français, c'est connu, aiment les grenouilles.
Ils aiment aussi les compromis.
Une grenouille plongée dans l'eau doucement chauffée
s'adapte et meurt.
(Kevin. L. Bronstein).
Si par un coup de baguette magique, les Français avaient pu sans transition passer de 1967 à 2004, ils auraient fait la révolution. Une révolution sanglante. Si on apprenait aux jeunes Français ce qu'était leur pays à la fin des trente glorieuses, si on rendait la mémoire à leurs parents, la grenouille française s'exclamerait : comment en sommes-nous arrivés là?, elle sauterait du chaudron d'eau bouillante et elle survivrait.
Pas à pas, tour à tour, des mesures sont prises qui rognent ce qui reste de la liberté d'entreprendre, de penser, de s'exprimer, d'acheter, de vendre, de s'instruire. Corrélativement à cette tendance néguentropique, liberticide, la tendance inverse dissout les structures sociales, le désordre s'installe, l'arbitraire sévit. Rigueur, contrôle tatillon pour les bâtisseurs, tolérance et bienveillance pour les iconoclastes et les vandales. Chaque fois qu'un coup leur est porté, les victimes regimbent, écrivent des notes, des rapports, leurs avocats démontrent le caractère déraisonnable des mesures irréalistes, puis, ces protestations sont noyées sous le flot des accusations et des promesses démagogiques. Les victimes s'adaptent et meurent.
Ce phénomène est d'une banalité affligeante pour l'historien. Les mots "démagogie", "décadence", "faiblesse", "compromis" sont employés à leur propos. Mais les entrepreneurs français ne sont pas des historiens. Ils n'ont même pas la mémoire de leur propre passé. Ils vivent dans le moment présent et répondent au coup par coup sans songer aux conséquences des conséquences de leurs actes. Ils me rappellent les politiciens américains qui ont armé Ben Laden sans évaluer les conséquences ultimes de leur engagement. Cette note introductive synthétise les idées de Kevin Bronstein en les adaptant à l'intention des entrepreneurs français.
1. Les mesures ponctuelles prises par le gouvernement de la France vont toujours dans un sens unique, celui de la démagogie, et suscitent irritation et découragement chez les entrepreneurs et les classes moyennes, qui font porter la responsabilité aux hommes au pouvoir. Mais les ministres sont des politiciens, donc tributaires de l'opinion publique. Or celle-ci est orientée par de puissants aimants idéologiques d'où émanent des champs de force puissants et invisibles.
1. Medusa. Le premier champ de forces et subversif. Il est issu des décombres des utopies communiste et gauchiste. Les idéologies de la gauche radicale ont implosé mais leurs produits de fission sont hautement radioactifs. Il en subsiste une contre-culture néo-trotskyste qui vise directement la liberté d'entreprendre et qui n'épargne aucune sphère de la société.
2. Diamant vertueux La contre-culture crypto-révolutionnaire s'arroge le monopole de la pureté et du coeur. Elle mérite la dénomination de "Diamant vertueux". La matrice de Diamant vertueux est la culture d'avant-garde ignorée par la classe bourgeoise conservatrice et par les entrepreneurs. Les penseurs autoproclamés de diamant vertueux et les intellectuels établis, orientent les journalistes et les enseignants. Ils agissent ainsi sur les adultes et les enfants. Les vecteurs de Diamant vertueux sont l'université, l'école, la presse et la télévision, les documentaires et les films. Son terrain est le langage.
Jack Lang déclarait en 1981 "On est venus au pouvoir par le verbe, on a le pouvoir, on garde le verbe". Conformément aux préceptes de Gramsci et à l'analyse de Umberto Eco, les mots sont dévoyés de leur sens originel et la droite est obligée de jouer dans le registre sémantique balisé par la gauche. Les clandestins deviennent des "sans papier", qu'il faut donc munir de papiers, les vagabonds des "SDF" qu'il faut loger, les gitans des "gens du voyage" qui échappent aux obligations légales des sédentaires. C'est ainsi que de dérive en dérive, Jacques Chirac considère que les 35 heures de Aubry sont un acquis social, qu'il a dédié la Grande Bibliothèque à son adversaire François Mitterrand en dépit du scandale des écoutes, et que Juppé a supprimé le déplafonnement des impôts sur les fortunes spoliant ainsi les classes moyennes prises au piège français.
La contre-culture est écologiste, tiers-mondiste et suicidaire. Sartre dans "les mains sales" a dévoilé ses ressorts intimes : la haine des intellectuels pour le milieu dont ils sont issus et qui les a nourris, projection de la haine en vers eux-mêmes. La contre-culture, distillée dans les années vingt par Theodor Adorno et Walter Benjamin, afin de favoriser l'avènement du communisme dans l'Occident, a pour but, l'inversion radicale des valeurs héritées de la culture judéo-chrétienne et gréco-romaine. Elle prône l'égalitarisme radical, elle combat le travail, la libre entreprise, la méritocratie. D'une manière ouverte ou souterraine, elle travaille à la dissolution de l'identité française au profit d'un métissage généralisé avec l'Islam. C'est la raison pour laquelle, laïque lorsqu'il s'agit de notre héritage judéo-chrétien, elle prône la construction de mosquées, lorsqu'il s'agit de l'affaiblir. L'abolition des classes moyennes est une priorité car elles sont un facteur de stabilité et de prospérité résistant à la dissolution préalable à l'instauration d'une dictature prolétarienne. Tout ce qui dépasse du point de vue culturel et économique est impitoyablement guillotiné. Les maîtres de Diamant vertueux, peuvent compter sur l'envie et la jalousie, profondément enracinés dans de larges fractions de la population française, et sur la méfiance ambiguë pour l'argent.
Les deux armes de la contre-culture que nous avons nommée "virus A+B" en hommage à Adorno et à Benjamin, sont la culpabilisation et la victimisation.*
(* Note de Bruno Lussato : dans la version définitive nous avons remplacé A+B par Medusa).
La subversion de Diamant Vertueux avance masquée sous le bouclier de la générosité et du progrès social. Se proclamant incorruptible, elle soutient l'étatisation et le collectivisme. L'ouverture de la France à l'immigration sauvage constitue un puissant ferment de désagrégation propre à préparer un climat favorable à une révolution. Conformément aux préconisations de Adorno et de Benjamin, la contre-culture répand une vision pessimiste, voire catastrophique du monde. Elle soutient implicitement l'islamisme radical et prône la lâcheté devant la dictature terroriste sous prétexte de pluralisme, faisant porter la responsabilité des assassinats monstrueux des terroristes, sur les démocraties coupables de leur résister. L'entrée en Europe de 80 millions de musulmans sert son idéologie de destruction de notre spécificité culturelle et spirituelle.
Le caractère suicidaire de A+B, aile subversive de Diamant Vertueux provient notamment de la non réciprocité dont il fait preuve à l'égard de nos adversaires. On se garde bien d'exiger de leur part la tolérance dont nous faisons preuve de la notre. Louis XIV déclarait "Il faut aider nos alliés et combattre nos ennemis". La maxime de A+B serait plutôt "il faut combattre nos alliés et soutenir nos ennemis". Diamant Vertueux est prompt à excuser la poutre chez nos adversaires les plus monstrueux et fustiger la paille chez nos alliés. Souvenons-nous que les intellectuels de gauche qui orientent Le Monde, le Nouvel Obs, Marianne, Libération, Le Canard Enchaîné, ont toujours soutenu Lénine, Staline, Castro, Guevara, Pol Pot, Kadhafi, Mao, Khomeiny, et la litanie est interminable. Ils ont diabolisé les Etats Unis pour avoir exécuté les Rosenberg, qui se sont révélés de l'aveu de Gorbatchev lui-même les monstrueux responsables de la dissémination nucléaire. Ce sont eux qui en récompense de l'aide américaine ont hurlé "US Go Home!" et qui symétriquement ont scandé "CRS. SS" et "Besser Rot als Tod", "mieux vaut rouges que morts", invitant ainsi l'Europe au suicide.
Intellectuel de gauche est devenu depuis un demi-siècle un pléonasme. A qui la faute? Quel entrepreneur, quel banquier, quel commerçant, s'est-il intéressé à la culture vivante, a-t-il encouragé et mécéné des grands artistes, de grands dramaturges, des poètes, des musiciens, des philosophes? Faut-il s'étonner que la légitimité culturelle, l'intelligence, le coeur, le progrès intellectuel, la générosité, aient été confisqués par la gauche extrême avec l'appui, jadis décisif, du Komintern?
Cela n'avait pas d'importance jadis, mais aujourd'hui on paye le mépris d'hier. Ce phénomène n'épargne d'ailleurs pas les Etats-Unis pourtant patrie des entrepreneurs et des classes moyennes. Bush quelle que soit sa maladresse et ses mensonges, et ses alliés Berlusconi, Poutine, et Blair, ont été diabolisés. Ils s'étaient mis à dos la culture d'avant-garde. La France a couronné à Cannes le film de propagande le plus violent jamais réalisé contre un président des Etats Unis, amalgamant ainsi jugement artistique et jugement politique. En cédant sans cesse à la pression islamiste la plus fanatique, en prenant fait et cause pour la cause arabe contre ses alliés américains, la France pensait échapper à la punition que les terroristes ont infligé à l'Espagne. Elle a été attaquée à son tour et doit dépenser des sommes considérables pour tenter de sauver ses otages qui sont restés des mois en détention, alors que les otages italiens ont été libérés en dépit de la position pro-américaine de Berlusconi, et qu'aucun attentat n'ait endeuillé les Etats-Unis, depuis le 11 Septembre.
En cédant sans cesse à la démagogie, la classe des entrepreneurs français a pensé se préserver des attaques idéologiques. La classe moyenne occupée à travailler et affolée par les pressions fiscales, syndicales, sociales, s'est repliée dans une neutralité frileuse, laissant le champ libre à des adversaires hurlants ou rampants. "Vivons heureux, vivons cachés". Les plus touchés se sont distingués par un silence assourdissant, se gardant bien de se hasarder dans un terrain miné, celui des idées, de la culture et des médias. Aujourd'hui ils payent leur désintérêt pour la politique, la politique s'occupe d'eux. Ils ont fui le débat médiatique. Les médias s'occupent d'eux.
La grande distribution a été clouée au pilori par Diamant Vertueux. avec un art consommé de la manipulation, elle a été désignée comme une profession vampirisant la substance du pays, s'engraissant sur le dos des petits fournisseurs, dissimulant sous le paravent des marges arrière, des gains excessifs, destructrice d'emplois, responsable de la mort des petites villes et du petit commerce, sous-payant ses employés, banalisant les choix sous des simulacres de variété, contraignant les fournisseurs à recourir à la délocalisation et à une baisse de services et de qualité.
Cela n'est pas sans fondement, on le verra, mais le tableau est largement fantasmatique et les causes sont à rechercher ailleurs que dans les structures commerciales qui ne sont qu'une réponse à des conditions créées par les gouvernements et les idéologues. Mais qui le sait? Et aujourd'hui, la grande distribution est menacée par Nicolas Sarkozy et ses successeurs, hier c'était la PME et les artisans qui étaient décimés par Martine Aubry, demain de nouvelles attaques achèveront le travail de sape contre la prospérité et la liberté de travailler et d'entreprendre. Mais qu'ont fait les victimes pour démonter accusations et ukases? Ont-ils été capables de répondre à leurs adversaires par des messages puissants et enthousiasmants, provenant de personnalités respectées et populaires? Ne se sont-ils pas cantonnés à des démonstrations froidement chiffrées, à l'usage d'experts et d'économistes, mais échappant à la population, celle qui élit et qui achète?
3. Matrix
Après Diamant vertueux et son allié subversif, le virus A+B et Djihad qui ne fait que suivre l'enseignement de Mahomet, le troisième champ de forces qui oriente nos esprits et nos coeurs, émane d'entreprises d'un type nouveau : les transnationales d'inspiration américaines. Issues de l'hybridation monstrueuse entre la bureaucratie Colbertiste et de la cupidité bourgeoise du XIXe siècle, elles ont la même structure que l'Islam et que Diamant vertueux: le paradigme impérial. Ce paradigme enchaîne une série de postulats parmi lesquels la prééminence d'un noyau de croyance transcendant les hommes et les choses, universel et éternel, son incarnation dans une oligarchie de "sachants" inspirés, l'assujettissement d'une communauté mondiale à ses lois, enfermées dans une "bible", la destruction massive de tout ce qui est extérieur à la communauté par la subversion et par la coercition.
Dans le cas de Matrix, le noyau est la croyance dans le profit à court terme contrôlé par une main invisible, et régie à travers toute une chaîne d'intermédiaires par la bourse et les fonds de pensions américains. Les hommes, le destin de la planète, la qualité l'esthétique des monuments et des objets, sont tous subordonnés à ce but unique, mesuré par des indicateurs de croissance abstraits, et la "bottom line" des bilans. Une informatique monstrueuse régit tous les dérivés de cette croyance et les impose partout où règne Matrix. Les sachants de Matrix dispersent leur "bible" à travers les universités, la presse et la télévision et la vulgate pseudo-économiste des politiciens occidentaux. Les PME, les artisans, les tenants d'une société décentralisée et du développement spirituel, culturel et écologique, sont écartés impitoyablement et périclitent, privés des ressources financières vampirisées par Matrix. L'outil de Matrix est la coercition économique et la subversion médiatique. Elle façonne un monde homogénéisé, désenchanté, détruit emplois normalement payés et spécificités locales. Le film Matrix décrit le monde virtuel, fantasmatique, instauré par les transnationales par l'intermédiaire de la publicité, des films à succès, des best-sellers. Matrix finance le pain et les jeux, rien de ce qui touche le monde matériel n'échappe à son emprise.
4.. Courants contraires
Kevin Bronstein se garde de nommer des responsables et de défendre une théorie du complot voir même d'une main invisible. Il utilise deux métaphores pour décrire la désinformation dans laquelle nous baignons. Dans la métaphore cosmogonique, il compare les croyances dominantes : Diamant vertueux, Djihad, Matrix, et il en est d'autres d'envergure moindre, à des trous noirs sémantiques, d'une extraordinaire énergie et d'une densité inimaginable. Il émane de ces trous noirs, des champs de forces qui orientent nos grilles d'interprétation du réel, nos critères de valeurs, et par là nos opinions et nos actions. Ils happent toutes les informations qui permettraient de les détecter et c'est pourquoi ils sont invisibles, comme leur action de désinformation. On ne la perçoit pas davantage, que le poisson ne perçoit l'eau dans laquelle il nage.
L'autre métaphore est biologique. Des "trous noirs sémantiques" il émane des virus sémantiques, particules sémantiques et sémiologiques complexes, dotées d'une ADN et d'un noyau (les sèmes nucléaires des sémanticiens), de couches complexes de postulats, et d'une enveloppe, structure de surface destinée à tromper le public sur la nature profonde du message. Les virus sémantiques se propagent par contamination le long de vecteurs médiatiques. Le mimétisme, la haine, la jalousie, l'égoïsme, la cupidité, l'inculture et l'ignorance, l'esprit orienté court terme, sont autant de traits sociaux qui abaissent l'immunité des populations et favorisent la propagation du virus. L'appétit de pouvoir, d'argent, de notoriété, de jouissance et de destruction, sont de puissants instincts qui contribuent à forger les trous noirs en vertu de l'effet de masse. Plus le virus progresse, plus il progresse, plus un champ de forces envahit les consciences, plus il élimine tout autre champ de forces.
5. Octopus
Au départ le système médiatique n'était qu'un outil au service des besoins des populations. Mais, du fait du développement de l'informatique et des réseaux et de la massification de la société, il est devenu une véritable pieuvre, dont les tentacules s'insinuent dans toutes les consciences planétaires. Octopus ne désigne pas seulement les mass média au sens strict du terme : télévision, grande presse, films à succès, mais aussi tous les signes qui orientent les masses directement ou par l'intermédiaire des caisses de résonances que sont les leaders d'opinion. Ainsi on range dans Octopus, les manuels scolaires, les vulgates religieuses, les essais absorbés par des intellectuels autoproclamés et des stars médiatiques.
De proche en proche, de simple moyen, Octopus est devenu trou noir à part entière. De même que Djihad veut imposer sa loi, que Matrix impose la sienne, Octopus obéit à un noyau dense qui régit son comportement : la conquête durable des cerveaux. Comme Le Lay, PDG de TF1 l'a avoué : la télévision vend à Coca Cola du cerveau humain. Octopus, vend au plus offrant son contingent de temps de cerveau humain aux trous noirs. La monnaie d'échange est l'argent et la fourniture d'une maquette du monde facilement vendable, et d'une énergie semblable au pétrole, qui irradie les populations. Matrix répond à la première ressource, il alimente Octopus, en argent, celui de la pub, et en divertissements : les pains et les jeux. Diamant vertueux s'arroge le domaine culturel et spirituel, la part morale du monde. Enfin Djihad, par l'intermédiaire du terrorisme, apporte aux programmes et aux débats, comme à l'imaginaire collectif, le suspense nécessaire pour faire des spectateurs, des drogués de l'information (ou de la désinformation).
Evidemment il n'y a pas de place dans la maquette proposée par Octopus, pour la connaissance véritable, pour l'approfondissement culturel, pour l'Art véritable, pour des démarches spirituelles authentiques. Ceci est particulièrement grave, car Octopus forge l'opinion publique d'où dépendent les entreprises et les créateurs. Le reste se passe de commentaires.
6. Géopolitique de la désinformation Plusieurs noeuds sémantiques ont bénéficié du statut de trou noir, ou d'étoiles, capables d'émettre des champs de formes, des virus, façonnant les comportements et les consciences. Ils ont disparu avec le temps, dispersés, éclatés en une multitude de météorites locaux. Certains perdurent ici et là. Citons, le christianisme et le judaïsme, ou ce qui en reste, ce que Kevin Bronstein appelle "Force de la terre" et qui correspond, au mieux aux âges d'or des cités glorieuses, d'Athènes à Florence, au pire, à la bourgeoisie conservatrice, puritaine et colonialiste du XIXe siècle, celle qui s'est aliénée les penseurs et les artistes d'avant garde et les a jeté dans l'orbite de Diamant vertueux et de A+B. Force de la terre a sévi en Europe et a été responsable du colonialisme destructeur des spécificités des pays asservis. A+B soutenu par Diamant vertueux, a été responsable de maux encore plus grands; la décolonisation sauvage et mortifère, la colonisation qui ne dit pas son nom celle des peuples jadis colonisateurs, aujourd'hui colonisés par l'étatisme et la bureaucratie. Matrix de son côté colonise les comportements et les pensées.
Aux Etats Unis, les trous noirs se radicalisent et ont une clientèle fidèle. Diamant vertueux et A+B, dont les vecteurs sont l'intelligentsia universitaire et médiatique, domine dans les métropoles et à Hollywood. Force de la terre, dans l'Amérique profonde, celle qui reste attachée aux valeurs traditionnelles de pionniers. Matrix est partout et régit le monde. Enfin Djihad compte de plus en plus d'adeptes dans la population pauvre : noire et hispano-américaine en particulier, où les conversions à l'Islam se multiplient, comme partout dans le monde, en dépit du 11 Septembre.
En Asie, règne le pragmatisme, défendu par l'esprit confucéen. Les populations accèdent au statut de deuxième puissance mondiale, ce qui imprime une dynamique qui contrebalance l'influence dissolvante de A+B et de Diamant vertueux. En revanche Djihad progresse récupérant le Dieu, tué par l'Occident. Dans le Moyen Orient, Djihad domine totalement et se radicalise.
C'est en Europe et en particulier en France, l'épicentre des secousses idéologiques, que la situation est particulièrement préoccupante? En effet l'Europe est soumises à des champs de forces incompatibles entre eux, des virus contradictoires, tels que tout remède qui guérirait l’un, favoriserait la nocivité et la propagation de 'l'autre. L'Amérique exerce la domination par l'intermédiaire de Matrix et d'Octopus. Diamant vertueux et A+B sont solidement implantés dans les milieux universitaires et médiatiques, qui dominent grâce à un terrorisme intellectuel très efficace. Matrix impose l'ouverture des frontières et des exigences de rentabilité incompatibles avec les exigences irréalistes de Diamant vertueux qui réclame l'égalité pour tous et l'accueil d'immigrés que l'on ne peut nourrir. Pour aggraver la situation, Djihad soutenu par la tendance suicidaire A+B dominante dans Octopus, instaure le climat de pessimisme, de lâcheté et d'indifférence, voulu par Benjamin et Adorno.
Comment tous ceci va-t-il évoluer? Un problème bien posé est déjà à demi résolu. En cela le travail du professeur Bronstein est utile car en prolongeant celui de Volkoff sur la désinformation, il introduit un peu de clarté dans le brouillard entretenu par une multitude de mains trop visibles.
7 décembre 2004
Où il est question de Kevin Bronstein, des Français et des grenouilles Virus, huit leçons sur la désinformation, documents annexes. J'ai déjà raconté dans un article précédent, la gen&egra
Suivi: Apr 07, 06:24