Apesanteur hiérarchique Flottement axiologique * dans lequel se trouve plongé un individu, ou une collectivité, privée de repères et de critères de jugement et dont les systèmes de valeur sont dissous dans le chaos ou l'indifférence. ( * axiologique : qui a trait aux valeurs).
Archétypes
En psychologie analytique et notamment chez C.G. Jung, entités qui organisent la vie psychique de l'individu et structurent les images mentales, et constituant un inconscient collectif.
Associations
Connections entre des représentations partageant des psychèmes communs. L'ergie * d'une représentation peut être transférée à une représentation associée, par un processus de déplacement. Dans le rêve, les représentations "de couverture" (contenu manifeste) acquièrent de l'ergie de représentations associées inconscientes (contenu latent). (* ergie : énergie psychique immaterielle).
Association exoergétique
Une association entre deux ou plusieurs représentations pour en constituer une troisième (fusion) est exoergétique lorsqu'elle libère de l'ergie (énergie psychique). La dissociation d'une représentation en deux ou représentations constituantes, par attribution des valeurs contradictoires, consomme de l'ergie. (L'association : Pédophile - immoral, est exoergétique). Le caractère exoergétique d'une association est soit individuel (phobie, histoire personnelle) soit collectif. Par exemple pour un homme de gauche, colonialisme et exploitation (exploitation capitaliste) forment des associations exoergétiques, fusionnant avec une valeur morale négative M -.
Association endoergétique Association consommant de l'ergie. C'est le cas de représentations incongruentes, comme des oxymorons (clarté obscure, silence assourdissant) ou des propositions incompatibles du point de vue logique (contradictions internes), morales (éloge du nazisme) ou hédoniques (fusion du plaisir et de la peine). Le caractère endoergétique d'une association est largement culturel.
Pour un altermondialiste, ou un homme de gauche, l'association Bush - gardien de la moralité est endoergétique, sauf si la deuxième partie de l'expression est frappée d'une condamnation.
Autocatalyse
Processus cumulatif par lequel les effets sont réinjectés dans la cause. Par exemple la croissance engendre la croissance, plus un glacier recule, plus il recule, plus un standard se diffuse, plus il se diffuse, jusqu'à éliminer tous les concurrents (lock-out). Le monopole de Microsoft est basé sur l'autocatalyse, comme le succès d'un best seller comme le Da Vinci Code. Plus un livre se vend, plus il se vend.
Axe sémantique
Ligne abstraite reliant un couple de termes antinomiques et qui font sens l'un par rapport à l'autre. Par exemple clair- obscur, chaud-froid etc. (De Saussure). Un axe sémantique possède un point neutre d'indifférence, des pôles antagonistes, et éventuellement des valeurs intermédiaires ou nuances. C'est un axe bipolaire sémantique ou sémiotique.
Axe volitionnel V Axe sémantique orientant le comportement et dont les nuances traduisent une attraction ou une répulsion plus ou moins forte d'un individu pour une situation (événement) ou pour toute représentation associée à cette événement. La volonté V+ (je veux) ou V- (je ne veux pas) sont les pôles de l'axe volitionnelle V. Lorsque l'axe comprend un point neutre (je m'en fiche) et des nuances (je suis prêt à m'engager, je suis plutôt enclin à souhaiter...) on parle d'échelle volitionnelle. Les degrés de conviction et d'engagement, la volonté de lutter, de se battre, le désir, sont des expressions désignant des valeurs de V. Les échelles HUMELD (Hédoniques, Utilitaire, Morale, Esthétique, Logique, Progressiste) sont des axes partiels dont la composition constitue V. Ce sont des critères de la volonté.
Bit
Binary Digit. Unité minimale en Théorie de l'information, traduisant l'entropie d'un événement d'une probabilité de 0,5 et exprimée par un axe binaire : 0 ou 1. C'est la plus petite unité manipulable par une machine numérique. En photographie, c'est le "grain" ou le "pixel".
Champ morphogénétique ou champ de formes Concept emprunté à Rupert Sheldrake d'après lequel un événement, une attente ou l'émergence d'une forme, à forte charge émotionnelle, répété par un grand nombre d'individus, d'une manière prolongée, finit par creuser un sillon dans le plan axiologique, et déforme les comportements. Il est analogue au spectre magnétique provoqué par un aimant qui oriente les grains de la limaille de fer. Nous utilisons le terme de champ de formes plutôt que champ de forces, car nous ignorons si la source aimantée (aimant sémantique) exerce son action par des forces matérielles. Les ondes de formes émises par l'aimant sémantique, émises par un noeud sémantique ont pour origine l'action d'un gourou, d'un chef charismatique, ou d'un événement traumatisant ou à forte charge symbolique. Elles influencent les comportements, les perceptions et les jugements des assujettis au groupe et s'étendent progressivement comme des ondes de choc à l'extérieur du groupe d'origine.
Champ de représentation R
(Dune) La fraction consciente du second monde de Popper. Celle qui est immédiatement accessible à l'introspection: conscience, rêves, imagination etc.
Connaissance.
Donnée susceptible de répondre à un problème futur ou éventuel, donc de se transformer en information * . Donnée susceptible de nous permettre l'accès à une information. (Mc. Donough : Data ves. knowledge). (* Data versus Information)
Représentation r
Equivalent psychique des événements du premier monde. C'est une réponse mentale à des stimuli biologiques corticaux, (représentations sensorielle), ou mentaux (représentations psychiques). Une représentation opérationnelle est un stimulus dont la réponse se situe dans le premier monde. (Effet psychosomatique, émission de signaux et passage à l'acte). Le champ de représentation R est le siège d'un mouvement incessant de représentations, en réorganisation constante. Dès qu'on se concentre sur une représentation, elle se modifie. La représentation est constituée par l'agrégation de sous représentations et de psychèmes, plus ou moins structurés.
Chunk
L'information qui circule du premier au second monde peut être plus ou moins compactée. Elle forme des représentations plus ou moins riches en psychèmes, plus ou moins lourdes, dont la contrepartie dans le monde extérieur donne des "paquets" informationnels plus ou moins denses. Ces paquets sont nommés "chunks" par Pribram et Miller qui pensent que le champ de représentation R ne peut comprendre plus de sept plus ou moins deux chunks. L'information binaire ou numérique, est composée de chunks légers. L'information audiovisuelle et et qualitative, de chunks lourds.
Compactage
La même information peut circuler en un grand nombre de paquets légers (numérique, analytique) ou un petit nombre de chunks lourds (dessins, images colorées, films). Napoléon exprimait cela en disant qu'un dessin vaut un long discours. Le compactage consiste à alourdir les chunks. L'approche synthétique, holistique utilise des chunks lourds, par opposition à l'approche analytique et chiffrée. L'avantage du compactage est double. D'une part un gain de temps lors de la transmission entre le psychisme et le monde extérieur, la vitesse ne dépendant pas de la quantité d'information mais du nombre de chunks. D'autre part, le compactage produit l'émergence de phénomènes à forte ergie qui favorisent la mémorisation et le passage à l'act : affects, émotions, jugements, convictions etc. En revanche les chunks lourds sont déformables et s'altèrent lors de la transmission spatiotemporelle. Ils sont affectés par le nombre d'intermédiaires entre émetteur et transmetteur et par l'érosion du temps, (information molle) alors que les chunks légers comme l'information numérique, digitalisés, se prêtent bien à la trasmission, au codage et décodage, et à la conservation. (Information dure).
Classèmes, sèmes, sémèmes, sémantèmes, phonèmes, léxèmes, graphèmes, morphèmes...
Concepts élémentaires de la linguistique et de la sémiotique. le classème est l'ensemble des sèmes, plus petite unité de signification, génériques d'un sémème (union entre le signifié et le signifiant). Dans le langage écrit, le léxème est le signe minimal équivalent à un mot, de même que le phonème dans le langage parlé, ou le graphème et le morphème dans le systèmes de chunks lourds (images, dessins...) Par exemple le français comprent 36 phonèmes: 16 voyelles et 20 consonnes. En musique on peut également décomposer le discours en hauteurs (notes), intensités, timbres etc.
Classicisme, Apollon vs; baroque, dyonisiaque. L'intégration est recherchée avant tout, et notamment un ordre rigoureux. Ils sont atteints plus facilement lorsque le magma a une faible entropie vive. Mais ce contrôle se fait au détriment de la variété et de la complexité du système. Au mieux on aboutit au classicisme, dont le minimalisme est l'aboutiqssement, au pire à l'académisme, ou au "presque rien". Les oeuvres visant une intégration absolue au détriment de la richesse, sont nombreuses : tableaux de Mondrian, les hai kai japonais, l'art de la Fugue de jean Sébastien Bach, les oeuvres minimalistes d'Anton Webern. Des organisations comme celles des chartreux ou les sociétés puritaines sont orientées vers ordre favorisé par la simplicité monacale.
Généralement les excès de la tendance entropique (décadence), appelle la recherche de l'ordre et de la rigueur. Réciproquement, l'assèchement et la monotonie de la tendance néguentropique (répression, académisme, puritanisme) provoque des révoltes entropiques (provocations, ruptures de style etc.) Ceci est vérifié dans les mouvements artistiques come dans les organisations politiques, sociales et économiques.
Baroque, Dyonisos.
La richesse du système est recherchée et elle risque d'aboutir lorsqu'elle n'est pas maitrisée par une structure suffisamment puissante, à une perte de contrôle et à un défaut d'intégration (laxisme, arbitraire, laisser-aller). Au mieux nous avons le style baroque et le dynamisme dyonisaque, au pire, une régression proche de la barbarie. Lorsque la prolifération entropique est compensée par une structure d'une compléxité suffisante, on aboutit à des oeuvres et des organisations d'une richesse admirable. (Le corps humain, la chapelle Sixtine, la Divine Comédie, la Neuvième Symphonie, les grands systèmes informatiques)
Complication. Etat d'un système dont les éléments sont insuffisamment intégrés, et simplement agrégés les uns aux autres de manière arbitraire.
Cliffhanger (en français : personne suspendue à une falaise).
Procédé utilisé dans les thrillers et les feuilletons pour tenir le téléspectateur ou le lecteur en haleine. ce sont des pics de suspense, ménageant une fin brutale et inattendue, laissant l'action dans une situation irrésolue et appelant une résolution de l'intrigue. les cliffhangers se situent à la fin d'une séquence, (chapitre d'un livre, épisode d'un soap opera) afin d'inciter le lecteur à poursuivre la réception de l'intrigue interrompue par la publicité, les nouvelles ou toute autre interruption.
Codage-frontière
Frontière entre le monde mental (états de conscience, deuxième monde de Popper) et le cortex (premier monde). Processus par lequel les représentations-stimuli, émettent de l'information et des ordres vers le système neuronal. Le processus inverse est le décodage-frontière, par lequel des stimuli neuronaux se transforment en particules psychiques (psychèmes, représentations).
Complexus Sous-système intégré appartenant au système mental (deuxième monde). Un complexus peut être en partie conscient, mais peut également être enfoui dans l'ombre et ne jamais parvenir en R. Il n'en est pas moins agissant, car il peut émettre des actions vers le premier monde. (actes manqués, comportements inconscients). Un complexus peut ne pas être pathologique. Dans la mesure où il est stable, doté d'une forte ergie, et actif, il constitue une sorte de personnalité partielle.
Réseaux de représentations,
Agrégats de représentaion,stables, fortement connexes et à forte ergie, jouant le rôle d'aimants sémantiques et orientant le comportement, comme autant de personnalités partielles plus ou moins conscientes. Les complexus ont leur dynamique propre, et mettent en oeuvre des processus de sélection des représentations congruentes (exoergétiques), de conquête du psychisme et du comportement. Les actes manqués, et lapsus, proviennent de l'action sur le premier monde, de complexus exclus du champ de représentation (inconscient). Pour la psychanalyse, le complexe est un complexus dû à la répression culturelle et sociale des instincts et à des réactions compensatoire à des traumatismes vécus dans l'enfance. Les complexes sont des complexus anxiogènes refoulés dans l'inconscients et générant des névroses et des psychoses. Ce sont des cas pathologiques de complexus, qui sont des sous-systèmes plus ou moins autonomes du psychisme, en concurrence ou en coalition.Les complexes des psychnalystes peuvent donc être assimilés à des complexus à forte ergie, interdits généralement d'accès au champ R, donc inconscients, et se manifestant par voie indirecte (associations) et par des comportements pathogènes (mal perçus, actes manqués, pulsions, rituels etc). Les complexus forment pour Minsky "une société de l'esprit" et emploient tous les moyens de la désinformation pour influencer le psychisme et pour orienter le comportement du sujet, afin de renforcer leur domination.
Complexité Etat d'un système dans lequel les éléments sont différenciés, intégrés et hiérarchisés en sous systèmes principaux et sous-systèmes subordonnés et secondaires. Le niveau de complexité s'accroît avec la variété des éléments, le nombre d'interconnexions et le nombre de niveaux d'hiérarchisation.
Développement Il résulte de la complexification d'un système, c'est à dire de l' accroissement de la complexité. Pour Kurt Lewin, le développement du système mental, de l'enfant à l'adulte, passe par des phases de différenciation, d'intégration et de hiérarchisation.
Connotation, dénotation Concepts linguistiques. La dénotation est la définition d'un mot par un énoncé rationnel, univoque tels qu'on peut le trouver dans un dictionnaire. La connotation est le retentissement du mot dans le psychisme, par la voie d'associations chargées d'émotion ou d'affectivité. L'utilisation de connotations émotionnelles est un des moyens employés par la propagande et la désinformation. "Filet mignon surfin" et "morceau de premier choix de cadavre de vache" (Hayakawa) ont la même dénotation mais des connotations différentes.
Contravariance, Covariance
Tendance respective à attribuer à une même représentation des valeurs HUMELD divergentes ou convergentes. "la sorcière est désagréable, nocive, méchante, laide, stupide, rétrograde" est une assertion covariante. L'association qui attribue systématiquement à des objets ou des individus jugés laids, incultes, à la charge de la société et incapables de raisonner, des valeurs morales et sociales positive, est contravariante. Covariance et contravariance sont des aimants sémantiques perturbant l'espace sémantique, et sont de ce fait des agents de désinformation.
Correctness (pensée unique, politiquement ou culturellement correct).
Dans son acception scientifique correctness signifie rapport correct entre la carte et le territoire, le modèle descriptif et les faits, vérifié par des tests réussis et le critère de falsifiabilité.
Dans son acception sociale, il s'agit d'une fausse vérité moralisatrice, répandue par certains leaders d'opinion, et de ce fait un puissant agent de désinformation, favorisé par le mimétisme et véhiculé notamment par les massmédia.
Différenciateur sémantique
Outil développé par Charles Osgood pour révéler les connotations d'un terme à partir de sa position positive ou négative dans un vaste ensemble d'échelles d'évaluation telle que beau-laid, froid-chaud, sucré-salé etc. On peut également mesurer les changements de connotations d'un mot, dans une société, sous l'influence de la propagande ou de l'action médiatique. Osgood a notamment suivi les écarts des deux candidats à la présidence au fur et à mesure du déroulement des campagnes. Le sens attribué au mot tient compte des connotations subjectives et fluctuantes alors que la dénotation est stable et objective.
Désinformation
Pour Bronstein, c'est l'art de forger des informations fausses à partir de données factuelles authentiques ou invérifiables, afin d'étayer un jugement établi à priori. Le mensonge par omission, la reformulation, la mise en perspectives des faits, les fausses fenêtres, des inférences érigée à l'état de fait, relèvent de la désinformation. L'analyse d'un texte désinformé remonte aux sources factuelles qui, elles sont authentiques. Le désinformateur ment en disant la vérité.
Désinformation vs. Intoxication
L'intoxication résulte d'une falsification de données factuelles, contrairement à la désinformation qui joue sur l'organisation et le filtrage de données authentiques ou dont il est impossible de prouver la falsification. Il est donc toujours possible de démontrer le mensonge et de démasquer l'action subversive d'une campagne d'intoxication.
Désinformation secondaire Refus de rétablir la vérité au sujet d'un événement frappé par une désinformation constatée et prouvée, et réciproquement; volonté de prolonger une désinformation par le mensonge et la conspiration du silence.
La désinformation distord la réalité et oriente inférences et jugements, dans le but de servir une cause idéologique ou politique, ou des intérêts privés. Lorsque la cause a disparu, et que les bénéficiaires et les auteurs de la désinformation ont disparu, arrivent les démentis et le rétablissement de la vérité. (Procès de Nuremberg, dénonciation du maoïsme ou du stalinisme, lumière sur les assassinats politiques). Mais en un troisième temps, la vérité est à nouveau occultée et la désinformation renait, sans que l'on sache toujours à qui elle bénéficie. C'est un phénomène de "copy cat", les auteurs de la désinformation secondaire prennent le relais des auteurs originaux disparus. (Révisionnisme, rétablissement du maoïsme, étouffement de la vérité sur des scandales politiques anciens).
Dissonance cognitive Etat dans lequel se trouve un individu soumis à des informations contradictoires ou des connaissances incompatibles entre-elles. Lorsque l'une de ces informations est congruente avec les croyances et les intérêts d'un individu, il se produit un rejet des informations incongruentes afin de réduire cette dissonance anxiogène en supprimant les informations génantes. Léon Festinger a découvert le phénomène et théorisé. Il a montré que le dogme implanté dans le psychisme l'emporte sur la réalité, et étudie les innombrables procédés d'occultation mis en oeuvre, la plupart du temps inconsciemment. En réduisant la dissonance, l'individu est son propre désinformateur, mais les sociétés sont également sujettes au phénomène et l'occultation des faits gênant prend les proportions d'une amnésie collective ou d'un rejet autoritaire des faits tabous.
Distribution axiologique Manière de laquelle se répartissent les représentations évaluées ou affixes (jugements sur les événements, individus, objets, actions, etc) dans l'espace de phase axiologique HUMELD et sa composante V.
Si l'on porte -par une expérience de pensée - sur l'espace à six dimensions HUMELD - l'ensemble des affixes : couples "jugements-objets jugés" ou si l'on préfère objets à évaluer, on constate que cet espace n'est pas également couvert. Sa distribution n'est pas entropique. La distribution se rapproche de l'entropie lorsque les affixes sont étalés également dans l'espace, elle devient néguentropique lorsque les affixes se massent le long de certains pôles ou de certains axes. La néguentropie est maximum lorsque tous les affixes se regroupent dans les pôles d'un axe unique, à l'exclusion de tous les autres. C'est ce qui se produit dans le fanatisme religieux (tout est classé en bien absolu ou en mal absolu), dans le manichéisme idéologique et politique (ceux qui ne sont pas avec moi, sont contre moi), dans l'hédonisme radical (recherche exclusive du plaisir et réduction de la valeur d'un objet/événement à la seule dimension plaisir extrême (dépendance érotique) ou fuite devant le non-plaisir ressenti comme une douleur extrême.
Les connotations d'un objet ou d'un événement, sont autant d'affixes occupant des régions différentes de l'espace axiologique. Les mots "aveugle", "non voyant" ont des affixes différents, de même que "niger", "negro", "black". Par exemple "niger" (nègre) possède deux affixes, lié à un émetteur noir radical et possédant une connotation de défi et de provocation positive, l'autre négatif lorsqu'il émane d'un conservateur, et possédant une connotation de mépris.
Effet Annenberg (ou effet maquette)
Constat établi dans les années soixante-six par l'Annenberg School for the Communications, de Philadelphie, dénonçant la primauté de l'information télévisuelle sur l'information visuelle. Les mass médias exercent leur influence dans les domaines politique, financier, médical et industriel, et acquièrent un pouvoir mortifère. Par exemple sans les mass-médias, le terrorisme serait privé de son objet, qui est de frapper psychologiquement les populations. Bronstein nomme Octopus, la pieuvre médiatique.
Effet Sheldrake Effet produit par la répétition de longue durée d'un message ou d'une image unique, à forte charge émotionnelle, sur de grandes masses de sujets. Il consiste en la déformation de l'espace cognitif et des critères de jugement de valeur selon un processus cumulatif. (Exponentielle).
Effet Vasarely Effet factice de diversification donnant l'impression que les variantes obtenues par voie mécanique d'une oeuvre originale sont autant d'originaux.
Le peintre Vasarely, établit une maquette originale de petit format, déclinée à l'infini par des procédés algorithmiques et réalisées par des assistants et dont les réalisations sont vendues comme des tableaux authentiques. Pour Walter Benjamin, un tel traitement, de même que la reproduction de masse d'une oeuvre, diminue sa spécificité et éteint son "aura".
Entropie, néguentropie En théorie de l'Information l'entropie est un nombre associé au degré de désordre et d'un système. En théorie des communications, elle mesure l'incertitude d'un message.
L'unité minimale d'entropie, le bit, correspond à l'incertitude affectant le lancer d'une pièce de monnaire, pile ou face. Dans la théorie de l'empreinte (Bronstein), l'entropie mesure l'état d'homogénéité d'un magma. Elle est maximale lorsque le magma est indifférencié et informe. (Pâte à modeler, état gazeux, foule anonyme). Un tableau constitué d'une projection aléatoire de gouttes d'encre, a une entropie maximale. Il en résulte une impression d'indifférence et d'égalité totale entre le traitement de chaque goutte individuelle.
A l'inverse la néguentropie correspond à l'ordre, à la stabilité, à la prédictabilité d'un événement. Au zero absolu, tout est figé à l'état solide, et la néguentropie est maximale, l'entropie minimale. Une démonstration mathématique, un tableau de Poussin, l'Art de la Fugue de J.S.Bach, sont des systèmes organisés d'une manière rigoureuse, hiérarchisées, immuable, donc à forte néguentropie. L'armée, une secte, une organisation bureaucratique, privilégient la néguentropie qui combat l'aléatoire, l'incertain, le désordre.
Entropie vive, entropie morte, vs néguentropie vive, néguentropie morte
Entropie vive désigne l'état d'un magma informe susceptible d'acquérir et de conserver une forme. Une mémoire vive, une pâte à modeler, un médium recyclable ont une entropie vive. L'entropie vive est une source de potentialités formelles.
Entropie morte désigne l'état d'un magma informe, ne pouvant conserver une forme. C'est le cas d'un médium impropre à l'enregistrement (écrire sur du sable), de l'énergie dégradée en chaleur.
Néguentropie vive désigne l'état d'un formant (magma doté d'une forme) susceptible d'être recyclé en entropie vive. (Mémoire vive). Les palimpsestes, une ardoise, un magnétophone, un DVD enregistrable et effaçable, sont dotés d'une néguentropie vive.
Néguentropie morte désigne l'état d'un magma formé mais non recyclable. (mémoire morte). Le formant conserve donc infiniment sa forme. C'est une propriété des enregistrements indélébiles, précieuse lorsqu'il s'agit de préserver le patrimoine, mais néfaste lorsqu'il est impossible de recycler des formants devenus obsolètes. c'est le cas des archives envahissantes, de l'érudition stérile, des obsessions et des rigidités mentales.
Entropie du référentiel Hr (entropie avant le choix)
Concept dû à François Bonsack. Entropie vive d'un magma. Lors d'un choix, Hr est l'entropie du référentiel, avant la sélection. Plus la variété est grande, plus riche sont les chances de création et la valeur du choix. Une large palette de couleurs, une gamme étendue de produits offerts à la clientèle d'un grand magasin, ont une entropie Hr plus importante qu'un fusain, ou que le choix restreint d'un distributeur automatique.
Entropie de sélection. Hc. (entropie du choix) Pour Bonsack, état d'incertitude qui affecte le choix. en d'autres termes c'est la néguentropie de la forme qui modèle le magma. Lorsque la sélection est opérée au hasard, Hc est maximum. La néguentropie est maximum lorsque la sélection obéit à des règles rigoureuses, ou à une nécessité intérieure. Le débutant qui manie de tort à travers des crayons de couleur, le singe qui frappe sur les touches d'une machine à écire, ont une entropie de sélection maximum. Lorsque le peintre Mirò agence de manière apparemment spontanée des matériaux hétéroclites, il les organise avec une extrême précision, due à l'infaillibilité de son oeil et la clarté de son intention.
Entropie-Spécificité S Pour Bonsack, S=Hr-Hc. S est donc maximum lorsque l'entropie du référentiel est utilisée en totalité pour produire des formes rigoureuses (Entropie vive). Lorsque l'entropie est faible (choix de possibilités restreintes) la spécificité est amoindrie, de même lorsque le processus de sélection est frappé d'incohérence ou d'incertitude. La spécificité est une propriété des systèmes complexes. Une perte de spécificité équivaut à une dégradation. Le vivant ne peut subsister que dans des limites très étroites. L'esprit humain crée sans cesse de la liberté de choix (espace de libre mouvement de Lewin) mais des grilles de sélection de plus en plus fines pour contrôler la prolifération des opportunités.
Il en résulte que plus l'entropie du référentiel est importante, plus rigoureuses doivent être les règles et les grilles de sélection, susceptibles d'organiser et d'exploiter cette entropie. La destruction de formes héritées du passé et l'extension du champ des possibles, produit de l'entropie Hr, qui devient susceptible d'accroître la spécificité. Mais si des règles nouvelles et rigoureuses ne sont pas inventées pour exploiter le désordre, la spécificité est détruite. Il faut donc distinguer le désordre créateur (entropie vive) du désordre iconoclaste destructeur (entropie morte).
Espace axiologique
Ensemble des jugements de valeur portés sur des objets, de individus ou des événements. L'espace axiologique peut être étendu (six axes élémentaires générateurs au maximum, voir HUMELD) ou réduit (prise en compte d'un nombre restreint d'axes élémentaires, ou échelles de valeur, tels que le plaisir et l'utilité par exemple). Il peut être nuancé ou binaire. (Manichéisme).
Espace de vie (Kurt Lewin) C'est l'ensemble des représentations correspondant à l'environnement externe de l'individu, et à son imagination. C'est la carte mentale du sujet. L'extension de l'espace de vie, multiplie les possibilités d'action sur l'environnement. L'acculturation, la formation, l'activité intellectuelle ou manuelle, la création, accroissent l'espace de vie.
Espace de libre mouvement (Lewin) C'est l'aptitude du système mental de passer à l'acte, de transformer les représentations en impulsions vers l'extérieur. Notamment la découverte d'autres horizons, l'acquisition de nouveaux territoires, de nouvelles connaissances, l'ouverture vers l'autre, résultent de l'extension de l'espace de vie et en retour, permettent cette extension. Au fur et à mesure que l'enfant grandit, ou qu'un groupe évolue, l'espace de vie et l'espace de libre mouvement s'étendent.
Etoile sémantique Quand un noeud sémantique (agrégat de croyances et d'intérêts à forte charge émotionnelle) est le point de départ d'une réaction en chaîne autocatalytique (effets de mode, prolifération d'une secte, hystérie de masse, extension sans frein d'un groupe ou d'une idéologie) il devient le noyau d'une étoile sémantique susceptible de modifier son environnement mental et social, notamment en déformant l'espace axiologique (jugements et valeurs) et la perception du réel. L'idéologie nazie, au départ simple noeud sémantique restreint à un petit groupe de militants, s'est développée pour atteindre la taille d'une étoile sémantique influençant un pays tout entier, puis d'un "trou noir" sémantique excluant tout ce qui lui est étranger. C'est le cas non seulement des idéologies comme le communisme ou le maoïsme, mais de l'envahissement "doux" des propagandes et des modes de consommation et des comportements véhiculés par les mass média. (Politiquement correct, culturellement correct, effets de mode durables etc
Facteur K (ou Captation)
Capture sado-masochiste d'une proie par le prédateur. Ce dernier utilise un piège pour attirer sa victime à l'aide d'un appât. Celle-ci se voit offir le choix de se laisser entraîner vers le prédateur (solution de facilité ou gratification à court terme) ou de rebrousser chemin (en admettant de s'être fourvoyer, ou en acceptant des désagréments ou des pertes passagères). Le facteur K incite la victime à s'engouffrer dans le piège jusqu'à ce que la situation soit irréversible. Une fois prise au piège, la victime coopère avec le prédateur à sa propre annihilation ou à son exploitation mortifère. Le facteur K peut être attribué à la fascination exercée par le prédateur et à l'alternance de menaces et séduction (attitude perverse du capteur), à la peur d'une récidive immédiate en cas de résistance (le court terme l'emporte du le long terme : si j'obéis, je reste pour l'instant en vie, si je résiste je risque d'être tué). Le prédateur ne fait pas forcément disparaître la proie, mais lui inflige des traitements qui modifieront durablement son comportement et la retourneront en sa faveur, et induiront des attitudes de soumission, voire d'adoration. (Syndrome de Stockholm).
Falsifiabilité Critère établi par Karl Popper qui postule que pour qu'une proposition ait légitimité scientifique on doit prouver qu'elle peut être réfutée au moyen d'un protocole objectif et rigoureux excluant le point de vue de l'expérimentateur et laissant les mêmes chance à la proposition contradictoire. Si l'on ne peut prouver qu'une proposition est fausse, elle est provisoirement vraie. Des assertions telles que "Les anges sont de sexe masculin" ou "Dieu n'existe pas car je ne l'ai pas vu au cours de mon voyage dans l'espace (Gagarine)" sont infalsifiables par définition. Il n'existe aucun protocole qui puisse les confirmer ni les infirmer. Elles échappent donc au raisonnement scientifique et relèvent du dogme et de la croyance subjective.
Formant
Matière-énergie (magma) organisé par une forme (différenciation, intégration, hiérarchisation des éléments constitutifs). Un moule est un formant, résultant de l'action d'une forme immatérielle (projet créateur) sur un médium à haute entropie (pâte à modeler, support de l'information). Lors de la transmission d'un message (information) le formant subit des empreintes successives qui permettent la mise en mémoire et la diffusion de la forme initiale.
Foyer d'attention
En reprenant la terminologie de C.G. Jung c'est le lieu des représentations nettes et prégnantes dans le champ de conscience alors que les représentations marginales, et floues, constituent le "polygone" d'attention.
Les représentations n'ont pas toutes la même étendue (différences dans le degré de détail) ni la même ergie (certaines ont tendance à chasser les autres représentations, par exemple les obsessions, ou les réponses à des stimuli à haute intensité tels que la douleur ou la jouissance). L'attention est un processus volontaire exercé par une fraction du psychisme, conscient ou pas, pour favoriser l'émergence de certaines représentations sélectionnées, dans le champ de représentation R, de telle sorte qu'elles soient plus nettes que les autres représentations. (Rapport figure/fond par exemple
Chez Bronstein, le "sélecteur primaire" est l'ensemble des représentations manifestes (présentes dans le conscient) exerçant un contrôle sur le champ de représentation R. Ce contrôle se manifeste par l'attention (élimination et sélection des représentations incongruentes, passage au foyer des représentations congruentes) et par l'intention (action sur le milieu extérieur). Le sélecteur primaire peut être considéré comme un complexus conscient, une sorte de personnalité partielle jouant un office de régisseur dans le théâtre mentale. Il est souvent désigné par le mot "je". L'expression "porter son attention sur" exprime ce processus de contrôle. En revanche, l'expression " mon attention a été attirée par un bruit inhabituel (stimulus externe) ou par une pensée subite (stimulus mental)" désigne le passage d'une représentation au foyer d'attention, indépendant du contrôle du sélecteur primaire.
Guerre asymétrique
Conflit armé dans lequel l'attaqué ne sait pas ou feint d'ignorer qu'il est en guerre, et de ce fait ne peut riposter par les mêmes armes. L'agression terroriste, la guerilla téléguidée par des puissances agressives, sont des exemples de guerre asymétrique.
Le but des attaques violentes, non revendiquées par des nations et des puissances reconnues, et de piéger la proie et de la terroriser en lui ôtant les moyens de se défendre par les mêmes moyens. Dans le cas du terrorisme, toute nation attaquée qui riposterait par les mêmes armes, se verrait accusée d'enfreindre les droits de l'homme, ou les règles de la guerre.
Échelles de valeur HUMELD Critères de valeur ordonnés selon une échelle comprenant deux pôles antagonistes (positif, négatif), un point neutre et éventuellement des nuances intermédiaires, généralement au nombre de 7 plus ou moins 2 (nombre de Miller). La composition des valeurs attribuées à un objet ou un événement donnés, se traduit par un comportement d'attraction ou d'évitement (échelle volitionnelle V). Les échelles HUMELD sont orthogonales, c'est à dire indépendantes. Le fait qu'un événement donné occupe une position dans une échelle ne préjuge pas de la position qu'il pourrait occuper dans une autre échelle. de ce point de vue les échelles HUMELD sont des générateurs de jugements élémentaires dont la composition se traduit par des mots divers. Les échelles sont sémantiques, c'est à dire ressenties et indépendantes des mots convenus pour en désigner les nuances. Le même mot peut signifier des échelles différentes et une même échelle peut être exprimée par des mots différents. Seul le contexte permet de lever l'ambiguïté. L'espace de phase dont les échelles sont les coordonnées se nomme espace axiologique.
Les échelles constituant l'espace axiologique obéissent aux axes sémantiques suivants: agréable-douloureux (échelle hédonique, ou algédonique, H), utile-inutile(point neutre)-nuisible (échelle utilitaire U), bien-mal (échelle morale M), beau-laid (échelle esthétique E), vrai-faux (échelle logique L), développé-régressif (échelle entropique D). Ces mots sont donnés à titre indicatif et doivent être pris dans leur sens le plus fréquent.
Hypermoule Un moule est un objet original destiné à produire des objets tous semblables, par empreinte ou duplication. Un hypermoule est toute structure (organisation, matrice, usine, laboratoire, groupe de leaders d'opinion, idéologues etc.) qui génère des événements, ou des comportements semblables. Les modèles de la grande consommation émanent d'hypermoules conceptuels ou matériels, issus des laboratoires de recherche et développement et des officines de marketing, et véhiculés par les mass-média.
La logique de l'hypermoule conduit à la limitation du nombre de moules (couteux à produire car exigeant la créativité de l'homme), et la diffusion illimitée de clones (dont la fabrication est mécanique). Le résultat en est la banalisation, la mondialisation et la concentration-fusion des produits et des entreprises, aboutissant à Matrix. la consommation et la distribution de masse, les divertissements médiatisés, la course à la puissance et au gigantisme, reposent sur la logique de l'hypermoule.
Infiltration Intrusion d'un message, ou d'une idéologie dans l'inconscient d'un individu ou d'un groupe, en court-circuitant son conscient.
L'idéologie se fixe dans l'inconscient du sujet, comme une personnalité partielle, agissant d'une manière autonome, et orientant son comportement. Il s'agit de la forme la plus redoutable de désinformation, car elle revient à inserer dans le psychisme de la victime, un désinformateur caché.
Immanence vs. transcendance
La thèse de l'immanence explique le monde à partir des constituants élémentaires, et nie toute téléologie. Tout est ramené à des phénomènes physiques connus. Le néodarwinisme, le réductionnisme, la biologie moléculaire, expliquent l'apparition de la vie et de la pensée à partir du chaos (entropie du référentiel) corrigé par la nécessité, c'est à dire la séléction naturelle (entropie du choix).
En revanche la thèse de la transcendance postule l'existence d'une entité non matérielle (Dieu, l'esprit, le champ unifié), organisant le monde en vue d'une fin (complexification, progrès etc.)
Les phénomènes relevant de la génétique et de la biologie moléculaire, confirment la thèse de l'immanence. Elle déclare que toute l'évolution est due à des mutations aléatoires sélectionnées par l'aptitude à survivre dans un milieu concurrentiel.
En revanche la paléontologie, la physique quantique et la parapsychologie, de même que la théorie des champs morphogénétiques de Sheldrake, infirment la thèse de l'immanence. On ne peut expliquer le passage du lezard à l'oiseau par une chaîne de micromutations aléatoires. L'évolution se fait par "saltations", des vides évolutifs. Par ailleurs des mutations stables se produisent qui n'assurent aucun avantage concurrentiel aux nouvelles espèces.
L'immanence est d'essence réductionniste. Elle ramène le psychisme à un ensemble de processus neuronaux en niant la spécificité du conscient. La transcendance est proche du dualisme corps-esprit, établissant l'irreductibilité de l'esprit par rapport aux processus physiques sous-jacents. La plupart des religions postulent l'existence d'une âme immatérielle, ou d'un ordre supérieur divin réglant la destinée de l'homme et de la nature.
Isomorphisme Deux systèmes sont isomorphes lorsque leur structure est identique, alors que leurs éléments (magma, support, médium) peuvent être distincts. La théorie de l'information est isomorphe à la logique formelle.
Dans la réalité, l'isomorphisme entre un système formel et la réalité, est impossible. En effet les phénomènes et les objets réels sont d'une complexité insondable, et il faut les remplacer par des édifices symboliques, n'en retenant que certains éléments sélectionnés de manière arbitraire. On parle alors d'homomorphisme, ou de modèles homomorphes. Le modèle est au réel qu'il prétend simuler, ce que la carte est au territoire.
Si le monde physique (premier monde de Popper) est insondable, le monde psychologique (deuxième monde de Popper) échappe encore plus à toute tentative de modélisation. En effet si le réel est d'une coplexité infinie, le psychique est indéterminé. Il suffit d'observer les phénomènes de conscience pour les altérer, de même qu'il suffit d'observer une particule pour changer son comportement. Les cartes du psychisme sont de ce fait infiables. L'analyse marxiste, freudienne ou béhavioriste du comportement humain, se sont révélées singulièrement défaillantes, dès qu'on essaie d'en tirer plus que quelques indices utiles.
Interaction entre deux systèmes isomorphes . Piaget a mis en évidence la difficulté d'expliquer la communication entre le psychisme immatériel (deuxième monde) et le monde matériel, physique et biologique.
Une première thèse, interactionniste, suppose l'existence d'un troisième terme à la fois matériel et immatériel. Elle semble confirmée par les recherches de Sir John Eccles qui lui ont valu le prix Nobel. C'est au niveau quantique que se ferait le passage, les phénomènes psychologiques et neurologiques élémentaires relevant de la physique quantique et de ce fait pouvant être simultanément matériels (corpuscules) et immatériels (ondes).
Une seconde thèse, dite paralléliste, expliquerait la communication entre premier et deuxième monde par un phénomène de résonance et de couplage. Deux systèmes isomorphes seraient couplés par un engrenage mystérieux, incompréhensible et non matériel. Lorsqu'un des systèmes est altéré, l'autre subit des modifications analogues. La théorie de Sheldrake appartient à l'explication paralléliste. L'énigme demeure entière.
Univers (ligne d'). u Séquence ordonnée d'élements orientés du passé vers l'avenir. Le présent est un point de la ligne d'univers en constante translation du passé vers le futur, point spécifique du champ de représentation R, et ignoré par la description objective et scientifique.
Loi du rendement décroissant de l'information
Cette loi, inspirée par les travaux de Russel Ackoff, déclare qu'au de là d'un certain seuil (dit de déferlement) l'information utile, est noyée dans un océan d'informations souvent dépourvues de toute attache avec le réel et, inassimilables par psychisme. L'information ne peut dès lors être transformée en représentation et échappe à l'esprit humain. Elle peut néanmoins être traîtée par des machines qui ne souffrent pas des limitations de capacité de R.
Magma Constituant du deuxième monde de Popper. C'est de la matière-énergie brute susceptible de recevoir une forme pour se former. le formant résultant peut être dupliqué, transformé et transmis par une série d'empreintes, pour assurer la communication de la forme (message). Ce processus n'est autre que l'information. Le magma non formé, ni informé, a une entropie maximum. La forme a besoin du magma pour s'incarner en un formant (gestalt).
Maquette Selon l'Annenberg School for Communication, la télévision constitue une maquette tridimensionnelle conçue à partir d'éléments empruntés à la réalité et organisés par des noeuds sémantiques (champs morphogénétiques, ondes de forme). (Mainstream). La nature tri-dimensionelle de la maquette, fait que des spectateurs placés selon des perspectives différentes, en auront une apprehension différente. Cette variété de points de vue, et de jugments, donne l'impression au télespectateur, d'une liberté de choix devant l'écran. Ainsi que l'énonce un membre de la communauté télévisuelle, "ce qui est important n'est pas ce que la télévision fait de l'enfant, mais ce que l'enfant fait de la télévision". Mais il s'agit d'une assertion tendancieuse car la maquette n'est qu'une carte manipulée du réel et n'offre le choix qu'entre informations filtrées, désinformées et sélectionnées. Notammen l'enfant comme l'adulte n'ont pas le moyen de se faire un jugement sur de larges pans du réel qui sont systématiquement occultées par les fabriquants de la maquette.
Microkinèse ou microcinèse. (parapsychologie). Modification des probabilités d'occurrence d'un événement concommitante avec une forte émotion collective. Le calcul des probabilités est enregistré par un générateur de nombres aléatoires 0 ou 1 et enregistré en contenu. Normalement la fréquence doit tendre vers l'équiprobabilité entre les 0 et les 1(Entropie maximum propre aux générateurs d'aléas). Mais lorsqu'un grand nombre de spectateur est simultanémént confronté à un événement de forte charge affective ou émotionnelle (dernières minutes d'un match de foot-ball par exemple), le fonctionnement des générateurs est perturbé, les 1 sont plus fréquents que les 0. On constate que les pics de néguentropie (perturbations) concident avec les passages les plus tendus d'une émission. Il existe des centaines de générateurs dans le monde, tous reliés à un observatoire central situé à l'Université de Princeton.
Mondes de Popper
Le premier monde englobe les objets et événements physiques, comprenant les êtres humains, et tout ce qui relève des catégories de matière, d'énergie, de masse, de temps et de localisation, formalisés pas la science. Les cerveaux humains appartiennent au premier monde.
Le deuxième monde comprend les états de conscience : la connaissance subjective, les représentations accessibles par l'introspection et l'observation directe du champ de représentation R, les percepts, pensées, émotions, souvenirs, rêves etc. Le deuxième monde n'a ni masse, ni énergie, ni lieu identifiable, ni ligne d'univers. Il secrète la notion de présent, qui est un non-temps, de même que la notion de point de référence. (Ici et maintenant). Cette spécificité du deuxième monde est reconnue par les plus grands physiciens et astronomes du XXe siècle, d'Eddington à Niels Bohr, et par des neurophysiciens comme le Prix Nobel Sir John Eccles. Mais elle est niée par les réductionnistes qui assimilent le deuxième monde à des algorithmes (Negroponte), des réactions hormonales ou des processus neuronaux (Changeux).
Le troisième monde résulte de l'interaction entre les deux mondes. Elle comprend la connaissance objective, l'héritage culturel codé et formant le magma constitué par la matière-énergie (support de l'information et des données). C'est donc l'ensemble des formants et des empreintes incarnant des formes issues du psychisme humain.
Noeud sémantique
(Bronstein). Entité sémantique commune à un ensemble d'individus adhérant ou dépendant à un noyau central qui détient le pouvoir et dont émanent les champs de forme : doctrines, coutumes, mythes, idéologies, modes, principes, doctrines et dogmes. Les maîtres du noyaux sont les chefs de parti, les leaders d'opinion, les dirigeants politiques, les gourous, les prophètes, les stars etc. Les noeuds sémantiques peuvent être denses et dotés d'une influence considérables, le noyau étant concentré entre un petit nombre de leaders charismatiques ou de mythes ou de textes fondateurs. On le nomme alors étoile sémantique.
Une étoile sémantique déforme le champ axiologique comme une étoile déforme l'espace environnant et dévie le trajet de la lumière. Lorsqu'une étoile atteint une telle puissance, que la lumière n'arrive plus à s'échapper de son champ de gravitation, on parle de trous noirs. Par analogie, les trous noirs sémantiques retiennent l'information et l'empêchent de circuler. Par exemple dans la Chine actuelle, les mots liberté et démocraties ont été censurés, avec l'accord notamment de Bill Gates qui salue l'avenir radieux et la recherche de l'harmonie, dans l'empire céleste.
Les noeuds sémantiques sont généralement néguentropiques, en ce qu'ils limitent la marge de liberté des acteurs sociaux, et réduisent le champ de vie et libre mouvement des individus. C'est le cas notamment des extrémismes religieux, des bureaucraties, des dictatures ou du politiquement correct. Mais il est aussi des noeuds à forte entropie, facteurs de chaos, comme les mouvements anarchistes et néogauchisants. L'école de Francfort peut être considérée comme génératrice d'une contre-culture entropique. Dans un cas comme dans l'autre, la fonction néguentropique des noeuds s'accompagne d'une régression involontaire ou voulue.
Un noeud sémantique possède une structure concentrique, comprenant notamment un ensemble de sèmes nucléaires ou noyau, qui lui donnent son identité, de sèmes contextuels, qui assurent son adaptation et son évolution et d'une "enveloppe" destinée à masquer l'identité du noyau afin de pénétrer dans des milieux hostiles. Un noeud sémantique émet des messages, ou virus sémantiques assurant sa dissémination en clonant sa structure dans le psychisme. dans l'optique de Julien Jaynes, le noeud sémantique serait une personnalité autonome, implantée dans l'hémisphère droit du cerveau et orientant nos valeurs et nos jugements. C'est une source interne de désinformation.
Typologie des étoiles sémantiques et trous noirs sémantiques actuellement en activité.
Force de la terre.
L'humanisme issu des ages d'or : période Song, traditions judéochrétienne et grécoromaine etc.
Force de la terre dégradée (veau d'or).
Les valeurs privilégiées sont le plaisir et l'utilité (hédonisme et cupidité) et sont attribués à une bourgeoisie issue du XIXe siècle et aux mouvements conservateurs.
La Langouste bureaucratique.
Système de croyances fortement néguentropique, visant à réduire l'incertitude et le chaos en subordonnant la décision des humains à un ensemble rigide de règlements. Ces règlements sont générés par les maîtres du noyau et relayés par les courroies de transmission des fonctionnaires et des administrateurs.
Médusa.
Réaction violente aux excès du veau d'or, mais touchant également Force de la terre dans son ensemble. Les constituants du noyau de Medusa sont exactement l'inverse de Force de la terre. C'est de l'anti-humanisme, au sens de l'anti-matière. La collusion entre Force de la Terre et Medusa, aboutit à une destruction généralisée des valeurs et des croyance, à un vide dépressif créé par cet état d'apesanteur hiérarchique.
Djihad
L'islamisme. Il constitue une contre-réaction à Medusa et attire ceux qui errent sans but dans un milieu dépourvu de guides et de valeurs.
Matrix.
Le système de croyances et de valeurs généré par les multinationales notamment américaines. Elle est issue de la fusion entre Force de la terre dégradée et de la langouste bureaucratique. Sa vocation mondialiste et son totalitarisme extrême, en font un monstre difficile à contrôler. Matrix est néguentropique et produit de l'ordre par la limitation des initiatives créatrices individuelles et le mimétisme des comportements. (société de consommation).
Octopus, la pieuvre médiatique. L'ensemble des mass-médias, y compris les manuels scolaires et les "armes de distraction massive". Matrix, Medusa et Djihad, se partagent le temps de cerveau géré par Octopus. Matrix gouverne l'univers économique, distractif, ludique et financier, Medusa s'arroge le pouvoir du coeur et du spirituel et culturel, Djihad, grâce au terrorisme, accroît par ses opérations médiatiques, les revenus d'Octopus, qui en retour, le promeut prioritairement. Octopus est le champ public ou s'affrontent et se confortent mutuellement Matrix, Medusa et Djihad.
Non contradiction. (Principe de) Axiome d'après lequel une proposition et sa négation ne peuvent être toutes deux simultanénément vraies. La coexistence simultanée de P et non P est particulièrement endoergétique dans la civilisation occidentale. En revanche elle est est à la base de la théorie des contradictoires de Lupasco et du Taoïsme.
Peste (sémantique) Métaphore désignant les ravages de l'implantation dans le psychisme collectif d'une étoile sémantique, dont les effets orientent une population de plus en plus étendue, comme une épidémie ou une pandémie affectant les jugements de valeur.
Typologie des pestes sémantiques
Peste verte : djuhad, intégrisme islamique
Peste brune : nazisme
Peste rouge : communisme, stalinisme
Peste jaune : trotzkisme, gauchisme radical
Peste violette : intégrisme religieux chrétien
Peste d'or : avidité+apreté,+ cupidité.
Peste blanche : consumérisme
Peste multicolore : zapping, effet maquette d'octopus
Phi et psi
Désignent respectivement les processus physiologique et neuronaux, et leur contrepartie mentale dans le deuxième monde. Psi est un terme courant qui désigne également les faits parapsychologiques difficilement admissibles par le scientifiquement correct (télépathie, astrologie, etc.)
Piège Dans le cas de la guerre asymétrique, de la captation (facteur K), et des plantes carnivores, système permettant de consommer sa proie, attirée dans ses filets par un appat, au lieu de la chasser.
Présent (notion de)
Dans le champ de représentation R, point de rencontre entre ce que nous laissons derrière nous (passé) et ce qui n'existe pas encore (futur). Le présent est un point de la ligne d'univers en perpetuelle translation et créé par le psychisme. Le présent, absent de la science, est impossible à définir objectivement. Le temps qu'on essaie de le cerner par l'introspection, il appartient déjà au passé.
Principe de la variété requise. (Ross Ashby) Il stipule que pour contrôler les variations et la variété de l'environnement, un système doit avoir une variabilité et une variété au moins équivalente. La quantité et la plasticité du magma doivent être adaptés à la forme à transmettre.
Psychèmes Ce sont les entités psychiques élémentaires, dont l'agrégation constitue les représentations qui à leur tous se regroupent en unités plus vastes. Des auteurs anglo-saxons les ont appelées psychons (Sir Cyril Burt, professeur à Oxford et auteur de The factors of the Mind)ou mentons (mindons de l'éminent astronome V.A.Firsoff). La nature des psychèmes est loin d'être explorée, pour Firsoff, ce sont des particules mentales, contrepartie sans masse des particules matérielles alors que pour Burt, ce sont des structures.
Qualia Propriétés sensibles et qualitatives de l'expérience consciente, dans le deuxième monde de Popper. Ce sont des effets subjectifs, émotionnels, affectifs ou rebelles à toute quantification, associés aux états mentaux comme les expériences perceptives,les sensations cénesthésiques, les passions et la contemplation.
Refoulement En psychanalyse, c'est un processus inconscient de défense par lequel le sujet repousse et tient à distance du champ de représentation R, les représentations considérées comme inconciliables avec le Moi, c'est à dire le complexus dominant. Un désir venant de l'inconscient est ainsi maintenu latent en permanence (c'est à dire refoulé) sans avoir pu accéder au conscient. Le refoulement est donc un phénomène de sélection et de censure par un complexus à l'encontre de représentations incongruentes.
Régie, régisseur Métaphore comparant le champ de représentation R (le conscient) à un studio de télévision. La régie est le lieu ou circulent les représentations admises par le régisseur, et plus ou moins éclairée selon que le faisceau de l'attention est braqué ou non sur elles. (Foyer d'attention de C.G.Jung). Le régisseur est le complexus dominant occupant R et exprimé par les mots : Moi, volonté, conscience, attention, et sélectionnant et hiérarchisant les représentations manifestes présentes dans R. Le régisseur peut également émettre des ordres en direction du monde extérieur, en agissant sur des représentations opérationnelles. (Passage à l'acte, réactions psychosomatiques, expression écrite ou non verbale...)
Régression-progression.
Chez Kurt Lewin cette opposition a des liens avec le couple entropie-spécificité, néguentropie-spécificité, barbarie-civilisation, primitif-développé etc.
Le passage de l'état de régression à celui de progression se fait par l'accroissement de la complexité du psychisme par le processus itératif différenciation-intégration-hiérarchisation.
La différenciation accroît l'hétérogénéité du système, qui devient disparate, hétérogène. C'est un processus entropique.
L'intégration relie les éléments hétéroclites en un ordre plus ou moins rigoureux. C'est un processus néguentropique.
La hiérarchisation effectue un classement, une sélection et une élimination des représentations, en fonction de priorités établies par le régisseur. Notamment la distinction entre "essentiel" et "secondaire" ou "contingent", relève de la hiérarchisation. La hiérarchisation accroît la spécificité S du système, car elle réduit les risques d'envahissement de R, et du psychisme en général par des données parasites, aléatoires ou contingentes. (Déferlement, saturation). La hiérarchisation favorise généralement les représentations notées positivement dans l'axe HUMELD, V. ou par contrepoids, des représentations correspondant aux pôles négatifs. Elle élimine les représentations neutres.
Réseau Sigma X Système de formes intégrées et cohérentes dans lesquelles baignent des collectivités et émanant d'un noeud sémantique. La transmission du réseau, élaboré par un "oracle" et incarné par un gourou et des médiateurs charismatiques, interagit avec la collectivité à laquelle il est destiné. Le réseau Sigma X est doté d'une forte érgie (connotations affectives et émotionnelles) qu'il puise dans les pulsions et les instinct, transformés en symboles ou en archétypes dans le psychisme.
Le médiateur humain ou automatisé (films, vidéos, médias) joue le rôle de vecteur de propagation du réseau afin d'implanter le réseau X dans le psychisme du sujet. L'instabilité psychique des individus, l'insécurité et la dévalorisation de soi, ressentis par les collectivités, favorisent l'implantation des réseaux. Ceux-ci, comme toute forme organisée, réduisent la néguentropie et le chaos. Les différents racismes, les stéréotypes, les idéologies, contribuent ainsi à ordonnér les données factuelles, nécessairement chaotiques et contradictoires en des informations signifiantes. Ils libèrent ainsi de l'ergie et diminuent l'angoisse due à la dissonance cognitive.
Réversibilité
Piaget distingue les processus les processus irreversibles propres à l'enfant des processus réversibles qui apparaissent au cours de l'évolution.
Au fur et à mesure que l'enfant grandit, il a la capacité d'imaginer et de construire des associations fluides et de concevoir des propositions antinomiques. Par exemple concevoir aussi bien que Jules est sincère que Jules est un menteur, ou encore que le colonialisme est une mauvaise chose, mais qu'il peut aussi avoir des aspects positifs. Lorsque deux représentations s'associent en libérant une forte ergie (voir. associations exoergétiques), pour les dissocier, afin éventuellement de les redistribuer dans d'autres réseaux, il faut investir une forte ergie (associations endoergétiques). La liberté de combiner ou de scinder des représentations est donc restreinte.
C'est pourquoi une distribution égalitaire de l'ergie dans le système des représentations permet une plus grande souplesse qu'une distribution qui concentre l'ergie dans des réseaux en nombre limité. Une métaphore est fournie par la chimie. Les réactions propres à la chimie minérale sont fortement énergétiques et conduisent à des états difficilement réversibles. (La combinaison de l'hydrogène et l'oxygène pour former de l'eau par exemple, dégage une forte énergie. La dissociation de l'eau en ses molécules composantes exige une consommation d'énergie qui n'est pas toujours disponible). Au contraire la chimie organique met en jeu des réactions réversibles dues à l'ambivalence de l'atome de carbone qui peut aussi bien gagner que perdre quatre électrons. Il s'ensuit foisonnement prodigieux de combinaisons sans lequel la vie n'aurait pas été possible. Notamment les mutations géniques se font sans production ni consommation d'énergie, ce qui explique le jeu du hasard et de la nécessité.
La réversibilité permet une adaptation à la réalité interne et externe du psychisme au monde extérieur. L'esprit libre, dégagé de l'emprise des passions, des instincts et des affects, producteurs de fortes ergies inégalement répartis, peut imaginer toutes les combinaisons possibles comme des assertions contradictoires, et peut aisément changer de jugement sur un événement, un individu ou un objet.
Sémantique structurale (Greimas). Découlant des travaux de Saussure, elle étudie le rapport entre le signifiant (contenu linguistique) et le signifié (contenu psychique). La difficulté provient de l'impossibilité d'exprimer entièrement par des mots, ce qui n'est pas réductible aux mots, en faisant appel à l'introspection et à la prise en compte des phénomènes de conscience.
Pour pallier le flottement dû au métalangage du dictionnaire et à sa cloture (les définitions s'auto-renvoyant comme un serpent qui se mort la queue), on essaie d'inserer le mot dans des contextes variés, de l'associer à des images, des sons, des descriptions, afin de se rapprocher au plus près du vécu de chacun. Le fondateur de l'art conceptuel Joseph Kosuth a ainsi présenté côte à côte une chaise, la photographie de cette chaise et une définition extraite du dictionnaire de la chaise, dans l'espoir que le signifiant se dégagerait comme l'élément commun à ces trois informations. de même le peintre belge René Magritte essaie de séparer le signifiant du signifié en montrant la peinture d'une pipe assortie de la légende "ceci n'est pas une pipe".
Sème En sémantique, le sème est la plus petite unité signifiante d'un mot. Par exemple "pointu", "piquant", "doté de deux extrémités", sont des sèmes du mot "aiguille". Le sème est la contrepartie du psychème, dans la terminologie linguistique.
Sèmes nucléaires
Ce sont les sèmes élémentaires qui fondent l'identité d'un mot. Dans le système psychologique, se sont les psychèmes caractéristiques d'une représentation. L'ensemble des psychèmes nucléaires forment le "noyau de la représentation".
Les sèmes nucléaires forment un noyau stable qui spécifie la représentation. Par exemple les psychèmes "quatre pattes, animal domestique pouvant passer éventuellement à l'état sauvage, aboiement, griffes non retractiles" contribue à l'identité de la représentation <chien>, lui même désigné par le mot CHIEN. Dans la mesure où on modifie le noyau, on touche à l'identité de la représentation. Par exemple "quatre pattes, miaulement, griffes rétractiles" ou encore <dispositif de déverrouillage mécanique dans un fusil> qui désigne la pièce nommée en français CHIEN.
Autour du noyau de la représentation gravitent des sèmes différenciants qui déclinent les différentes acceptions du mot et précisent le concept nucléaire sans altérer son indentité. Par exemple "de cuisine, basset, bouledogue, féroce, de race, etc"
. D'autres sèmes à forte ergie chargent la représentation d'affects ou d'émotion. par exemple les sous-représentations montrant un doberman tuant un enfant et un chien Saint Bernard en sauvant un.
Signifiant St
C'est le contenant d'un signe, sa manifestation matérielle. Une suite de mots, de phonèmes, de caractères, d'images, une statue, un film, sont des signifiants. Ils sont constitué par un support (magma) et par une forme (formant, information) qui en porte le sens.
Signifié Sé Contrepartie psychologique d'un signifiant. En sémantique structurale, faute de recourir à l'introspection, qui seule permet une appréhension de la représentation, on se contente de la remplacer par une description, une évocation, ou au pire par des détours sémiologiques, graphiques, verbaux etc. La représentation du signifié correspondant à un signifiant donné, est composée d'un noyau identitaire et d'une constellation de psychémes périphériques (différenciateurs, pourvoyeurs d'ergie).
Signification Sn (Linguistique). Relation entre St et Sé. La dénotation est la relation entre St et le noyau de la représentation du Sé. Par exemple la définition du mot chien. La connotation est la relation entre St et les psychèmes périphériques. Par exemple "mastard, toutou" (sèmes pourvoyeurs d'ergie) ou "caniche, teckel à poil dur" (sèmes différenciateurs).
Signification (Bronstein) Système constituant une représentation et composé d'un universum (nombre de psychèmes constituants), d'une caractéristique (organisation, structure, formant l'universum) et d'une ergie (cumul des ergies des psychèmes constituants, ou transmises par des représentations associées). La sémantique structurale et la sémiologie, ne reconnaissent que deux grandeurs dans le processus de sugnification : l'étendue (le nombre de bits de l'universum), la structure (les relations qui organisent les sèmes). Toutes les simulations sur ordinateur du processus de signification butent sur le fait qu'ils ignorent la troisième grandeur : l'ergie. Or l'ergie est le moteur psychologique de l'attention, de la volition, du passage à l'acte, et des priorités accordées aux représentations dans un milieu très concurrentiel. Une information qui ne peut se traduire dans représentation latente ou manifeste, sera sans effet sur le comportement d'un individu
.
Signification opérationnelle (Bridgman) Ensemble des processus opératoires qui aboutissent à la signification. Par exemple la signification opérationnelle d' "oeuf à la coque" est " oeuf plongé pendant trois minutes, à une altitude et une pression atmosphérique tempérées".
Signification interne, signification externe. Les sèmes périphériques proviennent de l'analyse du signifiant. Par exemple la signification du mot "rotation des stocks" comprend l'ensemble des procédures qui permettent de calculer cet indice.
La signication externe comprend les relations entre le signifié et son contexte (c'est à dire de toutes les représentations associées qui constituent l'environnement de la représentation signifiée). Par exemple les différents critère qui permettent de comparer la rotation des stocks à d'autres indicateurs, ou encore, pour un article donné, sa rotation à celle d'autres articles, ou à des chiffres-cibles). La signification interne nait donc de la comparaison d'une représentation à ses constituants, la représentation externe, de la comparaison de la représentation au monde extérieur.
Span temporel Vision d'une situation, ou d'une évolution, à terme immédiat, à moyen ou à long terme. Lorsqu'on passe de l'enfant à l'adulte, le span temporel s'agrandit, on intègre un passé et un futur de plus en plus distants. Eliot Jaque estime que la position hiérarchique doit aller de pair avec un agrandissement du span temporel. Dans les circonstances de danger, de stress, ou de régression, les span temporel tend à se rétrécir jusqu'à l'apprehension exclusive du moment présent. (Panique de l'urgent).
SPCM (Arthur Koestler) Expression inventée par l'illustre essayiste pour désigner une coalition de professeurs rétrogrades enseignant dans les écoles et universités des concepts réductionnistes, fossilisés et peu susceptibles d'évoluer.
Spécificité S.
(Bonsack). Voir à entropie-spécificité. Selon Bonsack, pour évoluer et s'adapter, un système a besoin à la fois de désordre pour générer des potentialités (entropie du référentiel) et d'ordre pour sélectionner parmi toutes les configurations de départ, celles qui assurent la survie et le développement du système (néguentropie du choix).
Spin Sens de rotation d'une particule.
Syndrome de Stockholm Asservissement émotionnel d'une victime à son ravisseur. Le nom a été donné par Frank Ochberg en 1978 à la suite d'une prise d'otages dna sune banque de Stockholm où les otages avaient pris la défense de leurs géôlier contre leurs libérateurs.
Syndrome de Sotckholm antérograde (Arnaud Dotezac). La victime défend son adversaire, même en l'absence d'un danger réel ou d'un kidnapping. Elle se met volontairement dans une position de prise d'otages. Pour Dotezac, le terme est employé lorsqu'une victime légitime l'action néfaste de son bourreau en victimisant ce dernier.
Psychème
Avec ergie, c'est le seul néologisme de la Théorie de l'Information Psychologique. Toute représentation peut être décomposée en sous-représentations. Le psychème résulte du fractionnement ultime, c'est la plus petite unité sémantique, particule psychique non décomposable. Une représentation est un agrégat plus ou moins stable de psychèmes.