CHRONIQUE
Soleil noir
Après les heures heureuses, voici le réveil décevant, ouvrant les portes du cauchemar. Cette nuit, à Deauville, le bruit d'un orage torrentiel s'est mêlé aux rêves suscités par le paracétamol, si bien que je ne savais pas s'il était réel ou rêvé. Ce matin en dépit des prévisions météo, soleil superbe et vent de terre. Toutes sortes d'ennuis cumulés : grève des trains, défection de cet escroc d'employé de maison qui, non content de m'avoir délesté de quelques dizaines de milliers d'euros, destiné à payer mes impôts, continue ses magouilles, de faisant tantôt interner dans une clinique psychiatrique, où on ne le garde guère, et pour cause, tantôt envisageant de fuir à l'étranger en abandonnant femme et enfants dans le dénuement. Irrécupérable. Il paraît que la fréquentation pendant dix ans de Jacques Martin, lui a tourné la tête et la tentation de jouer les grands seigneurs auprès de sa nouvelle épouse (qui vient de demander le divorce), a été un des facteurs qui l'ont poussé à dilapider les sommes volées, en costumes de Boss, montres chics, un Apple extra-plat comme le mien, une Renault Scénic, une moto de grande marque, et toutes sortes de folies. Je lui ai donné la chance de se réhabiliter en acceptant le contrat longue durée que je qui proposais. En vain. Il ne pensait qu'à prendre la poudre d'escampette. Tous mes amis m'ont pressé de porter plainte.
Demain je rencontre le Major Rivière, au commissariat du XVIème arrondissement, et en qui j'ai une confiance totale, pour lui demander conseil. En attendant, je n'ai personne pour s'occuper de moi et de Marina, et nous nous trouvons désemparés. La perle colombienne, Myriam, dont je vous ai entretenu, ne peut entrer chez nous qu'en Septembre. Demain à 10 heures, Michel vient nous chercher à dix heures. Dutilleux a demandé ses coordonnées pour inviter "le gentil chauffeur" au concert de Gergiev à son concert de ce soir au Théâtre des Champs Elysées. J'en suis ravi, et lui ne se tenait pas de bonheur. Je lui ai conseillé d'acheter le programme et de le faire dédicacer par Valery Gergiev et Henri Dutilleux.
Déchirement
Cela m'a fait oublier un temps mes soucis. Parmi eux, l'attitude franchement hostile du jeune homme dont je tais le nom, faisant suite, à une semaine d'intervalle, aux plus touchantes preuves d'affection qui se sont hélas révélées purement verbales. Je ne puis savoir ce qui est à l'origine de ce revirement inexplicable car il m'est impossible de le joindre. Par ailleurs il a demandé, à toutes nos relations communes, de rompre tout contact avec moi.
Jamais personne sauf lui, ne m'a manqué de respect depuis mon entrée dans la vie active. C'est au fond une expérience nouvelle que je vis, peut-être bien méritée, pour celui qui s'intitule : le moineau déplumé et qui ressemble à l'oiseau peint, titre du premier roman de Kosinski.
Photos de famille
Ne figurent dans le blog que ceux qui le veulent bien. C'est ainsi que mon fils, Pierre, m'a interdit de parler de son récent voyage, pourtant bien intéressant. Il était passablement heurté par la manière dont je partage ma vie, mes sentiments, mes convictions avec les internautes. J'ai presque toujours été d'un avis contraire de mon fils, ce qui est normal étant son environnement naturel : la finance multinationale, qui m'est tout à fait antipathique. Cette prévention l'empêche de comprendre que grâce au blog, tous mes clients, mes amis, ceux que j'aime ou que j'admire, savent tout les matins où j'en suis dans mon parcours. Ils sont ravis de figurer dans mes billets, car c'est une preuve de mon attachement pour eux. Donc, je signe et persiste. Les chiens hurlent et la caravane passe !
Je rassemble les photos de l'album de famille. Le Professeur Stanislas Pol qui me soigne depuis douze ans m'a promis de m'adresser la sienne. C'est le médecin le plus humain, le plus pédagogue, et le plus compétent d'après ses collègues et mon coeur déborde de reconnaissance envers cet homme de bien. Reconnaissance aussi pour la fidélité que Socrate Papadopoulos me témoigne en me téléphonant chaque jour ponctuellement pour me remonter le moral.
Violence urbaine
J'ai rencontré beaucoup de victimes de la violence urbaine autour de moi. Mon voisin m'a raconté une histoire à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Cet homme d'une soixantaine d'années rentrait paisiblement chez lui, en passant par un raccourci : une ruelle calme du Raincy, lorsqu'il fut violemment agressé par un jeune arabe et un noir gigantesque. Il l'étranglèrent à moitié, le tabassèrent et il fut sauvé par une voiture de Police anonyme qui passait providentiellement par là. L'arabe menaçait les policiers et le noir en agressa violemment l'autre et se sauva. Il fut rattrapé, menotté et conduit au poste de police. La victime encore sous le choc ramassa son portefeuille, l'ouvrit et vérifia : les quinze euros n'y étaient plus, mais l'essentiel : sa carte bleue, avait échappé à la convoitise des agresseurs. Le lendemain, il alla retirer un peu d'argent pour couvrir les frais de son voyage en vacances, mais sa carte fut rejetée, puis avalée. Il s'avéra qu'il s'agissait d'une carte périmée depuis belle lurette, que les agresseurs avaient substituée à l'authentique. Un des deux compères se trouvait dans une cabine voisine de la sienne pendant qu'il prenait ses billets, et réussit à capter son code. Lorsque notre retraité finit par découvrir la supercherie, il fit opposition mais trop tard. En deux jours les malfrats avaient retiré des sommes importantes dans différentes billetteries.
Des histoires semblables j'en entends de plus en plus souvent et de celles font les manchettes de France-Soir. Les spectateurs qui sortent de la Bastille ou d'autres salles de spectacle un peu isolées, n'osent plus prendre les transports en commun : il se trouvent perdus dans l'Afrique noire. Les rues ne sont plus sûres et la France que j'ai connue avant la vague d'immigration massive n'est plus la même. Les intellectuels, la gauche-caviar, les idéologues de tout poil, culpabilisent tous ceux qui déplorent cette situation, et nul n'a le courage de faire remarquer que cette France multiéthnique n'a rien en commun avec le melting pot qui fonda l'Amérique et qui subsiste aujourd'hui.
Les Noirs, les Mexicains de tout poil qui dominaient démographiquement l'Amérique, et politiquement aujourd'hui, sont des patriotes américains, ayant accepté ses lois et ses coutumes; et respectueux de sa culture. Il sont aussi bien catholiques que protestants et peu nombreux les fauteurs de trouble sont sévèrement traités.
Je ne fais que de dresser un constat. Les Noirs non assimilés, les Arabes islamistes, ne sont pas les seuls à se poser en ennemis de notre société. On peut y ajouter les Yougoslaves, les Roumains, bien des Gitans couverts par l'euphémisme : gens du voyage, expression typiquement intello et bien pensante. En revanche les Chinois, les Japonais, les Italiens devenus rares, les Russes et les Polonais, se fondent dans la population et constituent un apport riche et fécond.
Bien entendu je ne parle pas des honnêtes citoyens qui forment le noyau stable des couches d'immigration, mais des malfrats, fils du regroupement familial laxiste des années 90. Statistiquement ils sont responsables de 80% des rapines, et ils ne cachent pas la haine pour la France qui a la bonté (ou la faiblesse) de les accueillir. Cette haine est teintée de mépris affiché pour le masochisme des bons antiracistes.
Cadavres et fosses d'aisance
A ce propos, je dois vous raconter, qu'au marché, chez mon bouquiniste habituel, je suis tombé sur un livre particulièrement immonde de Céline., L'école des cadavres, si ma mémoire est bonne. Nous savons tous qu'il faut dissocier le créateur qui peut être aussi odieux que Picasso et l'oeuvre chargée d'une profonde humanité, comme Guernica.
Dans le cas de Céline c'est l'oeuvre elle-même dont le contenu ignoble, et elle doit son style, d'être prise pour une grande création littéraire.
Il y aurait ainsi un divorce au sein de la même oeuvre entre le côté face, le style, et le côté pile le message. Il faudrait pour cela admettre que les qualités littéraires de Céline compensent son ignominie foncière. C'est ce que pensent les beaux esprits qui décident de la qualité d'un texte. Mais si nous y regardons de plus près, nous avons le droit de rejeter cette appréciation. Si le style est aussi grossier et obscène dans sa forme qu'il l'est dans son contenu, l'équilibre entre les deux faces contenant/contenu sont équilibrées et toute contradiction disparaît. Obscénité de la langue et licences du style, sont d'ailleurs non seulement reconnues par ses admirateurs, mais considérées comme des atouts majeurs.
Ci-dessus, un pamphlet antisémite de Céline, qui a connu en un an 69 éditions ! La publication de cette oeuvre immonde a été arrêtée par la volonté de ses héritiers. Je l'ai achetée au marché de Deauville.
La littérature et la poésie françaises s'extirpèrent lentement de la barbarie populacière, notamment grâce aux efforts de Mlle de Scudéry, une bas-bleu un peu ridicule qui ouvrit cependant la voie à la racine qui boit l'eau de la fontaine Molière. (Racine, Boileau, La Fontaine, Molière, et dont le raffinement se prolongea jusqu'à nos jours. Corneille, la Bruyère, Marivaux, Stendhal, Proust, Balzac, Victor Hugo, Paul Valery, et René Char. furent deses grands défenseurs. Cette langue est un pur joyau d'ironie, de vérité dans les descriptions, cette recherche du mot propre et de l'expression juste propres au génie français d'autrefois.
Or Céline a ressuscité la brutalité et la vulgarité populacière en en rajoutant. La volonté d'écrire grossier était étayée par la grossièreté du message. A l'odeur des cadavres pourrissants du message antisémite et pro-nazi, s'allie la puanteur de fosses d'aisance du texte. Cet écrivain s'est appliqué à démolir soigneusement ce qui faisait la qualité de notre belle langue, précurseur des textes Rapp français les plus haineux.
Mais une catégorie très parisienne de bien pensants et fils de bourgeois, adooore être choquée se donnant à peu de frais l'illusion d'enfanter des êtres généreux et à la mode. J'ai connu cela en Mai 68 où ces fils de riches, sous le regard admiratif de leurs parents, allaient vociférer des hymnes à la gloire du bon Mao, et énoncer des propositions démentes, encouragées par Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, au Théâtre de l'Odéon. Et voici qu'on remet cela!