Cette rubrique comprend des précisions, des réactualisations, des rectifications sur le livre à paraître aux Editions des Syrtes à la mi-février 2007.:
VIRUS. * voir aussi les blocs du 16 mars, et du 5 Mars. On y trouvera notamment une revue de presse, une critique de films ou des pièces, et surtout des informations additionnelles sur le concept de désinformation et de noeud sémantique. Nous comptons établir un débat critique avec des lecteurs, et les inviter à nous faire part de leurs commentaires.
Dès l'ouverture de ce blog, j'ai reçu un certain nombre d'observations qui me donnent l'occasion de préciser ma démarche et de dissiper des malentendus.
Tout d'abord, en ce qui concerne les trois exemples majeurs : l'assassinat de Kennedy, le massacre de Harkis et la parapsychologie, on pourrait, à juste titre, penser que mon intention était de défendre la vérité, et de prendre parti pour la thèse du complot, de relativiser les tortures de l'armée française par rapport aux massacres insoutenables du FLN, ou de défendre les parapsychologues. Ce n'était pas du tout mon propos. Il s'agissait simplement de montrer la désinformation à l'oeuvre. On ne saura jamais la vérité sur l'assassinat de JFK, mais ce qui est factuel, ce sont tous les efforts pour étouffer les indices, et empêcher qu'elle vienne à être connue. La dernière désinformation remarquable provient de Wikipédia. Elle met en balance les "warrenistes" qui soutiennent qu'Oswald était seul et les "antiwarrenistes" qui démontrent qu'il y a eu forcément complot, avec une forte suspicion portée sur Johnson et les pétroliers texans. Or il s'agit d'une fausse symétrie. En effet - mis à part le fait que le complot n'est plus guère nié - on a maximisé les arguments de warrenistes, et passé sous silence ou déformé, ceux des détracteurs du rapport Warren. Un exemple est éloquent : on cite l'ouvrage de Posner comme référence, ( Gerald Posner,
Case closed, 1993) ainsi que les allégations du FBI, mais on tait la réfutation accablante et très documentée de Michael T.Griffith pourtant accessible sur le web. Autre exemple parmi tant d'autres, la comparaison entre les empreintes relevées dans l'entrepôt et celle du tueur Wallace, montre qu'elles sont identiques d'après Reymond, mais est jugée non probante par le FBI. Or les photos des deux empreintes sont publiées dans l'ouvrage de William Reymond :
JFK, le dernier témoin. Flammarion, 2003. Par ailleurs aucune réfutation n'a été émise à ma connaissance à l'égard des arguments de Griffith et de Reymond.
Une catégorie de désinformations qui a été oubliée dans "Virus" est ce que l'on nomme "les légendes urbaines" (voir l'article sur Wikipédia). En fait il s'agit plutôt d'intox, ou de canulars que de désinformation selon la définition que j'ai proposé. Un exemple en est la théorie d'un 11 septembre manipulé par le Pentagone.
A titre de curiosité citons un appel d'un lecteur qui a relevé une erreur dans ma remarque, qu'alors que l'Islam comme les cultures premières, exaltent la force, la virilité, le plaisir sexuel, le christianisme est empreint de misérabilisme, de dolorisme et prône la chasteté. Mon lecteur objecte que ceci est vrai pour le catholicisme mais point pour le protestantisme qui autorise le mariage des pasteurs. La critique s'explique par une erreur presque inévitable relative à la signification du mot chasteté. Si l'on se réfère au petit Robert, l'erreur est légitimée, mais si on entre dans le détail, let qu'on se réfère à Wikipédia (à l'entrée chasteté) le terme désigne non par la continence (c'est à dire l'absence de rapports sexuels) mais la modération du désir, et la décence dans ces rapports qui doivent respecter l'amour et les lois du mariage. Cet exemple montre, s'il était besoin, les malentendus qui surgissent des définitions.
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