Réponse à Matthieu
Le moi existentiel et l'être essentiel
Est-ce que vous ne pouvez pas développer ces sujets et nous donner un bref résumé de ce que vous-même vous en avez retiré de votre point de vue? Vous ne parlez pas non plus des disciplines initiatiques qui pourtant peuvent nous éclairer sur le sens de notre vie. Par exemple le I Ching, l'astrologie chinoise, le yoga et la méditation, qu'en pensez-vous? Matthieu.
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J'ai parlé à plusieurs reprises de l'antagonisme entre le moi existentiel et l'être essentiel. Celui-là est forme, il s'incarne dans la vie concrète, celui-ci est fond, authentique, moyeu profond riche des potentialités de l'âme, point de départ et catalyseur de développement. C'est l'aspiration à l'être essentiel qui nous pousse à devenir ce que nous sommes, car ce que nous sommes authentiquement est enfoui et il faut un long chemin initiatique pour atteindre ce que nous pressentons confusément, et dont nous sentons le manque. (Note : Le Soi (self) jungien est une totalité qui comprend toutes les composantes de la personnalités, dont l'être essentiel. Cette notion est empruntée à Dürkheim).
Certes, un équilibre doit être recherché entre les deux manifestations de la personnalité et il passe par une prise de distance par rapport au Moi existentiel. C'est elle qui permet l'émergence de notre authenticité. Pour y parvenir la méditation est particulièrement précieuse, faire le vide avec ce moi existentiel, lourd de tous les conditionnements sédimentés, cristallisés, qui nous impregnent depuis notre venue au monde. Ainsi, petit à petit, allégés nous pourrons renouer avec notre désir profond, authentique, seul susceptible de nous épanouir dans arrière pensée.
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