Sarkozy, l'anti-Machiavel.
Ou tel est pris qui croyait prendre.
On connait la stratégie développée par Niccolò Machiavel dans Le Prince, alias Cesare Borgia. Pendant les premiers jours de la conquête, l'adversaire est apeuré, en attente du châtiment, privé de ses moyens. Le condottiere doit en profiter pour faire tabula rasa, nettoyage par le vide, application radicale des principes qui ont assuré la victoire. On jette l'ennemi dans le cachot obscur, sa famille, ses soutiens, les supposés sympathisants, sont dispersés en exil et ruinés, hors d'état de nuire. On hurlera au début au despote, au tyran sanguinaire, mais les cris deviennent murmures quand on s'aperçoit qu'ils attirent sur les importuns toutes sortes d'infortunes. En un second temps, la nature ayant horreur du vide, et les ministères encore plus, de nouveaux parasites gagnent la cause du Prince, dont ils deviennent les plus féroces supporters, tant ils ont peur de devoir restituer la place des bannis. En un troisième temps, le Prince distribuera ça et là des largesses, ou plutôt des aumones, réparties frequemment et au détail. A chaque fois des voix reconnaissantes s'élèveront " au fond il n'est pas si méchant que ça ! Sous des dehors un peu bourrus, il est humain, généreux et compatissant. C'est un bon prince.
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