La parapsychologie est chose trop sérieuse pour être laissée aux parapsychologues
Le paradoxe de Dunne Quand l’impossible est exclu, l’improbable est vérité
Je crois bien que c’est d’Hercule Poirot que provient cette lumineuse constatation. Quoi qu’il en soit, je vais essayer de m’extraire du syndrome de Lady Macbeth qui empoisonne les parapsychologues. J’entends par là la recherche frénétique de preuves de l’existence des phénomènes psi. à l’intention de gens qui de toute évidence ne s’en satisferont jamais. Pendant qu’ils courent comme des écureuils dans une cage circulaire, ils négligent la recherche fondamentale, c'est-à-dire la production d’hypothèses de travail, rassemblées dans une synthèse qui fournissent un semblant d’explication. On se demande s’ils sont simplement fascinés par la recherche d’une légitimité sans cesse refusée par des chercheurs qui se gardent bien de refaire leurs expériences, ou, si tout simplement, ils ne possèdent pas les connaissances requises et les compétences nécessaires à la formalisation créatrice. Quoi qu’il en soit, je me propose dans ce journal de vous livrer quelques expériences de pensée et quelques sujets de réflexions qui intéresseront aussi le profane en la matière.
A propos de la recherche académique de validation par les moyens à la mode.
Je n’étais alors qu’un jeune chef de travaux en management, lorsque je fus un jour invité à l’Université de Berkeley par un de mes brillants étudiants, J.P. qui achevait son PhD en psychologie de l’information ou quelque chose s’approchant. Le but du travail – effectué dans un « workshop » (atelier) où les informaticiens dominaient, était de définir le caractère d’un étudiant d’après ses réactions face à un terminal. Afin d’affranchir le cobaye de toute interférence, on le plaçait dans une cabine enterrée deux étages sous le campus, seul devant un clavier écran. Les murs étaient peints en noir afin d’éliminer le facteur perturbant du décor.
Commentaires