Introduction aux masterclasses sur le Ring
J'ai eu plusieurs fois Alexandre au téléphone et j'ai l'impression qu'en dépit des difficultés il en a retiré un apport qu'il n'oubliera pas de sitôt. Ce qui a été cependant hautement significatif pour son job de dirigeant, a été la découverte du "problem solving" qui empêche Wotan de dormir à la fin de L'Or du Rhin. C'est qu'il aborde de front les deux problèmes qui assaillent ceux qui ont atteint le pouvoir suprême ou le contrôle sur des masses d'argent illimitées. Le premier de ces problèmes est la difficulté de créer au sein de l'organisation des êtres courageux, motivés et autonomes, alors que la prise de risque devient de plus en plus lourde. Le second est de susciter un contre-pouvoir nécessaire pour éviter la sclérose. Or les dirigeants ne cessent de prôner l'autonomie de leurs cadres, mais dès que ceux-ci essayent d'en manifester des velléités, le cien bureaucratique s'écroule sur leur tête, et les manitous qui les incitaient à la désobéissance, se font curieusement invisible dès qu'il s'agit de les défendre contre les conservateurs les plus rétrogrades qui tiennent les rouages de l'entreprise.
Tel est le sujet de L'Or du Rhin, qui fait appel on le voit à une connaissance profonde des entreprises et des organisations, mais aussi à la perception fine du mécanisme musical de la partition qui raconte à sa manière cette aventure conceptuelle.Mais même cette connaissance est superficielle et ne touche qu'au structurel de surface, et non au structural profond. Ce dernier ne peut être abordé par l'analyse grammaticale et sémantique des séquences des scénarios entre-mêlés.
Ci-dessus, la formalisation sous forme de grammare formelle du début du Ring. Aucun élément du scénario n'est passé sous silence, ce qui montre l'absence totale d'abitraire dans le poème. Ce dernier se réduit à un enchevêtrement de propositions mathématiques formelles et rhétoriques, ainsi que l'a montré avec son logiciel, Madame Gallais-Hammonaud.
Commentaires