Comment devenir ce qu'on est?
À la recherche du Maître
Cela suppose d'arriver à écarter les scories des apparences et des contingences, se dépoullier de la carapace des stéréotypes, pour atteindre son moi essentiel. Une telle transformation ne peut se faire sans le secours d'un maître qui nous fasse prendre conscience de ce qu'il peut y avoir de conventionnel, de mimétique dans nos comportements et qui nous aide à évoluer pour dépasser ce qui fait de nous un "specimen".
Mais cela va plus loin qu'une simple purification, il faut encore parvenir à la nécessaire intégration des contraires. Nous sommes tout tiraillés entre des aspects contradictoires de notre personnalité : féminin et masculin, instinctuel et intellectuel, altruiste et égoïste, Yin et Yang, sans conter la part d'ombre qui s'attache à toutes nos réflexions. Nous charrions tous les interdits qui nous hantent et nous avons du mal à les accepter. Il arrive par exemple que nous souhaitions la mort d'un parent, que nous aspirions à satisfaire des actes illicites, et bien d'autres désirs, dont on nous a appris dans notre enfance qu'ils étaient répréhensibles et inconvenants, même par le seul fait d'y penser.
Les psychanalystes on répertorié ces bas-fonds de notre psyche et les ont iterprétés selon leur doctrine. Mais c'est Carl Gustav Jung, notamment dans L'homme à la découverte de son âme, qui nous a appris que non seulement nous ne devons pas avoir honte de ce "fumier" de l'être, mais qu'en dépit de son apparence immorale ou asociale, il peut être - à condition de pouvoir en contrôler les manifestations, en empêchant par exemple le passage à l'acte, un puissant moteur pour l'action et le développement. Fumier, soit, mais c'est sur le fumier que pousse le lotus.
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