Surlendemains de fête
Dissonances
Après les commentaires élogieux, se font entendre les harmonies discordantes de la critique. Celles-ci ne visent pas l'éxecution musicale qui est jugée enthousiasmante, mais l'organisation de la soirée de gala. L'absence de Nicolas Sarkozy a été particulièrement ressentie par les Russes que j'ai interrogés comme un camouflet, s'ajoutant à d'autres (Par exemple, le refus du Responsable du Palais de Versailles, de prêter la Galerie des Glaces pour le souper) Le plus mécontent fut peut-être Valery Gergiev le chef du Mariinsky, principal chef invité du Metropolitan Opera et directeur du London Symphony Orchestra. Ce chef, l'un des plus grands du monde, ne peut il est vrai rivaliser avec Celine Dion ou Doc Gyneco du point de vue du C.A. et de la notoriété, mais s'obstine à se considérer comme aussi important !
Le Président, qui devait s'entretenir avec lui des problèmes de la formation à la culture dans notre pays, mais n'eut malheureusement pas le temps. Il décida néanmoins de montrer son intérêt pour la haute culture, en acceptant d'honorer de sa présence un concert franco-russe, où on programma exprès pour lui une oeuvre de Henri Dutilleux le plus grand compositeur français, âgé de 92 ans et venu tout exprès pour rencontrer le Président. "Mystère de l'Instant" fut dirigé par Gergiev qui emmena avec lui la danseuse étoile du Mariiensky. Nombreux furent les hautes personnalités russes éminemment utiles à nos industriels et à nos hommes d'affaires et venus à la rencontre du président de la France. Au dernier moment, son chef de cabinet communiqua à Henri Dutilleux et à Valery Gergiev la décision de Nicolas Sarkozy. Il ne viendrait pas.
On imagine les réactions des Russes. Certains grincheux estimèrent que ce n'était peut-être pas la meilleure manière de faire avancer la compréhension entre les élites, et les industriels, alors que Poutine vise la maîtrise absolue de l'énergie et risque d'être en mesure de faire plier les nations civilisées, toujours à court de ce pétrole indispensables à leur emploi et à leur croissance. .
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