Saint Antoine de Padoue prêchant aux poissons
Une réponse aux commentaires de M.Sauvage à propos du consensuel.
J'ai répondu in-extenso aux critiques de M.Sauvage. En résumant sa position, il me reproche de ne pas apprécier le consensuel qui selon lui est quelque chose de positif, de projeter mes convictions sur les propos du candidat centriste, et enfin il affirme qu'étant politiquement proche, en bon chrétien de Gandhi, du Dalaï Lama et de Mandela, il votera pour François Bayrou. Je lui ai promis de lui raconter l'argument d'un lied de Gustav MAhler : Saint Antoine prêchant aux poissons.
Tout d'abord des réponses succinctes pour éclairer le lied:
1. Le consensuel c'est le discours du Pape (ou du président d'une République bananière), condamnant sévèrement la décapitation d'un otage par des terroristes. On peut réagir à ces discours consensuels par "c'est admirable", ou par "And so What?".
2. Tous savent que ce genre de discours n'engagent que ceux qui y croient. Une fois élu, chacun va son chemin. Lorsque je dis tous, j'exclus beaucoup de gens très intelligents ou qui se croient tels.
3. M.Bayrou, qui a juste titre se garde bien de mélanger le discours politique avec les actes de foi, serait bien étonner de lire ces commentaires. On peut admirer certes Gandhi, come Jesus Christ, mais lorsqu'on voit les conséquences de leur prêche, du régime des castes toujours aussi vivace en Inde, et les horreurs des croisades et de l'inquisition, je préfère confier le soin des affaires temporelles aux politiques.
4. On peut toujours rêver de concilier le loup et l'agneau. Cela était possible dans le jardin d'Eden. Il est vrai que la foi soulève des montagnes, et M.Sauvage, comme Gandhi et le Dalaï Lama a la foi. Mais les rêves finissent toujours par déboucher sur des cauchemars. Le destin de Wilson et de Roosevelt, nous l'ont appris. La croyance dans la possibilité de concilier des iédologues et des liberaux a enfanté deux guerres mondiales et l'oppression stalinienne.
Après ce préambule voici l'argument de notre lied.
Un dimanche matin, Saint Antoine se rendit à la rivière et fit un sermon à ses habitants. Il reprocha aux carpes leur lascivité, aux anguilles leur conduite sinueuse, aux crabes leur démarche rétrograde. Et les habitants écoutaient bouche bée. "Ah quel beau sermon, dirent-ils, ce saint homme mérite vraiment de devenir le président de notre royaume". Et ils s'en furent enchantés. Les carpes continuèrent de forniquer, les anguilles d'intriguer et les crabes de marcher à reculons. Ah, le beau sermon! "
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A propos du Ring de Robert Wilson
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