La cagnotte vidée
Un des plus véhéments adversaires de Nicolas Sarkozy, lui reproche à juste titre de casser la cagnotte de l'intéressement pour distribuer des cadeaux de Noël. Comment lui en faire grief? Lorsque dans certaines PME, 30% du capital a été légué par le fondateur aux collaborateurs, capital qui ne sera débloqué qu'au bout de quelques années de dévouement à l'entreprise, ou à la retraite, le but est de protéger la PME des prédateurs et de mettre les employés les plus modestes à l'abri de OPA. Un autre but est de dissoudre la frontière employé-employeur et de supprimer les classes. Enfin cet argent est réinvesti dans l'entreprise et surveillé avec beaucoup de sérieux et de ponctualité par les travailleurs de la base, qui épluchent les comptes, et s'interessent à la gestion en bon père de famille de LEUR firme.
En supprimant cette cagnotte, on enseigne aux employés le court terme, on les détourne de l'esprit de parcimonie et de pensée long terme, on coupe tout pari sur le futur, à tous les échelons, on supprime de l'emploi et on détourne la distribution de l'argent, du travail pour tous et en France, pour le dilapider en gaspillages éphémères, qui ne profiteront qu'aux pays du tiers monde, et procurant l'exaltation hilarante de celui qui casse la tirelire pour s'acheter un écran à plasma coréen.
L'année d'après, le Président sera obligé de trouver un autre subterfuge, un autre palliatif.
Tout ceci,je l'ai écrit dans un billet récent et je conviens que c'est du rechauffé, ou plutôt qu'il le saurait, si on faisait abstraction de l'autre côté des choses.
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