CHRONIQUE
Compte rendu d'exposition
Chers amis,,
je viens de rentrer de Genève,où comme je vous l'ai dit se tenait la plus prestigieuse et ... la plus luxueuse des ventes de monnaies. Les prix étaient inouïs et suscitaient l'hilarité des badauds qui se moquaient des spéculateurs et des gogos qui se faisaient gruger par les organisateurs. On trouve ainsi lors des évènements qui sortent de l'ordinaire des gens, qui sans rien y connaître, portent des appreciations malveillantes.Goethe leur a répondu à propos du livret de la Flûte Enchantée qui suscitait le mépris des connaisseurs : il faut plus de talent pour louer que pour critiquer. Plus à propos, Galbraith décrivant le seuil de pauvreté absolue, décrivait les indigents voyant passer les riches et se gaussant d'eux.
Mais les centaines de professionnels, marchands et collectionneurs expérimentés ne riaient pas lorsqu'ils voyaient les pièces, et ils n'avaient rien des gogos ou des spéculateurs dont parlaient les envieux. L'effet des estimations très élevées imprimées sur le catalogue d'une vente de Zurich, (de 70 000 FS de départ à 360 000 obtenus pour un lion de Syracuse) fut de faire sortir au grand jour des pièces d'une qualité et d'une rareté jamais vues. Dans les ventes habituelles, telles celle qui va se tenir en Janvier à New York, on trouve toujours une à trois pièces de haute qualité. Mais dans cette vente pratiquement TOUTES les pièces étaient d'une qualité parfaite et d'une rareté extraordinaire.
J'ai profité de la présence de M. Burgan et du représentant d'un de ses clients pour voyager en Jet privé, ce qui est bien agréable et fait économiser pas mal de temps. Les séances se tenaient à l'Hôtel Beau Rivage, où étaient descendus les participants (souvent des professionnels n'ayant pas les moyens de s'offrir les pièces mythiques, mais voulant jouir du spectacle)
Claude Burgan perplexe. Va-t-il lever discretement le doigt?
Les demoiselles chargées de prendre les enchères téléphoniques.
Une vue de la salle. Il est interdit de la photographier autrement, pour des raisons d'anonymat et de discretion.
Il a été impossible d'enlever la pièce, l'enchère ayant dépassé les deux millions de FS, soit avec les frais, 2 millions d'euros. La rumeur veut que ce soit le Marquis Gontrando-Archibaldo dei miei Stivali, présent dans la salle qui luttait contre le commanditaire de mon ami Burgan. Généralement il ne collectionnerait que des pièces en or, mais il aurait fait exception pour cette pièce vedette, le clou absolu de la vente.
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