Art contemporain
Sunday, 27 January 2008
Le plus grand peintre du monde, de l'avis unanime des connaisseurs et des spécialistes.
On ne compte pas Viola, le vidéaste, Richard Serra, le sculpteur, Bruce Neumann, le créateur d'installations, reste Richter le seul peintre. On pourrait le comparer à Kieffer, à Cy Tombly, à Soulages, mais ils sont tous tombés dans l'histoire.
Un artiste que je trouve grandiose, a été unanimement déplacé au profit de Ed Ruscha. Maintenant la liste des cinq plus grands plasticiens mondiaux, fait l'unanimité absolue. Il faut en tenir compte et essayer de comprendre les raisons de ce jugement.
Après ma matinée passée avec Richter, j'ai essayé de me documenter. En dehors des catalogues d'exposition (dont une à Baden Baden, splendide) pas le moindre renseignement. Dans Art Now, art of tomorrow, Arasse, et autres vademecum, il est impossible de suivre que ou deux mentions courtes et peu illustrées. Richter en souffre de cet envahissement du n'importe quoi et de la déhiérarchisation de ces catalogues insensés.
Un premier problème se pose : l'immensité cosmique de l'oeuvre, balayant toutes les formes de peinture, poussées à leur extrême degré de raffinement et qui surclasse tous les "abstraits" par ce contrôle inouï du médium. La variété aussi qui divise l'oeuvre en une partie abstraite (qui me correspond dit Richter) et une autre figurative, sensuelle et évocatrice, proche de Marina.
Bonnet nous a mis l'eau à la bouche et je me suis rendu à l'expo, archicomble de connaisseurs et de conservateurs de musée. Tout était vendu sans bruit aux environs de 1millions de dollars, discrètement. J'appris ainsi incidemment qu'un memebre de New Wave en a vait acquis un plus figuratif et aux couleurs inouïes. Vous pouvez en découvrir à nos deux musées d'Art Modèrne.
Continuer à lire "Du microcosme au macrocosme. Richter à l'honneur"
Dans la suite, Reproduction d'une demi-page de la couverture de l'expo, chez Mary Goodmann.
Le plus grand peintre du monde, de l'avis unanime des connaisseurs et des spécialistes.
Si on exclut de la liste glorieuse des cinq platiciens de notre siècle, Viola, le vidéaste, Richard Serra, le sculpteur, Bruce Neumann, le créateur d'installations, de non -peintres, il ne reste comme peintre que Richter le On pourrait le comparer à Kieffer, à Cy Tombly, à Soulages, mais ils sont tous tombés dans l'histoire.
Un artiste que je trouve grandiose : Matthew Barney, a été unanimement déplacé au profit de Ed Ruscha. Maintenant la liste des cinq plus grands plasticiens mondiaux, fait l'unanimité absolue. Il faut en tenir compte et essayer de comprendre les raisons de ce jugement. Puis les attirer à la Présidence de la France, ne serait-ce pour faire contrepoids.
Après ma matinée passée avec Richter, j'ai essayé de me documenter. En dehors des catalogues d'exposition (dont une à Baden Baden, splendide) pas le moindre renseignement. Dans Art Now, art of tomorrow, Arasse, et autres vademecum, il est impossible de suivre que ou deux mentions courtes et peu illustrées. Richter en souffre de cet envahissement du n'importe quoi et de la déhiérarchisation de ces catalogues insensés.
Un premier problème se pose : l'immensité cosmique de l'oeuvre, balayant toutes les formes de peinture, poussées à leur extrême degré de raffinement et qui surclasse tous les "abstraits" par ce contrôle inouï du médium. La variété aussi qui divise l'oeuvre en une partie abstraite (qui me correspond dit Richter) et une autre figurative, sensuelle et évocatrice, proche de Marina.
Bonnet nous a mis l'eau à la bouche et je me suis rendu à l'expo, archicomble de connaisseurs et de conservateurs de musée. Tout était vendu sans bruit aux environs de 1 million de dollars, discrètement. J'appris ainsi incidemment qu'un membre de New Wave en avait acquis un plus figuratif et aux couleurs inouïes. Vous pouvez en découvrir à nos deux musées d'Art Moderne. Ci-dessous la moitié d'une pièce reproduit dans la couverture du catalogue. : Marian Goodman Gallery Paris, Abstract Paintings.
Après l'avoir étudié et pour préparer la visite à l'expo, je lis les commentaires d'un grand spécialistes Benjamin H.D. Buchhloch. Gerhard Richter new abstraction : infinite and infinitesimal. Je défie n'importe homme cultivé y comprendre deux phrases. On trouve le style suivant :
Le développement de la texture, de la structure et de la gestuelle, chez Richter, se suspend délibérément elle-même entre les conceptions scientifiques et expressives conceptuelles du processus pictural. C'est une oscillation dans les mêmes conditions entre peinture en tant qu'un accident et peinture, en tant qu'acte.... etc.
Après quoi l'auteur évoque les stoppages de Duchamp et des auteurs comme Twombly, Jasper John, Mathieu, Mondrian, les achromes de Manzoni et autres centaines de références incontournables, mais qui noient Richter.
De son côté, ma soeur, l'intuitive, est heurtée par la sècheresse des oeuvres abstraites, on est loin de Kandinsky ou de Mondrian. Quelle déception !
En découvrant l'expo, nous sommes saisis d'un éblouissement. Bonnet avait raison. La combinaison entre les immenses espaces polaires ou cosmiques, etla finesse arachnéenne du tracé et des détails minutieusement élaboré, poussant organiquement de la feuille d'aluminium ou de la toile font sembles grossiers les plus belles fabrications de Viera da Silva comme les achromes de Manzoni. Jamais n'importe quelle reproduction peut produire un tel effet, une telle impression de grandeur et de minutie, de maîtrise du médium.
Il y a de quoi se sentir découragés. Ces oeuvres donnent pleinement raison à leur manière à mon vieux compagnon Philippe Estivavélès. Seul le contact direct avec l'oeuvre, contact prolongé, et attentif peut susciter la révélation de la découverte. C'est comme si ces toiles magiques, il émanait des sons tenus, précieux, presque chinois.
Il reste à redoubler d'efforts pour expliquer d'une manière sérieuse au public des réalisations qui dépassent tout ce qu'on peut imaginer en raffinement. Le meilleur, très apprécié par sa compétence et sa modestie, et la remis en cause constante de ses opinions, est Bonnet, mais il est encore trop difficile par endroits.On noit faire mieux.
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Friday, 25 January 2008
NEWAVE avec Gerhard Richter
Ce matin j'ai eu l'honneur de recevoir la visite de Gerhard Richter, ainsi que Marina Fédier, dans le cadre du projet New Wave. Richter dont on donne demain une expo sur les peintures blanches abstraites, est pour Bonnet sans contexte le plus grand peintre contemporain, par son imaginaton, par la justesse de ses moyens, la beauté de sa peinture. L'artiste, d'une extraordinaire acuité de regard et au sourire plein d'humour et de modération, était accompagné par sa troisième femme, une charmante personne. Il remarqua que les deux divisions de son oeuvre : astraite et figurative, coïncidait avec nos personnalité, à elle et à moi-même. Les critères qui orientent sa peinture sont : beauté, logique,(vérité des formes) et émotion. Il nous a invité demain à la Galerie et veut me revoir pour prendre un thé et explorer en profondeur ses tableaux. Ce qui est sûr est qu'il n'a pas une idée très précise de ses tableaux. Il les ressent et il les fabrique.
Tuesday, 1 January 2008
Marseille Artistes Associés. 1977-2007
Marseille. Jusqu’au 30 mars.
On croyait l’instrumentalisation de l’art contemporain à des fins de propagande politique rangée aux oubliettes de l’histoire. La municipalité de Marseille vient de nous démontrer, avec une redoutable efficacité non dénuée de cynisme, qu’elle est encore efficiente.
« Marseille Artistes Associés. 1977-2007. 30 ans d'art contemporain à Marseille » se présente comme une ensemble d'expositions réparties dans plusieurs lieux qui furent emblématiques de la culture à Marseille : Vieille Charité, Musée Cantini, Musée d’Art Contemporain (MAC), Ateliers d’Artistes de la Ville…
Surtout, cette grande manifestation se pose comme un éloge à la créativité présente à Marseille, aux artistes, associations, galeries et autres acteurs qui en nourrissent la diversité culturelle.
Ainsi, la chapelle de la Vieille Charité s’orne à merveille de travaux réalisés au Centre International de Recherche sur le Verre (CIRVA) que le monde entier envie à la cité phocéenne et qui a vu passer des talents tels Ettore Sottsass, Robert Wllson, Pierre Charpin, Javier Perez, Jean-Michel Othoniel, Giuseppe Caccavale… Cela fait une belle exposition, qui rend un juste hommage à cette belle institution.
Dans les salles attenantes, le Fonds Régional d’Art Contemporain s’est contenté d’un accrochage un peu falot et convenu, mettant en scène des artistes marseillais, dont certains très bons – Christophe Berdaguer et Marie Péjus, Michèle Sylvander… – ou intéressants – Jean-Claude Ruggirello, Hervé Paraponaris…
L’affaire devient plus intéressante au MAC, ou plutôt que d’exposer le banc – ou l’arrière-banc – des artistes marseillais, le musée a laisser la parole aux intervenants, aux vecteurs de la création, disposant chacun d’une salle pour s’exprimer.
L’ensemble est fort divers mais laisse ressortir de belles choses : le Bureau des Compétences et Désirs, structure de production, expose une belle installation de Michelangelo Pistoletto, l’association Triangle, qui organise des résidences d’artistes, relate son flair précoce avec le témoignage d’actions passées avec des pointures telles Jim Lambie ou Stefan Sehler, Red district, espace d’exposition indépendant, ne montre pas d’œuvres mais un papier peint qui retrace son programme depuis sa fondation et une vidéo qui laisse voir les accrochages en ses murs, et la galerie Athanor relate le travail de son fondateur avec des noms tels Daniel Dezeuze ou Pierre Buraglio.
Tout cela est fort intéressant et rendre hommage à tous n’est que mérité. L’ennui, c’est que cette manifestation est une commande directe émanant de la Mairie, les musées étant municipaux. Une Mairie qui depuis le début de la mandature de Jean-Claude Gaudin, en 1995, n’a pas manifesté une empathie formidable à l’égard de la culture, contemporaine qui plus est.
Depuis 12 ans, le budget de la culture s’est amoindri, année après année. Les Musées n’ont plus les moyens de fonctionner convenablement. Le Musée de la Mode est presque à l’abandon, n’ayant presque plus de crédits d’expositions, et le bâtiment fait peine à voir.
Même chose pour le MAC, dont l’élan salué à l’international par son programme ambitieux dès son ouverture en 1993 est totalement retombé. Ses directeurs successifs parviennent bien à sortir quelques expositions, mais au prix d’efforts considérables. Surtout, cette institution, de même que la politique culturelle de la Ville dans son ensemble, n’a plus aucune visibilité et n’interpelle plus personne. Ce alors qu’à la fin des années 1980 et au début des années 1990, Marseille était devenu l’exemple d’une cité ou le dynamisme culturel, fruit d’une volonté politique, pouvait changer l’image de la ville et lui donner un rayonnement mondial.
En outre, les associations dont on vante aujourd’hui le travail, sont subventionnées par la portion congrue… quand elles le sont !
Prendre conscience de ces vérités permet de qualifier avec justesse cette série d’expositions pour ce qu’elle est vraiment : une manifestation électoraliste.
La ficelle n’est pas grosse, elle est énorme ! Voilà que six mois avant les élections municipales, la Mairie se sent soudainement pousser des ailes et voudrait rendre hommage aux forces vives de la cité qu’elle soutient. Ces mêmes forces qui, soulignons-le, ont eu droit à un budget quasi inexistant afin de proposer une installation au MAC.
Tout cela vient en outre après une programmation déjà centrée sur Marseille (hommage au galeriste décédé Roger Pailhas, hommage à l’artiste décédé Jean-Louis Delbès…). Toutes choses respectables certes, mais qui donnent de la ville l’image d’une entité qui ne sait que se regarder le nombril et n’a pas d’yeux ailleurs. Dans ce cas-là, comment voudrait-elle qu’on la regarde.
On eut préféré voir cet hommage rendu dans un autre contexte, où un véritable intérêt culturel aurait transparu en lieu et place de ces basses et cyniques manœuvres politiciennes.
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