Parapsychologie
Monday, 25 June 2007
L'hypersaucisse et le train infernal
Deux expériences de pensée
Eric s’est donné la peine de poster deux commentaires dans lesquels il reconnaît n’avoir rien compris à mes explications. Je suis persuadé que la plupart de mes lecteurs, pensent la même chose, sans l’écrire, mais en se disant : c’est un jargon incompréhensible, ça me prend la tête, changeons de crémerie ! On les comprend, mais ils auraient tort, car le sujet est tout à fait crucial : ne remet-il pas en cause toutes nos catégories mentales, un peu comme le fit Copernic. Copernic, c’était la fin du géocentrisme : l’homme au centre de l’espace. Le paradoxe de Dunne c’est la fin du chronocentrisme : l’homme au centre du temps.
Le centre de l’espace, c’est la vision astrologique : le lieu et la date de naissance, l’ici et maintenant.
Le choc perturbateur : imaginer que sous nos pieds des homme marchent les pieds en haut et la tête en bas. Aberrant !
Le centre du temps c’est le présent. Le passé n’existe pas puisqu’il n’existe plus. Le futur n’existe pas, puisqu’il n’existe pas encore. Seul ce minuscule intervalle de 1.30e à 16 secondes, que perçoit (mal) notre conscient concentre en lui toute la réalité du monde. Niels Bohr a contesté cette vision archaïque de l’espace-temps, mais elle perdure et ce n’est que dans deux siècles peut-être que le grand public en viendra à bout. Cela vaut pourtant la peine de ne pas attendre jusque là et de trouver des expédients pour admettre avec notre intuition le fait que le futur et le passé coexistent. Cette question me perturbait depuis que j’avais dix-sept ans et je finis par avoir recours à deux expériences de pensée pour éclairer le paradoxe. J’étais alors hanté par Einstein et la théorie de la relativité restreinte, mais beaucoup moins sensible à Plank et à Heisenberg. Les deux expériences de pensée sont beaucoup plus accessibles que le recours à la réduction du train d’ondes et l’évocation de futurs existant simultanément en tant que potentialités. Voici donc mes deux expériences fictives.
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Saturday, 23 June 2007
La parapsychologie est chose trop sérieuse pour être laissée aux parapsychologues
Le paradoxe de Dunne Quand l’impossible est exclu, l’improbable est vérité
Je crois bien que c’est d’Hercule Poirot que provient cette lumineuse constatation. Quoi qu’il en soit, je vais essayer de m’extraire du syndrome de Lady Macbeth qui empoisonne les parapsychologues. J’entends par là la recherche frénétique de preuves de l’existence des phénomènes psi. à l’intention de gens qui de toute évidence ne s’en satisferont jamais. Pendant qu’ils courent comme des écureuils dans une cage circulaire, ils négligent la recherche fondamentale, c'est-à-dire la production d’hypothèses de travail, rassemblées dans une synthèse qui fournissent un semblant d’explication. On se demande s’ils sont simplement fascinés par la recherche d’une légitimité sans cesse refusée par des chercheurs qui se gardent bien de refaire leurs expériences, ou, si tout simplement, ils ne possèdent pas les connaissances requises et les compétences nécessaires à la formalisation créatrice. Quoi qu’il en soit, je me propose dans ce journal de vous livrer quelques expériences de pensée et quelques sujets de réflexions qui intéresseront aussi le profane en la matière.
A propos de la recherche académique de validation par les moyens à la mode.
Je n’étais alors qu’un jeune chef de travaux en management, lorsque je fus un jour invité à l’Université de Berkeley par un de mes brillants étudiants, J.P. qui achevait son PhD en psychologie de l’information ou quelque chose s’approchant. Le but du travail – effectué dans un « workshop » (atelier) où les informaticiens dominaient, était de définir le caractère d’un étudiant d’après ses réactions face à un terminal. Afin d’affranchir le cobaye de toute interférence, on le plaçait dans une cabine enterrée deux étages sous le campus, seul devant un clavier écran. Les murs étaient peints en noir afin d’éliminer le facteur perturbant du décor.
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Saturday, 16 June 2007
Theatrum Mentis
En fouillant dans mes manuscrits, j'ai trouvé le troisième livre initiatique de L'Entretien. Ce dernier repose en effet sur quatre piliers ou "books". Le premier, Le livre des Pieges, est une interprétation libre du Necronomicon, le grimoire réputé le plus effrayant et dont Lovecraft a nié l'existence, comme la dernière ruse du diable. Le second livre, est Le Tarot du Jugement qui explore l'espace des valeurs et pose la question du libre-arbitre. Le troisième est Theatrum Mentis qui tente de définir l'indéfini : ce théâtre mental qui ne cesse de se modifier dès qu'on s'avise de le connaïtre. On montre que la parapsychologie commence dès l'ouverture des portes de la conscience. Enfin le dernier livre, se nomme Le livre de cristal et il expose les grandes lois qui gouvenent les "veines de dragons" qui structurent les conduites des hommes.
Theatrum Mentis dont nous montrons la reliure artisanale débute par un prologue en italien dont voici une traduction libre.
Théâtre mental,
un essai allegorique
Lorsque j'ouvre les yeux, il me semble que je metrouve dans un théâtre surprenant. Je suis encerclé par une océan de formes, d'odeurs, de bruits; de vagues et quelquefois d'images bouleversantes, fantômes des illusions perdues, de la félicité fanée, de l'agonie indicible. Ces nuées de pensées, de sensations, de sentiments; d'emotions pressenties, toujours changeantes, sont rebelles à toute analyse, fondues en un magma informe. Dans l'épais bouillon plastique, floteent cristallines, les formes dite bonnes : simples ou familières, visages clairs ou sombres, chéris ou haïs. Objets, acteurs, praticables, vont, viennent, se cachent dans l'ombre ou se rapprochent, vont, viennent, jaillissent sur l'avant scène, sous la lumière ébouissante des projecteurs. Périodiquement ou par hasard; le théâtre se vide, la lueur s'évanouit. Dans l'obscurité tranquille, des visages, paysages phosphorescents surgissent, habitants des profondeurs océanes. Les bruits se sont affaiblis éloignés. Le bruit est à présent presque éternel. Seules des ombres inertes ondoient sur la scène. Le régisseur n'est plus au moment de la traite, parmi les acteurs; qui désarticulaires, se mêlent aux débris desarticulés des accessoires. Dans la salle obscure, il ne reste qu'un seul spectateur ! c'est le metteur en scène. chassé et affaibli. La nuit est à présent éternel. Le bruit a à présent gagné l'éternité. Le régisseur, c'est MOI.
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